« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


vendredi 26 décembre 2008

Nuance

Parce qu'il a occupé presque tout l'espace médiatique mais de façon négative, grâce aux manchettes, aux controverses et aux crises qu'il a provoquées ces 12 derniers mois, Stephen Harper a été choisi personnalité de l'année 2008, selon la Presse canadienne.

Attention! Ne pas confondre avec Barrack Obama qui, lui aussi, a eu droit à cette reconnaissance, aux États-Unis. Sauf que dans son cas, ce fut à cause de son mérite.

Nuance!
P.S. N'est-ce-pas l'an dernier que la même Presse Canadienne avait en lice l'incomparable Don Cherry ...?

dimanche 21 décembre 2008

Le monde nouveau selon ARTV

Moins de choix, plus de liberté
Plus de crédibilité, moins de mensonges

Moins de désillusions, plus d’imagination
Plus de démocratie, moins de cynisme

Plus de dialogue, moins de différends
Plus de changement, moins de continuité

Moins de promesses, plus de lucidité
Moins d’idéologie, plus de souplesse

Moins de destructions massives,
plus de lancers de la chaussure …

Si vous d'autres idées, n'hésitez pas!

mercredi 17 décembre 2008

Chaussures à son pied

En lançant ses chaussures à la tête du président Bush, M. Al-Zaidi, le journaliste irakien qui a fait ce coup-là n'a pas eu besoin de se déplacer pour faire le tour du monde. Ses chaussures l'ont porté bien au-delà de ses espérances. Le moins qu’on puisse dire, le président Bush a trouvé chaussures à son pied, cette semaine. Avec en prime, ce message bien senti: «Ceci est un baiser d'adieu de la part du peuple irakien, chien!» aurait proclamé le journaliste, lorsqu'il a lancé son premier soulier.

Pour revoir l'incident:

Moi, mes souliers ...

lundi 15 décembre 2008

Nos beaux sapins

Une enquête d'Ipsos-Reid réalisé pour l'Institut du Dominion après la crise politique qui s'est déroulée récemment à Ottawa révèle une énorme ignorance à l'égard du système de gouvernement du Canada. Les Canadiens connaissent très mal leur système politique.

Et les Québécois arrivent premiers à ce chapitre. À l'échelle nationale, c'est le Québec qui obtient les moins bons résultats -- par exemple, 70 % des Québécois croyaient à tort que les Canadiens élisent directement le premier ministre. Seulement 35 % des Canadiens des provinces atlantiques ont commis la même erreur.

Bien sûr, toutes les raisons expliquent ce phénomène, me direz-vous? Cette fois-ci, c’est à cause de la saison. De la déraison …! Pas surprenant qu’après on se laisse passer autant des sapins sans qu'on ne s'en aperçoive! Ah! je préfère ne pas y penser !

vendredi 12 décembre 2008

La cerise sur le sunday

Amateur d'un hockey robuste, le commentateur Don Cherry sera-t-il bientôt désigné sénateur ? Les Québécois risquent de ne pas apprécier. Malgré la récente crise politique, Stephen Harper semble tenté de durcir ses positions vis-à-vis de la province.

La suite ...

jeudi 11 décembre 2008

Quoi penser

«Mais si tous ces problèmes étaient si gros, comment se fait-il que personne ne les ait vus venir?» Elizabeth II, un mois avant le début de la pire crise financière depuis celle de 1929, alors qu'elle était invitée à inaugurer une nouvelle aile de la London School of Economics.

À propos, le Fonds monétaire international (FMI) rappelait récemmment que le monde en est à sa ... 124è crise financière depuis 1970. De ce nombre, au moins 6 présentaient des similarités importantes avec celle qui nous touche actuellement.

Et moi, je me dis: «Si c'était si grave que ça, le Premier ministre du Canada, Stephen Harper, n'aurait pas mis la clé dans le Parlement d'Ottawa jusqu'à l'année prochaine, et Jean Charest n'aurait pas déclenché des élections avec tous les risques, y compris le froid ..., que cela comporte.» Mais, moi, on ne me citera pas ...!

mercredi 10 décembre 2008

Les vrais «majoritaires»

Calculés sur l'ensemble des électeurs inscrits, les vrais résultats des élections provinciales du 8 décembre sont les suivants:

- Abstentionnistes : 44 %

- Parti libéral du Québec : 23,5 %

- Parti québécois : 19,6 %

- Action démocratique du Québec: 9 %

- Québec solidaire : 2,2 %

- Parti vert : 1,1 %

mardi 9 décembre 2008

L'agenda caché, le pari et le souhait

Pour bien convaincre ses lecteurs de voter libéral, juste un peu avant les élections d’hier, Alain Dubuc, de La Presse, a été catégorique : Jean Charest n’a pas d’agenda caché.

Pas si sûr que ça, car «si les circonstances continuent de lui être favorables, ses chances de devenir un jour premier ministre du Canada demeurent excellentes.», écrit Michel David, Le Devoir. En tout cas, si ça c’est pas un agenda caché, merde alors … !

Chanceux, Jean Charest a gagné son pari, mais l'ambiance de fête au rassemblement libéral, hier soir, était un peu forcée. En espérant que le nouveau Jean Charest sera à l’écoute de tous les Québécois afin que ces derniers n’aient pas à descendre dans la rue, comme ils ont dû le faire par le passé, pour le faire renoncer au projet de la centrale du Suroît et à la privatisation du mont Orford. Mais cette fois-ci, on doit rajouter : Rabaska.

Non. Ras-le-bol ...!

lundi 8 décembre 2008

La coalition dans l'histoire

Impossible de comprendre le présent si on néglige de se référer à l'histoire. Qu'on le veuille ou non, que cela nous intéresse ou pas, on finit toujours par mieux comprendre ce qui se passe actuellement, lorsqu'on tourne notre regard vers ce qui s'est fait ... avant nous.

***

Denis Vaugeois et Gaston Deschênes, deux historiens, écrivent, ce matin: «Il y a quand même eu quelques gouvernements de coalition dans l'histoire du Canada. Pendant la Première Guerre mondiale, après avoir fait voter la conscription, le premier ministre Borden a fait entrer des libéraux dans un «gouvernement d'union» qui a obtenu la majorité des sièges au scrutin de décembre 1917, mais seulement trois au Québec.

Comme le rappelle Mason Wade*, «le Canada français resta sans représentation au gouvernement». Les Québécois ont alors compris que l'on pouvait diriger le pays sans eux, surtout en temps de crise.

La coalition précédente remontait à 1864. Le Canada-Uni vivait alors une grande instabilité politique, et les gouvernements se succédaient rapidement. Formé d'éléments variés, le gouvernement Taché-Macdonald fut défait à son tour en juin 1864; mais, à la surprise générale, George Brown, le chef d'un parti d'opposition du Haut-Canada, francophobe et anticatholique (les Clear Grits), offrit son appui au gouvernement pour éviter de nouvelles élections. Brown posa comme condition que l'on se mette à la recherche d'une nouvelle constitution.

La «Grande coalition» de 1864 laissa une opposition formée majoritairement des rouges et des libéraux du Canada-Est (Bas-Canada) et conduisit à la Confédération. Le Canada est donc né d'une coalition.

La crise actuelle et les moyens imaginés pour la résoudre, de part et d'autre (coalition et prorogation précoce) sont exceptionnels, l'intention du premier ministre de «collaborer» avec les députés d'opposition, à l'exception de ceux qui constituent les deux tiers de la représentation québécoise, s'inscrit dans une constance historique: comme on l'a vu en 1864 et en 1917, les anglophones se coalisent plus aisément quand les francophones sont mis à l'écart.

Hélas! Dans ce texte, trois énoncés ont été mis en évidence pour rappeler (encore et toujours) une seule et même réalité: pour l'Amour du Ciel, qu'est-ce qu'on fait dans cette galère depuis près d'un siècle et demi?

***

P.S. Parce qu'l'histoire, en général, m'a toujours intéressée, et à plus forte raison, la nôtre, j'ai déjà lu cet auteur. Faut le faire! Hugh Mason Wade, mort en 1986, était un historien et un professeur américain. Son œuvre majeure est The French Canadians, qui retrace l'histoire du Canada français dans une perspective économique.

vendredi 5 décembre 2008

Du nouveau sur la planète

Le réseau CNN écrit: «Le leader du Canada ferme temporairement le Parlement afin de demeurer au pouvoir»

Le International Herald Tribune écrit: «Le Parlement canadien a été fermé dans l'espoir de garder Harper au pouvoir»

Le New York Times écrit: «Le leader politique du Canada ferme le Parlement...afin d'échapper à un vote de non confiance

Le Canada serait-il devenu, grâce à Stephen Harper, la toute nouvelle république de bananes de la planète?

La Potiche

On n’en veut pas à la personne même de Michaëlle Jean, mais à son rôle de gouverneure générale du Canada. Allons-nous, un jour, finir par abolir cette fonction désuète et tout à fait inutile? Et avant tout, non élue ...!

On l’a encore vu, hier, alors la gouverneure générale du Canada a accepté de proroger le Parlement à la demande du premier ministre Stephen Harper. La chef de l'État a donné son assentiment lors d'une rencontre de plus de deux heures tenue jeudi avant-midi à Rideau Hall.

Pourquoi doit-on encore lui demander son avis à propos des choses politiques, constitutionnelles ou autres, si elle n’a pas plus de pouvoir qu’une potiche, qui ne fait qu’acquiescer à ce que le Premier Ministre lui demande?

La résidence, le personnel, la limousine, les beaux voyages au pays et à l’étranger, les armoiries personnelles (voir photo de droite), bref tout cet apparat est d’une désolante improductivité.

Imaginons, quand elle décide de donner son avis personnel sur des sujets dont elle aurait intérêt à se garder une petite gêne … ! On n’en peut plus de ce relent d'un régime colonisaliste d'un autre siècle...!

jeudi 4 décembre 2008

Le remède des conservateurs

La crise actuelle à Ottawa bat son plein.

Dans Le Devoir, ce matin : «Une source bien placée affirme que Stephen Harper s'est excusé pour ses erreurs auprès de ses députés, lundi dernier, lors du caucus spécial. Il aurait avoué avoir été trop loin. Le caucus a passé l'éponge, mais a demandé au premier ministre de reprendre l'offensive.

Plusieurs conservateurs affirment que cette rhétorique enflammée contre les séparatistes n'aura aucun effet au Québec. «On ne perdra pas de point là-dessus. Les gens s'attendent à ce qu'un premier ministre fédéraliste du Canada attaque les souverainistes», dit un conservateur.

André Bachand, qui a été candidat du PC dans Sherbrooke aux dernières élections. «Ce n'est pas la première fois que ce genre de langage est utilisé à la Chambre des communes. Il y aura prorogation, le temps des Fêtes va passer et, avec du Polysporin, les cicatrices vont guérir», dit-il en entrevue.»

mardi 2 décembre 2008

Les pieds dans les plats

Tous ceux qui voulaient nous faire croire que l’herbe était plus verte au Sud qu’au Nord, bref qu’il n’y avait qu’ailleurs que se vivaient de grands moments historiques, pourront aller se rhabiller.

En tout cas, le moins qu’on puisse dire, dans ce plat pays on n’a pas le temps de s’ennuyer depuis ces derniers jours. Le vaudeville politique excitant dans lequel on surnage actuellement ressemble de plus en plus à un opéra italien.

D’abord, par quel manque de jugement désolant de la part du Premier ministre actuel, Stephen Harper s'est-il mis dans la tête qu'il pouvait régner comme bon lui semble? Comme si l’ivresse du pouvoir suprême ait dérangé son esprit au point qu’il ait confondu les genres de gouvernement minoritaire et majoritaire. «Il s'est imaginé qu'il pouvait gouverner comme s'il était majoritaire. », Bernard Descôteaux, Le Devoir, ce matin.

Mais aussi et surtout, à trop vouloir faire disparaître ses adversaires, il s’est brûlé les doigts. À moins qu’il n’en ait plus du tout à force de les avoir manger … ! Chose certaine, comme il doit regretter amèrement de s’être mis ainsi les pieds dans les plats!

D'un autre côté, par quel drôle de hasard, Stéphane Dion, petit gnome pourtant détesté par beaucoup (mais pas de tous quand même …) se retrouvera-t-il un jour prochain peut-être à la place de celui qui a tant cherché à le faire disparaître.

Enfin, pour un pays plat comme le Canada (aux pieds des Rocheuses, s’entend …) , il ne s’en fait pas de pareils ailleurs, car voit-on venir avec horreur le pire des scénarios que l’on puisse imaginer. L'apocalypse, quoi! Alors que, bien sûr, tous les coups à venir seront inévitablement plus fourrés les uns que les autres, une coalition où un parti «séparatiste», le Bloc québécois en l’occurrence, pourrait être appelé à jouer un rôle dans cet opéra.

Maintenant que le diable est aux vaches, il faut bien s'attendre au pire comme du meilleur. Voici que parmi toutes les questions qui tuent, on est en mesure de se poser en ce moment la suivante: ce pourrait-il que Justin Trudeau, le fils de l’autre, devienne ministre de quelque chose avant longtemps …?

Mais d’ici là, de grâce, respirons par le nez! Laissons à la reine-nègre le temps de défaire ses bagages!