Le voile : symbole
« ostensible » de l'Islam
(et accessoirement religieux)
«Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci [...]. Et quant à celles
dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus
de voie
contre elles,
car Allah est certes Haut et Grand !»
- Coran 4:34
Disons-le sans détour : bien qu'il soit cité nommément
dans deux versets du Coran, le port du voile n'est pas une obligation religieuse. En effet, peu importe
ce que l'on a pu lire, voir et entendre
dans certains médias, le port du voile ne fait aucunement partie des 5 piliers de l'Islam qui, rappelons-le, sont les seules obligations à respecter
par les croyants. Affirmer le contraire est soit une méconnaissance, soit une intime conviction ou soit une petite taqiya.
D'ailleurs, s'il fallait que
tout ce qui est écrit dans le
Coran soit une obligation, alors nous aurions du
souci à nous faire, car
l'esclavage et la polygamie
seraient dès lors des droits absolus :
« [...] Il est permis d'épouser deux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent, mais, si vous craignez
de n'être pas justes avec celles-ci, alors une seule,
ou des
esclaves que vous possédez.
Cela afin de ne pas
faire d'injustice » - Coran 4:3
Mise en contexte : l'Islam
est endogame, c'est-à-dire que les mariages ne se font qu'entre
musulmans. Il est donc, sauf conversion, interdit pour un homme chrétien, agnostique ou athée d'épouser
une musulmane. Néanmoins
un homme musulman
pourra sans problème épouser une chrétienne (convertie ou
non), par contre :
les enfants issus de ce mariage seront obligatoirement musulmans.
Ainsi, les intégristes ont plusieurs raisons de promouvoir le port du voile et même d'attester qu'il s'agit d'une « obligation religieuse » . En effet, tout en permettant de réaffirmer ostensiblement la présence
de l'Islam au Québec,
le voile leur permet d'effectuer du premier
coup d’œil, le distinguo
entre « femmes
occidentales délurées » et chastes croyantes
de « premier choix ». De plus, l'égide
symbolique que confère le voile à « leurs » femmes protège celles-ci des hommes non croyants aux pulsions
bien évidemment incontrôlables... Mais plus que tout, le port du voile, par simple phénomène d'émulation « incite » toutes les musulmanes à le porter, ce qui favorise la montée de l'intégrisme / communautarisme et s'apparente de facto à un autre mot en « isme » : le prosélytisme. Celles qui par choix ne portent pas le voile s'exposeront à l'ostracisation de la communauté et la pression
sur celles-ci sera d'autant plus forte que le nombre de femmes arborant le voile s'accentuera.
L'interdiction du voile dans la fonction publique sera bénéfique, car en plus de réaffirmer clairement le caractère laïc du Québec, elle limitera
ainsi les phénomènes de prosélytisme / communautarisme sur les lieux de travail
et même, indirectement, en dehors de ceux-ci.
Qui plus est, puisque l'État l'interdit, cela donnera justification à de nombreux employeurs privés de l'interdire aussi, encore une fois : effet d'émulation... Reculer maintenant, diluer la charte afin de permettre
le port du voile dans la fonction publique serait une grave erreur : jusqu'à maintenant la tolérance du voile était officieuse, elle deviendra officielle, ainsi plus rien ne justifiera qu'une musulmane ne le porte pas si ce n'est que par mécréante
aux yeux de la oumma et ce autant
au niveau de la fonction
publique que des entreprises
privées.
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