« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


vendredi 1 juin 2012

Charest demande aux manifestants de ne pas «nuire aux Québécois»


Québec – Au lendemain de la rupture des pourparlers avec les étudiants, le premier ministre Jean Charest a exhorté les manifestants à ne «pas nuire aux Québécois». Lors d'un point de presse aujourd'hui à Vaudreuil-Dorion, en banlieue de Montréal, le premier ministre a dit reconnaître aux étudiants le droit de manifester leur mécontentement, mais seulement de manière paisible et ordonnée.

Les Québécois «veulent une période d'accalmie», a insisté M. Charest, inquiet des répercussions que pourraient avoir les manifestations sur la saison touristique montréalaise et au premier chef, sur la présentation du Grand Prix de Formule 1, du 8 au 10 juin. Par «respect pour les Québécois», les étudiants devraient s'abstenir de perturber l'événement, a dit le premier ministre.

Peu avant la suspension des pourparlers hier avec la ministre de l'Éducation Michelle Courchesne, un négociateur de la CLASSE, mécontent des offres gouvernementales, a laissé entendre que le Grand Prix serait la cible des manifestants.

M. Charest a prévenu les militants étudiants qu'ils avaient la responsabilité «d'encadrer» les manifestations. En vertu de la loi 78, les responsables doivent fournir à la police un préavis de huit heures comportant le trajet emprunté.

Pour la suite des choses, le premier ministre a assuré que la porte du gouvernement demeurait ouverte pour une reprise des discussions avec les représentants étudiants. Ces derniers devront toutefois renoncer au gel ou au moratoire sur les droits de scolarité, a-t-il fait comprendre.

Jusqu'ici, les efforts consentis par Québec, comme l'étalement de la facture, les bonifications apportées au régime des prêts et bourses et l'introduction d'un mécanisme de remboursement de la dette proportionnel au revenu, n'ont pas permis de dénouer l'impasse.

Ce lendemain de rupture des pourparlers coïncide par ailleurs avec un changement de garde à la tête de la Fédération étudiante collégiale (FECQ). Au terme de son mandat de deux ans, Léo Bureau-Blouin a cédé sa place à Éliane Laberge.

M. Bureau-Blouin a dit souhaiter que Mme Laberge réussisse là où il a échoué, c'est-à-dire à trouver un règlement à la crise qui perdure depuis plus de trois mois entre le gouvernement et les associations étudiantes sur la question des droits de scolarité. Néanmoins, le président sortant de la FECQ a dit quitter ses fonctions avec la conviction «d'avoir poussé le plus loin» possible les efforts pour en arriver à une entente.


Par Martin Ouellet

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