« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


vendredi 26 décembre 2008

Nuance

Parce qu'il a occupé presque tout l'espace médiatique mais de façon négative, grâce aux manchettes, aux controverses et aux crises qu'il a provoquées ces 12 derniers mois, Stephen Harper a été choisi personnalité de l'année 2008, selon la Presse canadienne.

Attention! Ne pas confondre avec Barrack Obama qui, lui aussi, a eu droit à cette reconnaissance, aux États-Unis. Sauf que dans son cas, ce fut à cause de son mérite.

Nuance!
P.S. N'est-ce-pas l'an dernier que la même Presse Canadienne avait en lice l'incomparable Don Cherry ...?

dimanche 21 décembre 2008

Le monde nouveau selon ARTV

Moins de choix, plus de liberté
Plus de crédibilité, moins de mensonges

Moins de désillusions, plus d’imagination
Plus de démocratie, moins de cynisme

Plus de dialogue, moins de différends
Plus de changement, moins de continuité

Moins de promesses, plus de lucidité
Moins d’idéologie, plus de souplesse

Moins de destructions massives,
plus de lancers de la chaussure …

Si vous d'autres idées, n'hésitez pas!

mercredi 17 décembre 2008

Chaussures à son pied

En lançant ses chaussures à la tête du président Bush, M. Al-Zaidi, le journaliste irakien qui a fait ce coup-là n'a pas eu besoin de se déplacer pour faire le tour du monde. Ses chaussures l'ont porté bien au-delà de ses espérances. Le moins qu’on puisse dire, le président Bush a trouvé chaussures à son pied, cette semaine. Avec en prime, ce message bien senti: «Ceci est un baiser d'adieu de la part du peuple irakien, chien!» aurait proclamé le journaliste, lorsqu'il a lancé son premier soulier.

Pour revoir l'incident:

Moi, mes souliers ...

lundi 15 décembre 2008

Nos beaux sapins

Une enquête d'Ipsos-Reid réalisé pour l'Institut du Dominion après la crise politique qui s'est déroulée récemment à Ottawa révèle une énorme ignorance à l'égard du système de gouvernement du Canada. Les Canadiens connaissent très mal leur système politique.

Et les Québécois arrivent premiers à ce chapitre. À l'échelle nationale, c'est le Québec qui obtient les moins bons résultats -- par exemple, 70 % des Québécois croyaient à tort que les Canadiens élisent directement le premier ministre. Seulement 35 % des Canadiens des provinces atlantiques ont commis la même erreur.

Bien sûr, toutes les raisons expliquent ce phénomène, me direz-vous? Cette fois-ci, c’est à cause de la saison. De la déraison …! Pas surprenant qu’après on se laisse passer autant des sapins sans qu'on ne s'en aperçoive! Ah! je préfère ne pas y penser !

vendredi 12 décembre 2008

La cerise sur le sunday

Amateur d'un hockey robuste, le commentateur Don Cherry sera-t-il bientôt désigné sénateur ? Les Québécois risquent de ne pas apprécier. Malgré la récente crise politique, Stephen Harper semble tenté de durcir ses positions vis-à-vis de la province.

La suite ...

jeudi 11 décembre 2008

Quoi penser

«Mais si tous ces problèmes étaient si gros, comment se fait-il que personne ne les ait vus venir?» Elizabeth II, un mois avant le début de la pire crise financière depuis celle de 1929, alors qu'elle était invitée à inaugurer une nouvelle aile de la London School of Economics.

À propos, le Fonds monétaire international (FMI) rappelait récemmment que le monde en est à sa ... 124è crise financière depuis 1970. De ce nombre, au moins 6 présentaient des similarités importantes avec celle qui nous touche actuellement.

Et moi, je me dis: «Si c'était si grave que ça, le Premier ministre du Canada, Stephen Harper, n'aurait pas mis la clé dans le Parlement d'Ottawa jusqu'à l'année prochaine, et Jean Charest n'aurait pas déclenché des élections avec tous les risques, y compris le froid ..., que cela comporte.» Mais, moi, on ne me citera pas ...!

mercredi 10 décembre 2008

Les vrais «majoritaires»

Calculés sur l'ensemble des électeurs inscrits, les vrais résultats des élections provinciales du 8 décembre sont les suivants:

- Abstentionnistes : 44 %

- Parti libéral du Québec : 23,5 %

- Parti québécois : 19,6 %

- Action démocratique du Québec: 9 %

- Québec solidaire : 2,2 %

- Parti vert : 1,1 %

mardi 9 décembre 2008

L'agenda caché, le pari et le souhait

Pour bien convaincre ses lecteurs de voter libéral, juste un peu avant les élections d’hier, Alain Dubuc, de La Presse, a été catégorique : Jean Charest n’a pas d’agenda caché.

Pas si sûr que ça, car «si les circonstances continuent de lui être favorables, ses chances de devenir un jour premier ministre du Canada demeurent excellentes.», écrit Michel David, Le Devoir. En tout cas, si ça c’est pas un agenda caché, merde alors … !

Chanceux, Jean Charest a gagné son pari, mais l'ambiance de fête au rassemblement libéral, hier soir, était un peu forcée. En espérant que le nouveau Jean Charest sera à l’écoute de tous les Québécois afin que ces derniers n’aient pas à descendre dans la rue, comme ils ont dû le faire par le passé, pour le faire renoncer au projet de la centrale du Suroît et à la privatisation du mont Orford. Mais cette fois-ci, on doit rajouter : Rabaska.

Non. Ras-le-bol ...!

lundi 8 décembre 2008

La coalition dans l'histoire

Impossible de comprendre le présent si on néglige de se référer à l'histoire. Qu'on le veuille ou non, que cela nous intéresse ou pas, on finit toujours par mieux comprendre ce qui se passe actuellement, lorsqu'on tourne notre regard vers ce qui s'est fait ... avant nous.

***

Denis Vaugeois et Gaston Deschênes, deux historiens, écrivent, ce matin: «Il y a quand même eu quelques gouvernements de coalition dans l'histoire du Canada. Pendant la Première Guerre mondiale, après avoir fait voter la conscription, le premier ministre Borden a fait entrer des libéraux dans un «gouvernement d'union» qui a obtenu la majorité des sièges au scrutin de décembre 1917, mais seulement trois au Québec.

Comme le rappelle Mason Wade*, «le Canada français resta sans représentation au gouvernement». Les Québécois ont alors compris que l'on pouvait diriger le pays sans eux, surtout en temps de crise.

La coalition précédente remontait à 1864. Le Canada-Uni vivait alors une grande instabilité politique, et les gouvernements se succédaient rapidement. Formé d'éléments variés, le gouvernement Taché-Macdonald fut défait à son tour en juin 1864; mais, à la surprise générale, George Brown, le chef d'un parti d'opposition du Haut-Canada, francophobe et anticatholique (les Clear Grits), offrit son appui au gouvernement pour éviter de nouvelles élections. Brown posa comme condition que l'on se mette à la recherche d'une nouvelle constitution.

La «Grande coalition» de 1864 laissa une opposition formée majoritairement des rouges et des libéraux du Canada-Est (Bas-Canada) et conduisit à la Confédération. Le Canada est donc né d'une coalition.

La crise actuelle et les moyens imaginés pour la résoudre, de part et d'autre (coalition et prorogation précoce) sont exceptionnels, l'intention du premier ministre de «collaborer» avec les députés d'opposition, à l'exception de ceux qui constituent les deux tiers de la représentation québécoise, s'inscrit dans une constance historique: comme on l'a vu en 1864 et en 1917, les anglophones se coalisent plus aisément quand les francophones sont mis à l'écart.

Hélas! Dans ce texte, trois énoncés ont été mis en évidence pour rappeler (encore et toujours) une seule et même réalité: pour l'Amour du Ciel, qu'est-ce qu'on fait dans cette galère depuis près d'un siècle et demi?

***

P.S. Parce qu'l'histoire, en général, m'a toujours intéressée, et à plus forte raison, la nôtre, j'ai déjà lu cet auteur. Faut le faire! Hugh Mason Wade, mort en 1986, était un historien et un professeur américain. Son œuvre majeure est The French Canadians, qui retrace l'histoire du Canada français dans une perspective économique.

vendredi 5 décembre 2008

Du nouveau sur la planète

Le réseau CNN écrit: «Le leader du Canada ferme temporairement le Parlement afin de demeurer au pouvoir»

Le International Herald Tribune écrit: «Le Parlement canadien a été fermé dans l'espoir de garder Harper au pouvoir»

Le New York Times écrit: «Le leader politique du Canada ferme le Parlement...afin d'échapper à un vote de non confiance

Le Canada serait-il devenu, grâce à Stephen Harper, la toute nouvelle république de bananes de la planète?

La Potiche

On n’en veut pas à la personne même de Michaëlle Jean, mais à son rôle de gouverneure générale du Canada. Allons-nous, un jour, finir par abolir cette fonction désuète et tout à fait inutile? Et avant tout, non élue ...!

On l’a encore vu, hier, alors la gouverneure générale du Canada a accepté de proroger le Parlement à la demande du premier ministre Stephen Harper. La chef de l'État a donné son assentiment lors d'une rencontre de plus de deux heures tenue jeudi avant-midi à Rideau Hall.

Pourquoi doit-on encore lui demander son avis à propos des choses politiques, constitutionnelles ou autres, si elle n’a pas plus de pouvoir qu’une potiche, qui ne fait qu’acquiescer à ce que le Premier Ministre lui demande?

La résidence, le personnel, la limousine, les beaux voyages au pays et à l’étranger, les armoiries personnelles (voir photo de droite), bref tout cet apparat est d’une désolante improductivité.

Imaginons, quand elle décide de donner son avis personnel sur des sujets dont elle aurait intérêt à se garder une petite gêne … ! On n’en peut plus de ce relent d'un régime colonisaliste d'un autre siècle...!

jeudi 4 décembre 2008

Le remède des conservateurs

La crise actuelle à Ottawa bat son plein.

Dans Le Devoir, ce matin : «Une source bien placée affirme que Stephen Harper s'est excusé pour ses erreurs auprès de ses députés, lundi dernier, lors du caucus spécial. Il aurait avoué avoir été trop loin. Le caucus a passé l'éponge, mais a demandé au premier ministre de reprendre l'offensive.

Plusieurs conservateurs affirment que cette rhétorique enflammée contre les séparatistes n'aura aucun effet au Québec. «On ne perdra pas de point là-dessus. Les gens s'attendent à ce qu'un premier ministre fédéraliste du Canada attaque les souverainistes», dit un conservateur.

André Bachand, qui a été candidat du PC dans Sherbrooke aux dernières élections. «Ce n'est pas la première fois que ce genre de langage est utilisé à la Chambre des communes. Il y aura prorogation, le temps des Fêtes va passer et, avec du Polysporin, les cicatrices vont guérir», dit-il en entrevue.»

mardi 2 décembre 2008

Les pieds dans les plats

Tous ceux qui voulaient nous faire croire que l’herbe était plus verte au Sud qu’au Nord, bref qu’il n’y avait qu’ailleurs que se vivaient de grands moments historiques, pourront aller se rhabiller.

En tout cas, le moins qu’on puisse dire, dans ce plat pays on n’a pas le temps de s’ennuyer depuis ces derniers jours. Le vaudeville politique excitant dans lequel on surnage actuellement ressemble de plus en plus à un opéra italien.

D’abord, par quel manque de jugement désolant de la part du Premier ministre actuel, Stephen Harper s'est-il mis dans la tête qu'il pouvait régner comme bon lui semble? Comme si l’ivresse du pouvoir suprême ait dérangé son esprit au point qu’il ait confondu les genres de gouvernement minoritaire et majoritaire. «Il s'est imaginé qu'il pouvait gouverner comme s'il était majoritaire. », Bernard Descôteaux, Le Devoir, ce matin.

Mais aussi et surtout, à trop vouloir faire disparaître ses adversaires, il s’est brûlé les doigts. À moins qu’il n’en ait plus du tout à force de les avoir manger … ! Chose certaine, comme il doit regretter amèrement de s’être mis ainsi les pieds dans les plats!

D'un autre côté, par quel drôle de hasard, Stéphane Dion, petit gnome pourtant détesté par beaucoup (mais pas de tous quand même …) se retrouvera-t-il un jour prochain peut-être à la place de celui qui a tant cherché à le faire disparaître.

Enfin, pour un pays plat comme le Canada (aux pieds des Rocheuses, s’entend …) , il ne s’en fait pas de pareils ailleurs, car voit-on venir avec horreur le pire des scénarios que l’on puisse imaginer. L'apocalypse, quoi! Alors que, bien sûr, tous les coups à venir seront inévitablement plus fourrés les uns que les autres, une coalition où un parti «séparatiste», le Bloc québécois en l’occurrence, pourrait être appelé à jouer un rôle dans cet opéra.

Maintenant que le diable est aux vaches, il faut bien s'attendre au pire comme du meilleur. Voici que parmi toutes les questions qui tuent, on est en mesure de se poser en ce moment la suivante: ce pourrait-il que Justin Trudeau, le fils de l’autre, devienne ministre de quelque chose avant longtemps …?

Mais d’ici là, de grâce, respirons par le nez! Laissons à la reine-nègre le temps de défaire ses bagages!

vendredi 28 novembre 2008

PS versus PQ

Extrait d’une chronique de Christian Rioux, dans Le Devoir, ce matin :

«La bataille épique qui vient de s'achever par la victoire de Martine Aubry contre Ségolène Royal n'a pas fini de faire parler. Difficile pour une fois d'accuser l'un des protagonistes de machisme puisque la lutte opposait deux femmes. Deux femmes qui se sont montrées pour l'instant plus habiles et plus féroces que tous leurs concurrents masculins. On savait depuis un an et demi que le règlement de compte approchait.

Plébiscitée par les militants, Ségolène Royal avait mené la campagne présidentielle sans le soutien des barons du parti. Les Strauss-Kahn, Fabius, Jospin, Emmanuelli, Rocard et autres «éléphants» qui se partagent le PS depuis un quart de siècle avaient passé leur temps à lui tirer dans les pattes.

Scandale: Ségolène ne parlait pas, ne pensait pas et ne s'habillait même pas comme une socialiste. L'intruse osait aussi remettre en question quelques dogmes comme l'alliance du PS avec l'extrême gauche et la semaine de 35 heures.
»

Etc.

Dire qu’en ce début de campagne électorale, ici, au Québec, on a fait aussi damner la chef du PQ à l’intérieur de son parti, en cherchant à la déstabiliser sous prétexte qu’elle était «snob» (qui voudrait dire Sans NOBblesse, soit dit en passant …), et en critiquant sa manière de s’habiller et de penser autrement, quant à sa façon de promouvoir ses idées et ses convictions.

Me semblait bien qu’il aurait été invraisemblable, que le Parti québécois soit le seul (au monde …) à posséder le monopole des «chicanes» et des crêpages de chignon! Mais, Dieu sait, à quel point ses vrais adversaires ont remué ciel et terre pour nous le faire croire … !

En prime: Lise Payette, ce matin

Qui sème le vent récolte la tempête

La tempête, c'est la raison fondamentale pour laquelle il y aura des élections au Québec le 8 décembre prochain: la tempête est à nos portes. Qui le dit? Celui-là même qui sème le vent, Jean Charest.

Tout a commencé quand il a bien fallu qu'il trouve une raison acceptable de nous lancer dans une course électorale si peu de temps après la précédente, sans nous dire qu'il n'avait surtout aucune envie de continuer à gouverner avec un gouvernement minoritaire qui l'empêchait de faire ce qu'il avait toujours fait auparavant, c'est-à-dire à sa tête. Il voulait un gouvernement majoritaire, rien de moins. Pour l'obtenir, il a semé ce que les libéraux sèment toujours dans ces cas-là: la peur. La peur les a toujours bien servis. Ils en sont devenus des spécialistes. Faire peur au monde, c'est un outil de persuasion que les libéraux utilisent depuis des décennies. Ils savent que la peur ralentit l'enthousiasme des citoyens, qu'elle finit par semer le doute et que ceux qui en profitent sont ceux qui ont semé le vent. Leur méthode a été souvent mise à l'épreuve et ils en sont sortis gagnants

Jean Charest parle de la récession économique comme de la tempête du siècle. Attachez vos tuques, il va venter fort. Pas d'explications, pas de détails, pas de nuances. Juste «deux mains sur le gouvernail» au lieu de six, le pouvoir entre les mains d'un seul homme mais pas n'importe lequel, le Maître du Vent lui-même va veiller sur nous. C'est sa proposition pour les prochaines élections. Remettons-lui le pouvoir, il va s'occuper de tout.

Pour gagner les élections, il doit fabriquer de la peur. Pourquoi alors prendrait-il le temps de nous expliquer que la situation du Québec est très différente de celle des USA et même de celle du reste du Canada? Pourquoi, comme les économistes du Mouvement Desjardins, ne précise-t-il pas que le fait de ne jamais avoir eu droit aux bienfaits de l'industrie automobile, comme l'Ontario au cours des dernières décennies, allait peut-être devenir une bénédiction pour le Québec, avec cette récession qui gronde à nos portes?

Lpeur et le secret comme moteurs économiques n'ont jamais donné de bons résultats. Si récession il doit y avoir, le plus important, c'est la confiance en soi qu'il faut rebâtir, d'autant plus que la peur et le secret amènent surtout le découragement et la déprime.

***

Si Jean Charest ne nous avait pas collé une élection pour rien le 8 décembre prochain, nous n'aurions pas perdu toutes ces semaines à angoisser sur l'horrible tempête qu'il ne cesse de nous annoncer. Nous aurions déjà retroussé nos manches et nous aurions fait ce que nous avons toujours fait dans des moments difficiles, nous aurions bûché. Le CHUM serait en construction depuis un moment, on en verrait les fondations. On aurait commencé la démolition de l'horrible réseau Turcot avant qu'il ne nous tombe sur la tête. On aurait nettoyé les hôpitaux, refait la peinture, lavé les cafétérias. On aurait fait un gros ménage dans les écoles et on aurait tendu la main aux étudiants qui préparent notre avenir, tout en mettant la vie culturelle québécoise sous perfusion avant qu'elle ne meure faute de soins. Nous aurions bûché avec fierté, comme quand nous savons où nous allons et que nous croyons en ce que nous faisons. La tempête n'aurait même jamais pu entrer dans nos maisons.

Nous n'en sommes pas là. Jean Charest a recommencé à souffler le vent dès le lendemain matin, sur toutes les tribunes. Le vent souffle toujours pour annoncer la fameuse tempête qui devrait nous frapper bientôt. Sauf que depuis le débat, par-dessus le vent il y a maintenant un grand éclat de rire. C'est la peur qui est en train de faire ses bagages.

Quand la peur nous aura quittés (j'espère que ce sera avant le 8 décembre), nous verrons la réalité pour ce qu'elle est. Selon les économistes de Desjardins, depuis 1990, le Québec a connu trois récessions techniques comme celle qu'on nous annonce maintenant, et nous en sommes sortis. Une récession technique, pour les non-spécialistes comme moi, c'est un recul du produit intérieur brut, comme dans une récession classique, mais, dit-on, dont les effets sont plus limités sur le plan de la consommation et de l'emploi. Si tout le monde met l'épaule à la roue, on va s'en sortir aussi cette fois-ci.

Le Maître du Vent le sait bien. Plus on a peur, plus il a de pouvoir.

jeudi 27 novembre 2008

Un sentiment d’urgence appelé Zenn

Je comprends la ministre des Transports, Julie Boulet, vous savez, celle qui s’est faite intercepter déjà (son chauffeur, pas elle ...) pour vitesse au volant? Eh bien, on ne peut pas lui demander d’aller plus vite que le violon dans le dossier de la vbv (véhicule à basse vitesse), sous prétexte qu’il y aurait urgence de résultats. Car entre autres projets, concernant le «projet pilote» des voitures à basse vitesse, le gouvernement Charest s'est avéré incapable de lancer la filière électrique au Québec. À la grande déception du PQ qui rêve de rendre le Québec moins dépendant des grosses pétrolières.

Dans un tel contexte, il est bien difficile de parler de sentiment d’urgence, sachant d’avance qu’on ne fera pas plus de 40km/h maximum avec la Zenn, sans compter que cela prendra de 10 à 12 heures pour recharger la batterie …!

À ce rythme-là, les ours polaires et les bélugas menacés ont plus de chance de se rendre plus vite, les fins de semaine, à Lachine ou à Victoriaville, à condition, évidemment, qu'il n'y ait pas apparence de tempêtes de neige ... Bref, à l’allure où va la Zenn, au Québec, on ne peut pas dire qu’elle a le vent dans les voiles.

Cela dit, comme il n’y a pas, non plus, de vrai sentiment d’urgence à nous dire toute la vérité, rien que la vérité sur de nombreux enjeux économiques avant la date fatidique du 8 décembre, allons-nous (réellement ou virtuellement ...?) recevoir cette augmentation d’indexation de 2,5%, annoncée par la Régie des rentes du Québec, hier?

D’ici là, embarquez donc dans ma Zenn! On n’ira pas vite! Mais pas plus d'une à la fois! C'est loin d'être fait pour le covoiturage.

Pour mieux comprendre:

Les mains libres

Qui a le plus les mains liées?

Madame Marois avec l’option souverainiste et son propre parti? Ou Jean Charest avec ses plus obscurs supporters, en commençant par son mentor, Paul Desmarais & Clan?

mardi 25 novembre 2008

Des millions de choses

C’est vrai que la situation actuelle n’est pas rose. Des millions de choses font en sorte qu’on ne l’a pas facile, non plus. De tout ça, j’y reviendrai. Peut-être.

Mais nous voilà, en présence de deux partis soi-disant souverainistes: l’un qui défend les riches ... ; l’autre qui défend les pauvres ... Comme dit la chanson: «Un c'est bien, deux c'est mieux ...!» Bref, n'en jetez plus, la cour est pleine!

Mais tout ça pour dire, quand je pense qu’aux dernières élections fédérales on a signé une pétition nationale pour forcer la présence de la chef du Parti Vert canadien, Elizabeth May, au débat des chefs, en octobre dernier, je nous trouve pas mal couillonnes d’avoir ignoré la chef du parti Québec solidaire, Françoise David et l’avoir laissé choir sur le banc.

lundi 24 novembre 2008

Copié\collé

À quoi doit-on s'attendre, quand Barack Obama décidera de lever enfin le petit doigt, et d'agir dans le sens qu'il a promis? Voici un extrait de «Who are the Architects of Economic Collapse? Will an Obama Administration Reverse the Tide?», publié le 9 novembre 2008. Traduction libre de Pétrus Lombard. Révisée par Julie Lévesque.

***

L'effondrement de Wall Street aura causé plus de tort aux États-Unis que l'attaque du 11 septembre 2001, et non moins sapé la confiance des Américains.

Rien n'indique qu’Obama rompra les ponts avec ses commanditaires de Wall Street, qui ont largement financé sa campagne électorale. Goldman Sachs, JP Morgan Chase, Citigroup, Microsoft de Bill Gates sont parmi ses principaux donateurs de la campagne.

Au nombre des individus les plus riches du monde, Warren Buffet* n’a pas fait que soutenir la campagne électorale de Barak Obama, il est membre de son équipe de transition, jouant un rôle clef dans la formation de ses ministères.

À moins d’un bouleversement majeur dans le système des nominations politiques aux postes clefs, un ordre du jour économique alternatif de Barack Obama axé sur la lutte contre la pauvreté et la création d'emplois est grandement improbable. Ce à quoi nous assistons est la continuité. Obama procure un « visage humain » au statu quo. Ce visage humain sert à tromper les Étasuniens sur la nature de l'économie et de l’action politique.

Les réformes économiques néolibérales restent inchangées. L’essentiel de ces réformes, dont le « plan de sauvetage » des plus importantes institutions financières étasuniennes, détruit en fin de compte l'économie réelle, tout en forçant à la faillite des régions entières du secteur manufacturier et de l'économie des services.

***

Pas nécessaire d'en rajouter. Comme deux gouttes d'eau dans l'océan des mirages et des mensonges, on a tous compris que l'avenir ressemblera - à peu de choses près - au passé (c'est-à-dire, l'avant Obama) dans lequel nous vivons présentement.

*
Warren Buffet = clan Desmarais ??? «Que voulez-vous, c'est comme ça ... », dirait Jean Chrétien.

Impuissance

J’ai tout fait pour demeurer positive, optimiste, philosophe, etc. J’ai bien essayé, mais en vain. Là, il faut bien me rendre à l’évidence. La plus grande tare des Québécois, c’est d’être francophones.

Pourquoi est-ce si difficile chez les francophones d’abord de prendre des décisions, ensuite de prendre les bonnes (décisions)? Le CHUM n'est-il pas un exemple de cette indécision chronique?

À suivre ... avec le temps, de temps en temps!

vendredi 21 novembre 2008

Des mots terribles

Le journaliste français Bernard-Henri Lévy se définit lui-même parfois comme un «pessimiste joyeux». En tout cas pas défaitiste : ce n'est pas parce que les choses vont mal - ou tournent au tragique - qu'il faut cesser de se battre pour les améliorer ou pour éviter le pire.

Toujours est-il, qu'en entrevue dernièrement il a dit à un journaliste de La Presse quelque chose de fort troublant: «Lorsque Nicolas Sarkozy - pas encore président en exercice de l'Union - déclarait trouver normal que la Russie se porte en renfort des russophones minoritaires en Ukraine ou dans les pays baltes, je trouve que ce sont des mots terribles. Qui nous ramènent 70 ans en arrière, à propos des minorités germanophones... même si les situations ne se comparent évidemment pas

C'est vrai qu'aucune situation n'est comparable à une autre, mais comme le président français ne cache pas ses affinités, pour ne pas dire ses profondes amitiés avec certains de nos fédéralistes québécois influents, et ceux d'Ottawa, par surcroît, on est en mesure de mieux comprendre ce à quoi il faut s'attendre de sa part.

Or, pour faire écho aux propos de BHL, advenant un sérieux soubresaut de la part des souverainistes, au Québec, n’est-il pas logique que Nicolas Sarkozy - devenu depuis président de sa République - trouve normal que le Canada se porte en renfort des anglophones minoritaires au Québec?

Heureusement, qu’on n’attend plus rien de ce côté-là de la Francofunnie!