« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


dimanche 3 juin 2012

Après Léo, Éliane


Léo Bureau-Blouin, sur toutes les antennes depuis le début du conflit au sujet de la hausse des droits de scolarité, cède la présidence de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) à Éliane Laberge. 

Du sang neuf qui pourrait être bénéfique dans les négociations avec Québec, selon le président sortant. La nouvelle représentante étudiante a déjà eu un premier échange hier avec la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, qui a elle-même entrepris la démarche. « Ça a été cordial, a indiqué Éliane Laberge. 

La ministre m’a dit qu’elle était ouverte à nous rencontrer de nouveau. On va tout faire pour reprendre les négociations le plus rapidement possible. » L’étudiante en arts visuels au collège de Rosemont reconnaît qu’elle s’attaque à un « grand défi » en prenant la présidence au lendemain d’un nouvel échec des négociations. 

Comme son prédécesseur, Éliane Laberge a suggéré hier le recours à un médiateur pour débloquer l’impasse. Élue à la fin d’avril, la nouvelle présidente de 19 ans assure qu’elle n’aura pas à faire du rattrapage. Elle est impliquée dans la campagne contre la hausse depuis septembre 2010 et cette année, elle était responsable des affaires externes de son association étudiante. 

Mme Laberge a de plus participé au dernier tour de négociations avec Québec. Léo Bureau-Blouin croit que l’arrivée d’Éliane Laberge pourrait favoriser une résolution de crise. « Je trouve ça bien qu’il y ait un peu de sang neuf dans ce conflit-là, a-t-il dit. Le débat [à la table des négociations] est devenu extrêmement émotif, a été personnalisé, ce qui rend la résolution de crise difficile. » Il assure que son engagement dans la société ne s’arrêtera pas là. Il compte de plus écrire sur le conflit étudiant quand la poussière sera retombée. 

 Léo Bureau-Blouin aura été deux ans à la tête de l’organisation étudiante qui représente une vingtaine d’associations étudiantes collégiales du Québec. Diplômé du cégep de Saint-Hyacinthe, il entrera à l’université en septembre. Il est déçu de ne pas avoir atteint ses objectifs au cours des dernières semaines, mais il juge « avoir poussé le ballon aussi loin que j’ai pu ». Considéré comme le plus modéré des leaders étudiants, son travail n’a pas été apprécié par tous les militants étudiants. 

Éliane Laberge a rappelé hier que son passage à la présidence s’inscrirait aussi dans la tradition de la FECQ, bien incarnée par Léo Bureau-Blouin. Par ailleurs, M. Bureau-Blouin fera une allocution demain, à Montréal, lors d’une assemblée citoyenne du Nouveau Mouvement pour le Québec, un groupe indépendantiste.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire