« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


lundi 30 septembre 2013

Charte des valeurs québécoises - Le silence de Fatima


L’éclairage de la seule députée musulmane à Québec serait précieux






Robert Dutrisac

28 septembre 2013

Le Devoir

Depuis le dévoilement du projet de Charte des valeurs, la seule députée musulmane de l’Assemblée nationale, la libérale Fatima Houda-Pepin, refuse de se prononcer sur un enjeu qui pourtant l’intéresse au plus haut point. Ce silence s’explique par le fait qu’elle n’est pas au diapason de son parti, qui n’irait pas assez loin pour assurer la neutralité de l’État. Or entendre son point de vue serait fort pertinent dans le débat actuel.

Jusqu’à maintenant, Fatima Houda-Pepin a refusé toutes les demandes d’entrevue qui ont afflué des médias. La députée de La Pinière n’a fait aucun commentaire. Mutisme complet.

Mercredi dernier, la porte-parole libérale en matière de condition féminine, Maryse Gaudreault, a tenu un point de presse pour demander au gouvernement Marois de surseoir aux quatre nominations faites au Conseil du statut de la femme (CSF), nominations que dénonçait la présidente Julie Miville-Dechêne, qui voulait revoir la position de l’organisme sur la laïcité. La députée était entourée de dix élues libérales et de deux collègues masculins. Fatima Houda-Pepin n’y était pas.

Interrogée sur cette absence, Maryse Gaudreault s’est sentie obligée de mentir, prétextant que la députée était en commission parlementaire ou à un caucus alors que ne se déroulait ni commission parlementaire ni caucus. Au Parti libéral, on explique que Mme Houda-Pepin ne veut pas se lancer dans une ronde d’entrevues, une explication cousue de fil blanc quand on connaît cette élue qui n’a pas la langue dans sa poche et qui peut se montrer éloquente. Si c’était pour défendre la position du parti sur la laïcité, où serait le problème ?

Jeudi, à l’Assemblée nationale, les péquistes ont commencé à asticoter les libéraux. « Qu’en pense la députée de La Pinière ? C’est drôle, parce que ses opinions, jusqu’ici, étaient entendues haut et fort », a lancé la ministre responsable de la Condition féminine, Agnès Maltais.

Dans une entrevue accordée à l’émission Les francs-tireurs en février 2012, Fatima Houda-Pepin avouait qu’elle n’épousait pas la position de son parti sur la neutralité religieuse de l’État mais que ce n’était pas une raison suffisante pour le quitter. « Il arrive parfois qu’on ne soit pas sur la même longueur d’onde, par exemple sur la question de la neutralité du rôle de l’État. Moi, ma réflexion ayant déjà été faite en dehors de la politique, c’est une conviction profonde. »

« Dans mon gouvernement, le gouvernement du Québec, on n’est pas rendu là, constatait-elle. Il faut cheminer aussi avec les gens, il faut faire de la sensibilisation. »

Or la position du PLQ sur la neutralité de l’État n’a pas changé d’un iota depuis 2012. C’est celle que défend aujourd’hui le chef libéral Philippe Couillard : affirmation de la neutralité de l’État, accent mis sur l’égalité des hommes et des femmes, encadrement des accommodements raisonnables et obligation de recevoir les services publics à visage découvert. Il n’est pas question d’interdire à quiconque de porter des signes religieux.

« J’ai un cheminement particulier et ce cheminement-là n’est pas fait par tout le monde », ajoutait-elle. D’origine marocaine, Fatima Houda-Pepin, élue en 1994, est issue d’une « famille très religieuse et pratiquante », précisait-elle. Elle-même a fréquenté l’école coranique. Mais la religion, c’était pour elle « la joie, le partage, la musique » avec des amies juives et chrétiennes aussi. « J’ai connu le fondamentalisme en arrivant au Canada », a-t-elle signalé.

« Quel choc, à mon arrivée au Canada, il y a 35 ans, confiait-elle à La Presse en 2007. J’y ai découvert des cercles d’endoctrinement où les femmes sont voilées entre elles, à l’intérieur de leurs propres maisons. » Elle disait avoir reçu un deuxième choc : l’indifférence des pouvoirs publics.

À peine élue députée, Fatima Houda-Pepin a dénoncé une école musulmane qui obligeait des enseignantes non musulmanes à porter le voile. En 2005, c’est elle qui a fait adopter à l’Assemblée nationale une motion, à l’intention des autres provinces, pour interdire la charia et les tribunaux islamiques.

« Ce qui dérange, ce n’est pas le voile en tant que tenue vestimentaire, mais plutôt ce qui a rapport avec l’intégrisme, parce que [le voile] est devenu un symbole politique pour l’intégrisme, affirmait-elle à l’époque. Il est davantage inquiétant par ce qu’il cache que par ce qu’il révèle, parce qu’en arrière du voile, il y a tout un comportement imposé aux petites filles, aux femmes. » Fatima Houda-Pepin appuyait le premier avis du Conseil du statut de la femme sur la laïcité, a-t-on appris. Cet avis de 2007, confirmé par un autre en 2011, préconisait l’interdiction, pour les employés de l’État, de porter des signes religieux.

Plus récemment en 2011, dans la foulée du printemps arabe, Fatima Houda-Pepin avait affirmé craindre le retour des islamistes en Tunisie et en Égypte. En Tunisie, il faut « mettre en place un régime démocratique qui sauvegardera les acquis de la laïcité de l’État, notamment en matière de droit des femmes », jugeait-elle. Depuis 1981, l’État tunisien interdit à ses employés de porter des signes religieux, notamment le hidjab.

Fatima Houda-Pepin a dénoncé les imams qui prennent la parole au nom de la communauté alors que l’islam est une religion sans intermédiaire, sans clergé, où chaque musulman cultive un rapport direct avec Dieu.

« L’enjeu de notre siècle, ça va être de savoir se tenir debout face à la montée des extrémistes religieux », déclarait-elle l’an dernier, qu’ils soient islamistes ou évangélistes. « Le combat contre les intégristes de toutes les religions, c’est un combat périlleux. Il faut être prêt à le mener, ce combat-là, et la première condition, c’est la connaissance. »

En muselant Fatima Houda-Pepin en raison de la ligne de parti, le PLQ empêche l’expression d’une voix qui apporterait au débat sur la Charte des valeurs une connaissance approfondie des enjeux reliés à la neutralité religieuse de l’État. Décidément, la réalité partisane a des côtés bien détestables.

vendredi 27 septembre 2013

La France laïque vs notre nouveau clergé multiculturaliste

« L’intellectuel Gérard Bouchard voudrait ainsi nous faire croire que les problèmes d’intégration des immigrants que connaît la France ont sa laïcité pour cause. »  Christian Rioux, chroniqueur du Devoir en poste à Paris,  y voit la chose autrement.  Hum! Inutile de dire que ça fait réfléchir. 


Photo: DHR - Paris 2009


L'odeur de soufre


Christian Rioux
Le Devoir
27 septembre 2013

Paris — Le 14 juillet 1855, lorsque pour la première fois depuis la Conquête un navire de guerre français, La Capricieuse, accosta à Québec, ce fut le délire. Son commandant, Henri de Belvèze, fut acclamé par le peuple. Mais ces retrouvailles n’étaient pas du goût des autorités catholiques. Pour nos élites d’ancien régime, la France laïque demeurait aussi infréquentable que le seraient les communistes à l’époque du maccarthysme.

À lire les propos acides qui se déversent depuis trois semaines sur la laïcité française, les choses n’ont pas tellement changé. Comme si, pour notre nouveau clergé multiculturaliste, la laïcité avait conservé la même odeur de soufre.

L’intellectuel Gérard Bouchard voudrait ainsi nous faire croire que les problèmes d’intégration des immigrants que connaît la France ont sa laïcité pour cause. Comme si celle-ci avait été bricolée le mois dernier pour tourmenter tous les barbus de France et de Navarre.

Gérard Bouchard doit pourtant savoir que cette laïcité prend sa source dans la Révolution, qui proclame que « toute souveraineté émane de la nation » (et non pas de Dieu) et que « nul ne peut être inquiété pour ses opinions religieuses ». C’est en 1882 que l’école française devint laïque. Mais la séparation de l’Église et de l’État ne sera définitive qu’avec la loi de 1905.

Contrairement à un préjugé répandu, ce texte rédigé par le Prix Nobel de la paix Aristide Briand exprime une laïcité apaisée. La loi mit fin à des siècles de déchirements et fut soutenue par des catholiques modérés, les juifs et les protestants. Elle fait aujourd’hui tellement consensus que la seule évocation de sa réécriture soulevée en 2005 par Nicolas Sarkozy avait provoqué un tollé.

La loi comporte nombre d’aménagements concernant les écoles privées confessionnelles, les aumôneries (catholiques ou musulmanes) et l’entretien des églises pour des raisons patrimoniales. Mais il est vrai qu’elle est intransigeante sur une chose : l’État et ses employés sont tenus à une stricte neutralité religieuse dans leurs actes comme dans leur apparence. La liberté et le respect des croyances sont à ce prix.

C’est en application de la loi de 1905 que le port de signes religieux est interdit à tous les employés des services publics et parapublics. Cela inclut aussi bien les enseignants (de la maternelle à l’université) que les infirmières et les éducatrices des garderies publiques. Cette interdiction n’a rien à voir avec l’islam puisqu’elle était en vigueur bien avant les premières vagues d’immigration.

Il n’y a eu depuis que deux modifications au régime de laïcité : son inscription dans la Constitution (en 1946 et en 1958) et l’interdiction du port de signes religieux par les élèves du primaire, du secondaire et du lycée. Cette loi votée en 2004 est la seule qui étend la laïcité au-delà des employés de l’État.

Pas plus que celle de 1905, la loi de 2004 n’est le fruit d’une obsession « islamophobe ». Elle fut réclamée pendant 15 ans par les enseignants afin de répondre à la multiplication des demandes de dérogation. Son application depuis neuf ans s’est avérée un franc succès et personne ne songe aujourd’hui à l’abroger.

Malgré ce qui s’écrit, l’interdiction de la burqa dans les lieux publics n’a rien à voir avec la laïcité puisque (à l’exception de l’école et des tribunaux) celle-ci ne concerne ni les lieux publics ni la société civile. Comme en Italie et en Belgique, cette interdiction est fondée sur des motifs d’ordre public et de vie collective. Pas de laïcité !

S’il faut en croire certains, Marine Le Pen ayant récemment découvert la laïcité, la cause serait aujourd’hui d’extrême droite. C’est plutôt la désertion du combat laïque qui a offert la laïcité en prime au Front national, comme le dit la philosophe Catherine Kintzler. Il faut bien mal connaître la France pour croire que la laïcité est le monopole d’un groupe, d’un parti, de la gauche ou de la droite. « L’islam - comme toutes les religions - doit s’accommoder des lois de la République dans le pays laïc qui est le nôtre », écrivait récemment Libération… un journal libertaire de gauche !

Les détracteurs de la laïcité française devront expliquer comment une loi en vigueur depuis plus d’un siècle, fruit d’une histoire qui soude aujourd’hui toutes les familles politiques, pourrait être à l’origine des problèmes des banlieues ou de cohabitation avec les Roms. Les aléas de l’intégration en France ont des causes autrement plus complexes liées à la nature de cette immigration. Contrairement au Canada, la France n’accueille pas que des immigrants riches, jeunes et instruits ! Ces causes sont aussi liées au chômage, au passé colonial et à la politique de logement. Malgré un régime de laïcité radicalement différent, la Grande-Bretagne a connu les mêmes ghettos et les mêmes émeutes.

Depuis Condorcet, la laïcité française reste une source d’inspiration même si chaque pays doit tracer sa voie propre. L’histoire tragique du Québec a favorisé chez une partie de nos élites le maintien d’une mentalité d’ancien régime prête à toutes les compromissions. La vigueur du débat ne justifie pas ces amalgames dignes d’un clergé d’une autre époque.

dimanche 15 septembre 2013

Leadership du Bloc : la candidate Maria Mourani entre l’incompétence et la complaisance à l’égard des islamistes


Après que le National Post (19 novembre 2011) ait révélé le double emploi de l’ex-ministre Philippe Couillard comme membre du Comité de surveillance des activités d’espionnage du SCRS et comme consultant pour l’Arabie saoudite, Maria Mourani a dénoncé la situation et enjoint l’ex-ministre de choisir entre ses deux positions.
Il était légitime que madame Mourani s’objecte au double emploi du Dr. Couillard d’autant plus qu’elle est la critique de son parti en matière de sécurité publique. Cependant, quand on constate les relations qu’elle-même entretient avec des puissances étrangères, on peut difficilement croire que son intervention ait été motivée par la sécurité du Canada.
À l’occasion de la campagne au leadership du Bloc Québécois qui doit se conclure par l’élection d’un nouveau chef le 11 décembre 2011, Point de Bascule revient sur certaines des prises de position passées de la candidate au leadership Maria Mourani. Selon nous, ces positions témoignent au mieux de son incompétence et au pire de sa complaisance envers les islamistes.
Le 22 juin 2010, le directeur du SCRS, Richard Fadden, mentionna à la CBC que des politiciens canadiens sont sous l’emprise de gouvernements étrangers. Le 26 juin, Maria Mourani exigea la démission de M. Fadden dans un communiqué de presse après l’avoir accusé «de semer le doute sur la probité et l’intégrité de nombre d‘élus et (de) cré(er) un climat malsain de suspicion et une paranoïa populaire, notamment à l‘égard d‘élus d’origine étrangère».
À l’époque, Richard Fadden avait laissé entendre que la Chine cherchait activement à influencer les politiciens canadiens. En septembre 2011, les médias canadiens révélèrent que le secrétaire parlementaire du ministre des Affaires étrangères, Bob Dechert, et une journaliste de l’agence de presse officielle chinoise Xinhua basée à Ottawa avaient échangé des messages amoureux par courriel. La journaliste chinoise fut rappelée en Chine dès que l’affaire fut rendue publique. Invité à commenter, un ancien espion chinois réfugié aux États-Unis déclara au Globe and Mail (30 novembre 2011) qu’il était fréquent que la Chine utilise des journalistes pour influencer des politiciens de haut rang ou obtenir des informations de leur part. L’ancien espion ne put cependant pas confirmer si c’était bien le cas cette fois-ci.
Présentation de l’article
Dans cet article, Point de Bascule revient sur certaines des positions passées de Maria Mourani à l’égard des islamistes :
9 mars 2006 
Maria Mourani invite les représentants de huit pays membres de l’Organisation de la coopération islamique à assister à son assermentation comme députée à Ottawa. Elle leur déclare : «Je serai à votre écoute». En 2010, Madame Mourani a décrit comme «parfaitement normal» que des députés canadiens répondent ainsi aux demandes de représentants de puissances étrangères;
17-24 août 2006
Lors d’un voyage au Liban financé par le Conseil national des relations canado-arabes, Maria Mourani accuse Israël d’avoir commis des crimes de guerre au Liban. Plus tard, elle se rétracte;
Février 2009
Maria Mourani fait parvenir un courriel à tous ses collègues députés à Ottawa qui contient de nombreux liens vers des sites glorifiant les attentats-suicide et le jihad. Plus tard, elle dira qu’elle n’avait pas pris connaissance des vidéos qu’elle suggérait à ses collègues de visionner;
11-18 février 2010
Maria Mourani voyage en Turquie aux frais de l’ambassade turque et du gouvernement de la Turquie qui soutient ouvertement le Hamas. Madame Mourani a également participé à d’autres activités commanditées par le gouvernement turc au Canada;
2 novembre 2011
Maria Mourani dénature le crime d’honneur et le présente comme un équivalent aux meurtres qui surviennent dans un contexte familial non-musulman en Occident. Madame Mourani passe sous silence le fait que le crime d’honneur est endossé par la charia et que le meurtrier profite de la complicité de sa famille et du silence de sa communauté, ce qui n’est généralement pas le cas dans les autres cas de meurtres en milieu familial auxquels elle fait référence.
Informations personnelles
mourani
Maria Mourani est née le 19 mai 1969 à Abidjan (Côte d'Ivoire) de parents d’origine libanaise.
Elle entreprend son troisième mandat de députée du comté montréalais d’Ahuntsic pour le Bloc Québécois à la Chambre des Communes.
«Je serai à votre écoute» – Maria Mourani invite les représentants de huit pays membres de l’Organisation de la coopération islamique à son assermentation
Lors de sa première élection comme députée, Maria Mourani a invité six ambassadeurs et trois autres diplomates représentant huit pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à sa séance d’assermentation. Selon Le Tour du Bloc (9 mars 2006), la nouvelle députée avait alors déclaré à ses invités : «Je serai à votre écoute».
Réagissant à un article de Point de Bascule qui soulignait le conflit d’intérêts dans lequel elle se retrouvait, Maria Mourani avait déclaré au Journal de Québec en 2010 : «Comme tout député, nous sommes à l’écoute de tous les ambassadeurs. Nous écoutons ce qu’ils ont à nous dire, nous évaluons leurs demandes. (…) C’est parfaitement normal.»
Dans les années récentes, l’Arabie saoudite et la Turquie, qui étaient parmi les pays représentés à l’assermentation de madame Mourani, n’ont fait aucun mystère de leur engagement à promouvoir la cause de l’islam radical à travers le monde. Comme nous l’avons récemment souligné à l’occasion de la controverse entourant le double-emploi du Dr. Philippe Couillard (article 1 – article 2), l’Arabie saoudite est activement impliquée dans la promotion de l’islam radical au Canada, notamment en diffusant de la littérature subversive dans les mosquées et les écoles qu’elle contrôle.
Dans un plaidoyer qu’elle a livré à l’Assemblée nationale en mai 2005 (Journal des débats), la députée Fatima Houda-Pepin a rappelé que la stratégie visant à mettre sur pied des tribunaux islamiques au Canada avait été élaborée par la Ligue islamique mondiale (LIM), une organisation saoudienne opérant en Amérique du Nord. 

En 1991, des imams actifs aux États-Unis et au Canada avaient été convoqués à Washington par la LIM saoudienne pour assister à une réunion dont le thème était : «Élaborer des stratégies pour introduire la charia au Canada et aux États-Unis». La LIM compte parmi ses fondateurs le père de Tariq Ramadan (Saïd) et le Pakistanais Syed Maududi, un autre promoteur de la révolution islamique mondiale.
Les menaces de poursuites judiciaires de l’Arabie saoudite contre les télédiffuseurs qui s’aviseraient de diffuser une publicité du groupe Ethical Oil rappelant le sort fait aux femmes dans ce pays constitue une des récentes manifestations d’ingérence des Saoudiens au Canada.
Est-il présomptueux de penser que le ministre de la Santé de l’Arabie saoudite, qui maintient des relations que madame Mourani juge inacceptables avec le Dr. Couillard, défend le même programme et les mêmes intérêts que le chargé d’affaire saoudien qui assistait à sa propre assermentation et auquel elle a promis d’être à l’écoute?
Les élus sont là pour représenter les intérêts de leurs électeurs et les hauts fonctionnaires ceux du Canada qui les emploie. Ils ne sont pas payés pour faire le lobbying de puissances étrangères auprès du gouvernement du Canada et de ses agences.

http://pointdebasculecanada.ca/archives/10002516-le-tour-du-bloc-9-mars-2006,-p-3.html
Maria Mourani blanchit le Hezbollah, accuse Israël de crimes de guerre et se rétracte
12 juillet 2006
Un commando du Hezbollah pénètre en territoire israélien, attaque des militaires qui patrouillent la frontière, en tue trois, en capture deux et en blesse plusieurs autres. Cette origine du conflit qui allait suivre est confirmée par le rapport CS/8776 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Dans les jours qui suivirent, Israël mène une opération qui vise à retrouver ses soldats capturés et à détruire des bases d’opération du Hezbollah au Liban.
17-24 août 2006
Maria Mourani et deux autres députés fédéraux du Parti Libéral et du NPD participent à une mission au Liban financée par le Conseil national des relations canado-arabes (CNRCA-NCCAR). (NCCAR Special Report)
21 août 2006
Boris Wrzesnewskyj, le député libéral qui accompagne Maria Mourani au Liban, suggère d’entamer des discussions avec l’aile politique du Hezbollah. Il affirme qu’agir de la sorte contribuerait à «déplacer le centre de gravité de l’organisation Hezbollah du militaire vers le politique». (CBC News)
22 août 2006
Les chefs de partis fédéraux se dissocient de leurs députés en visite au Liban qui ont demandé de retirer le Hezbollah de la liste des entités considérées terroristes par le gouvernement du Canada. Gilles Duceppe déclare : «Tant et aussi longtemps que ce groupe (le Hezbollah) ne reconnaîtra pas le droit à l’existence d’Israël, cette question ne peut être à l’ordre du jour.» (Le Devoir)
30 août 2006
À son retour au Canada, Maria Mourani accuse Israël de crimes de guerre. (Le Devoir)
31 août 2006
Maria Mourani retire ses accusations contre Israël. Dans un communiqué de presse, elle déclare que c’est à l’ONU d’enquêter sur ces allégations. (The Gazette)
Au moment de son passage au Liban, Maria Mourani avait condamné Israël pour «réaction excessive» (Calgary Herald – 21 août 2006), notamment après que plusieurs civils aient été tués à Qana (Liban). Jamais, cependant, elle ne mentionna les éléments suivants :
  1. Le Hezbollah attaquait Israël à partir de zones densément peuplées du Liban qu’il contrôle. Il utilisait littéralement les civils comme boucliers humains;
  2. Avant de s’en prendre aux installations du Hezbollah, Israël avait prévenu les populations vivant dans ces régions et les avait enjointes de quitter leurs quartiers.
À l’époque, le ministère des Affaires étrangères d’Israël avait présenté sa version des événements de Qana dans un communiqué de presse.
Le 22 août 2006, The Gazette publia un éditorial qui résume bien le dilemme dans lequel se trouve Israël face au Hezbollah :
(Traduction PdeB) «Comment fait-on un compromis avec le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui déclare qu’"il n’y aura pas de solution au conflit dans la région sans qu’Israël ne disparaisse"?»
(…) «Dans un sens, le Hezbollah est pire qu’un simple groupe terroriste. En tant qu’"acteur non-étatique", le Hezbollah est une armée sans pays. Cela lui donne un important pouvoir militaire sans responsabilité politique. Il lui est loisible de viser les civils israéliens. Cependant, si Israël réplique et cause des pertes civiles, c’est Israël qui est blâmé.»
Dans son programme de 1985, le Hezbollah se définit purement et simplement comme une succursale de l’Iran de l’ayatollah Khomeini (1902-1989):
(Traduction PdeB) «Nous considérons le régime iranien comme l’avant-garde et le nouveau noyau de l’État islamique dans le monde. Nous obéissons aux ordres d’un leadership sage et juste (…) personnifié par l’ayatollah Khomeini.»
Cité dans Hezbollah : Made in Tehran (Le Hezbollah : une création de Téhéran), un exposé de Ilan Berman, vice-président de l’American Foreign Policy Council, devant un sous-comité de la Chambre des représentants américains (2006)
Associated Press (28 août 2006) : Iran called ‘central banker’ of terror (L’Iran qualifiée de principal financier du terrorisme)
Dans un texte intitulé Islam Is not a Religion of Pacifists (L’islam n’est pas une religion de pacifistes), voici comment l’ayatollah Khomeini, guide spirituel du Hezbollah, définit le jihad tel que pratiqué par ses supporteurs à travers le monde :
(Traduction PdeB) «Ceux qui étudient le jihad comprendront pourquoi l’islam désire conquérir le monde entier. Tous les pays conquis par l’islam ou qui seront conquis dans le futur bénéficient d’un salut éternel. Parce qu’ils vivront sous (la loi de Dieu).»
(…) « L’islam déclare : Tuez les mécréants, attaquez les par l’épée et dispersez (leurs armées). Est-ce que cela signifie de s’allonger jusqu’à ce que les mécréants nous aient dominés?»
(…) « L’islam déclare : Tout ce qu’il y a de bon existe par l’épée et à l’ombre de l’épée ! Il n’y a que l’épée pour amener les gens à obéir. L’épée est la clé du paradis qui ne peut être ouvert que pour les combattants d’Allah ! Il y a des centaines de versets (du Coran) et de hadiths commandant aux musulmans de valoriser la guerre et de se battre. Est-ce que tout cela signifie que l’islam est une religion qui empêche les hommes de mener la guerre? Je crache sur ces âmes idiotes qui font une telle affirmation.»
Extrait reproduit par Andrew Bostom, The Legacy of Jihad, Amherst, Prometheus Books, 2005, p. 226 (Google Livres)
Madame Mourani, comment suggérez-vous de faire face à un tel programme? Question préalable : Madame Mourani, croyez-vous qu’il soit légitime de s’opposer à un tel programme?
Maria Mourani distribue à ses collègues un bulletin contenant des liens vers des vidéos glorifiant les attentats-suicide menés par le Hamas
Le 16 janvier 2009, la Fédération canado-arabe (FCA) a distribué un bulletin contenant des liens vers des vidéos glorifiant les opérations-suicide menées par le Hamas au Moyen-Orient.
Deux semaines plus tard, la députée Mourani a fait parvenir le même bulletin à tous ses collègues d’Ottawa. Selon La Presse qui avait obtenu copie du courriel de madame Mourani à l’époque, celui-ci contenait «plusieurs liens, dont un vers une vidéo où se succèdent des images de drapeaux, de militants armés, de kamikazes, ainsi que de dirigeants de groupes tels que le Hamas, le Jihad islamique palestinien et la Brigade des martyrs d'Al-Aqsa, toutes des entités inscrites sur la liste des organisations terroristes du ministère canadien de la Sécurité publique. (…) Le visage de Khaled Mashal, leader du Hamas, (y était) entouré d'un cœur», etc.
Critiquée de toutes parts, la députée Mourani avait alors tenté de se justifier en plaidant ne pas connaître le contenu des vidéos qu’elle avait suggérées à ses collègues de visionner.
Malorie Beauchemin (La Presse – 4 février 2009) : Des vidéos haineuses embarrassent le Bloc
Dans un discours récent, un leader du Hamas a souligné que la bataille que son organisation mène pour l’élimination d’Israël n’est qu’une partie d’un combat plus vaste qui vise à faire triompher les principes de l’islam à la grandeur de la planète :
(Traduction PdeB) «Aujourd’hui, nous tenons à souligner que notre plan ne se limite pas à la libération de la Palestine. (...) Notre plan vise à guérir toutes les maladies de la civilisation occidentale qui ne sait que repousser ou tuer, contrôler ou détruire, entrer en conflit avec le peuple ou le restreindre.»
«Cette civilisation sera incapable de résister au grand et glorieux islam et à son programme humanitaire.»
(…) «La nation arabe a commencé à récolter les fruits d’un chaud printemps arabe. Hier, les islamistes l’ont emporté en Tunisie. Demain, ils triompheront en Égypte, puis en Libye et ce, jusqu’à ce que l’islam, qui règne en conformité avec les règles du Coran, prévale sur la planète entière.»
Discours diffusé sur les ondes d’Al-Quds TV. La vidéo est sous-titrée par MEMRI en anglais et archivée par GMBDR
Lors des deux procès de la Holy Land Foundation qui se sont déroulés aux États-Unis en 2007 et 2008, des documents présentés en preuve ont démontré que le Hamas a développé toute une infrastructure en Amérique du Nord, non seulement pour recueillir des fonds pour supporter son offensive au Moyen-Orient mais également pour faire progresser l’islamisation de l’Amérique du Nord. (GMBDR)
Dans un mémorandum déposé en preuve, voici comment les Frères Musulmans définissent l’objectif qu’ils poursuivent en Amérique du Nord :
(Traduction PdeB) «Les Frères Musulmans doivent comprendre leur travail d'implantation en Amérique comme une sorte de grand jihad visant à éliminer, à détruire de l'intérieur la civilisation occidentale et à saboter sa misérable demeure afin que la religion d'Allah soit victorieuse sur toutes les autres religions. (...) C'est la destinée du musulman que de mener le jihad peu importe où il se trouve et ce, jusqu'à son dernier souffle.»
Maria Mourani maintient de nombreux liens avec la Turquie de Recep Erdogan
Le parti islamiste de Recep Erdogan (Justice et Développement – AKP) a pris le pouvoir en 2002. Erdogan lui-même a été élu en 2003 avant d’être nommé premier ministre. Un article de 2006 publié par le Wall Street Journal énumère des changements introduits depuis l’arrivée au pouvoir des islamistes. Il conclut en affirmant que «tout comme à Gaza et au Liban, la menace (islamiste en Turquie) provient de partis qui invoquent la démocratie pour appliquer un programme clairement antidémocratique».
Michael Rubin (Wall Street Journal – 19 octobre 2006) : Mr. Erdogan’s Turkey (La Turquie de M. Erdogan). Archivé sur Middle East Forum
Depuis l’élection d’Erdogan, Maria Mourani, a pris part à plusieurs activités commanditées par son gouvernement :
24 mai 2007
Maria Mourani participe au septième anniversaire du jardin turc de Montréal en compagnie du consul de Turquie et d’autres personnalités. L’événement est rapporté par le site BizimAnadolu.com.
2010
Sur son propre site, Maria Mourani s’identifie comme la vice-présidente du Groupe d’amitié Canada-Turquie. Elle mentionne avoir été membre du Groupe depuis 2007.
11-18 février 2010
Maria Mourani voyage en Turquie aux frais de l’ambassade turque et du gouvernement de la Turquie.
http://ciec-ccie.gc.ca/resources/Files/French/Rapports%20publics/Liste%20des%20déplacements%20parrainés/2010%20-%20Liste%20des%20déplacements%20parrainés.pdf
Au moment où le premier ministre Harper identifie l’islam radical (vidéo) comme le principal danger menaçant le Canada, celle qui agit comme critique du Bloc Québécois en matière de politique étrangère accepte les faveurs d’un régime dont le leader multiplie les déclarations menaçantes :
1996
Selon Recep Erdogan, la démocratie n’est qu’un moyen pour atteindre ses buts :
(Traduction PdeB) «La démocratie c’est comme un tramway. Vous le prenez jusqu’à ce que vous arriviez à destination puis vous descendez.»
Cité par Christopher Caldwell (New York Times – 25 septembre 2005) : The East in the West (L’Orient en Occident)
1997
Alors qu’il était maire d’Istanbul, Recep Erdogan résuma sa conception de l’islam dans un poème qu’il récita :
«Les mosquées sont nos casernes, les minarets nos baïonnettes, les dômes nos casques et les croyants nos soldats.»
            Le Point (30 janvier 2009) : Portrait – Recep Tayyip Erdogan, l'homme des controverses
11 mai 2011
Recep Erdogan appuie le Hamas :
(Traduction PdeB) «Laissez-moi vous transmettre un message très clair : Je ne vois pas le Hamas comme une organisation terroriste. Hamas est un parti politique. Il est né comme un parti politique, il est apparu comme un parti politique. C’est une organisation, c’est un mouvement de résistance qui tente de protéger son pays sous occupation.»
Charlie Rose interviewe Recep Erdogan (vidéo 19:00).
Le Hamas tente diplomatiquement et militairement d’éliminer Israël de la carte. Ses leaders ont confirmé, encore récemment, que la campagne contre Israël n’est qu’une partie d’un programme plus vaste contre la civilisation occidentale dans son ensemble. (vidéo)
Quand Maria Mourani fut blâmée pour avoir fait parvenir un courriel à ses collègues députés qui glorifiait les attentats-suicide du Hamas, elle plaida son ignorance du contenu des documents vers lesquels menaient les liens qu’elle leur suggérait.
Doit-on également expliquer les relations que madame Mourani a développées avec la Turquie par son ignorance des positions de son leader Recep Erdogan?
Maria Mourani relativise et dénature le concept de crime d’honneur
À l’occasion du procès Shafia qui se déroule à Kingston, Richard Martineau consacra une émission des Francs-tireurs au crime d’honneur. Interviewée durant l’émission, Maria Mourani dénatura complètement le concept de crime d’honneur. Elle présenta les meurtres de conjoints ou d’enfants par leurs parents tels qu’ils surviennent au Québec et ailleurs dans des contextes non-musulmans comme des équivalents aux crimes d’honneur.
Tout en se disant opposée au multiculturalisme, Maria Mourani en applique la règle d’or selon laquelle on ne doit pas rappeler les pratiques répugnantes encouragées par certaines cultures. «C’est toute pareil», conclut-elle dans son interview.
(Vidéo ) Maria Mourani : «Ce genre de crimes-là qu’on appelle crimes d’honneur, il y en a un petit peu partout dans différents pays mais je vous dirais aussi : c’est vieux. C’est très ancien, c’est vieux comme la mort.»
(…) «C’est un crime qui est fait dans un contexte de violence conjugale et de violence familiale. Un homme pense que sa femme pi ses enfants sont ses choses. Ils lui appartiennent. Ici au Québec, on le voit ça. On le voit. On le voit dans l’actualité. Un père qui a tué ses deux enfants parce que sa femme l’a trompé… Pour lui, ces enfants-là, c’est (sic) ses choses… sa façon à lui de réparer son honneur, de lui faire mal. On parle pas de crimes d’honneur mais c’est un crime d’honneur. C’est toute pareil.»
Dans une chronique subséquente publiée par le Journal de Montréal, Richard Martineau s’en est pris au relativisme culturel de Maria Mourani. Martineau énuméra neuf caractéristiques du crime d’honneur telles que présentées par l’organisation suisse SURGIR. Parmi celles-ci, la participation de la famille au meurtre et la complicité de la communauté distinguent les crimes d’honneur des autres cas de meurtre dans un contexte familial qui surviennent en Occident.
C’est parce qu’historiquement l’individu (et non pas le clan, la tribu ou quelqu’autre collectif) a été considéré comme la minorité qui mérite le plus d’être défendue que les meurtres d’enfants par leurs parents ou celui d’un conjoint par un autre sont socialement réprouvés et punis en Occident.
Il est essentiel de rappeler que les musulmans qui commettent des crimes d’honneur ont la conscience d’autant plus tranquille que les règles de la charia leur garantissent l’immunité. S’ils devaient être condamnés par les lois des hommes sur terre, la charia leur garantit qu’ils seront innocentés dans l’au-delà.
Deux extraits de manuels de charia endossant le crime d’honneur (avec les références appropriées) sont disponibles sur Point de Bascule. Les extraits qui suivent ont été traduits par PdeB :
  1. Umdat al-Salik (article o1.2.4) : «Un père ou une mère (ou leurs pères et leurs mères) qui tuent leurs descendants ou les descendants de leurs descendants ne sont passibles d’aucune peine»;

  2. A Clarification of Questions (Appendix II – article 2.3) : «Conditions de représailles : Celui qui tue ne doit pas être le père de la personne tuée, ni le grand-père paternel (apparemment)».
L’Umdat al-Salik (Reliance of the Traveller – La dépendance du voyageur) fait autorité chez les musulmans sunnites. Il est endossé par Tariq Ramadan dans son livre Radical Reform (New York, Oxford University Press, 2009, pp. 302-303) et par l’International Institute of Islamic Thought, une organisation des Frères Musulmans opérant en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde occidental.
Le manuel A Clarification of Questions et son annexe consacrée à l’immunité du père qui tue ses enfants ont été écrits par l’ayatollah Khomeini, une autorité de l’islam chiite.
La volonté de Maria Mourani d’atténuer le caractère répugnant du crime d’honneur en le présentant comme l’équivalent de ce qu’il n’est pas nous rappelle les objections de son collègue libéral Justin Trudeau à qualifier les crimes d’honneur et les mutilations génitales de «pratiques barbares».
Faut-il s’étonner qu’après s’être mise à l’écoute des représentants de pays où le crime d’honneur est endémique et souvent peu ou pas puni, qu’après avoir bénéficié des largesses de la Turquie qui l’invite à voyager chez elle, Maria Mourani ne veuille pas incommoder ses hôtes en présentant le crime d’honneur comme la pratique barbare justifiée par la charia qu’il est.
La grande connaissance du monde musulman de madame Mourani et ses antécédents professionnels dans les centres jeunesse au Québec auraient dû faire d’elle la personne tout indiquée pour aider les autorités et les citoyens à comprendre ce fléau grandissant du crime d’honneur qui croît au même rythme que les vagues d’immigration musulmanes au Canada et dans les autres pays occidentaux.
Elle a plutôt choisi de dénaturer les faits en reprenant le discours des lobbies islamistes impliqués dans un jihad idéologiquede désinformation.
Selon ce que le procès Shafia nous apprend, une bonne dizaine d’intervenants dans les écoles fréquentées par les trois sœurs Shafia et à la DPJ connaissaient les menaces dont elles faisaient l’objet. Personne n’est intervenu pour les aider. On peut directement attribuer cette inaction à la confusion dont on entoure le crime d’honneur et au désir à tout prix de ne pas heurter des sensibilités religieuses. Amoindrir une menace en la dénaturant n’est pas sans conséquences.
Conclusion
Maria Mourani n’a certes pas accès aux mêmes données confidentielles que le Dr. Couillard qu’elle critiqua pour son double-emploi au service de l’Arabie saoudite et de celui du Comité de surveillance des activités d’espionnage du SCRS. Sa trop grande proximité avec des régimes étrangers n’en est pas moins inopportune.
Dans un système parlementaire, l’opposition doit s’assurer que le gouvernement défend les intérêts du pays qu’il dirige. Le rôle de madame Mourani en tant que critique de son parti en matière de sécurité publique en est un de chien de garde. Elle doit s’assurer que le gouvernement répond adéquatement aux menaces qui pèsent sur le pays.
En se déclarant à l’écoute de gouvernements étrangers ouvertement favorables à l’islam radical et en acceptant leurs faveurs, madame Mourani ne joue pas le rôle qui lui revient sur les questions de sécurité publique. Elle ne fait pas partie de la solution qui permettra de freiner la pénétration de l’islam radical au Canada, elle fait plutôt partie du problème.
Références supplémentaires

via Vigile.net

vendredi 13 septembre 2013

Maria Mourani réfléchit à son avenir comme militante indépendantiste






La députée Maria Mourani persiste et signe: il n'y a aucun espace pour un accommodement raisonnable entre elle et la charte québécoise des valeurs dans sa facture actuelle.

«Congédier des femmes des centres de la petite enfance parce qu'elles portent une croix ou un foulard, ou un homme d'un hôpital parce qu'il porte une kippa ou un turban, je ne peux pas souscrire à une telle politique», a déclaré la députée fédérale d'Ahuntsic, vendredi à Montréal, au lendemain de son expulsion du caucus du Bloc québécois.

Mme Mourani, qui a à son tour quitté le Bloc, demeurera députée de la circonscription du nord de Montréal jusqu'à la fin de son mandat et affirme ne rien regretter de ses propos.

«Vous savez, quand je parle, c'est mûrement réfléchi. Et je pense que ce qui se passe actuellement est inacceptable pour le mouvement indépendantiste», a-t-elle dit lors d'un point de presse dans son bureau de comté, précisant qu'elle réfléchit à son avenir comme militante indépendantiste.

«Est-ce que les gens comme moi qui viennent d'ailleurs, qui s'intègrent au Québec, qui deviennent des citoyens à part entière, est-ce qu'ils ont leur place dans le mouvement indépendantiste?» a-t-elle demandé, tout en admettant qu'elle n'a pas encore de réponse à cette question.

Dommages collatéraux

Il est clair dans son esprit, toutefois, que la manière dont ce débat a été lancé provoque des dommages collatéraux à plusieurs niveaux, à commencer par le Bloc québécois.

«Pour le Bloc, j'avoue que la stratégie... pas fort du tout», a-t-elle laissé tomber, rappelant qu'elle était jusque-là la seule femme et la seule représentante issue de l'immigration du caucus. «Je m'amusais d'ailleurs à leur dire: je suis 100 % du caucus féminin et 100 % du caucus multiethnique (...), mais bon, ç'a l'air qu'ils ne l'ont pas compris.»

Elle estime que le gouvernement péquiste, avec cette charte, cause un tort immense non seulement à la cause indépendantiste, mais aussi à l'image du Québec dans le reste du Canada.

«On nous décrit comme xénophobes, comme racistes dans les autres médias (canadiens). Il faut le reconnaître. (...) Nous ne sommes pas comme ça, mais des politiques telles qu'on le voit avec cette charte très maladroitement amenée font en sorte que notre image en prend un coup», a-t-elle dit.

Quant aux efforts visant à obtenir l'adhésion des communautés culturelles au projet de Québec souverain, Mme Mourani souhaite bonne chance au mouvement indépendantiste. «Les gens sont extrêmement blessés; le lien de confiance est brisé et vous savez comment le lien de confiance, c'est quelque chose qui se bâtit d'année en année.»

Des critiques 

François Leblanc, qui était directeur du cabinet de l'ancien chef bloquiste Gilles Duceppe, lui a donné raison dans un échange sur Twitter qui se concluait ainsi: «Déçu moi aussi pour tous ceux qui ont mis tout ce temps et ces énergies à bâtir ce qui avait un rôle unificateur à jouer».

La décision du chef du Bloc québécois a aussi été dénoncée par une centaine de militants indépendantistes qui ont signé une pétition lancée sur Facebook et qui est portée par l'ancien président du Nouveau Mouvement pour le Québec, Jocelyn Desjardins. «À la lumière des circonstances, il faut se demander si le Bloc québécois cherche toujours à défendre à Ottawa les intérêts de tous les Québécois ou les intérêts du Parti québécois», a écrit M. Desjardins.

Maria Mourani s'est interrogée à voix haute quant à savoir si le débat s'inscrivait dans une «stratégie électoraliste identitaire» qui s'articulerait au détriment de la défense des droits fondamentaux de la personne.

«Tout au long de ma militance, j'ai vu qu'il existait une tension au sein du mouvement indépendantiste. Mais les leaders du mouvement et la majorité militante réussissaient toujours à chasser les démons de l'intolérance populiste lorsque venait le temps d'élaborer des politiques. Je me pose la question: ce temps, est-il révolu?»

Elle s'en est aussi prise ouvertement à Pauline Marois qui vantait le modèle français cette semaine.

«On semble vouloir se calquer sur le modèle français qui est un désastre au niveau de l'intégration», s'est exclamée la députée, rappelant la situation des Arabes et des Africains dans les banlieues parisiennes.

En faisant sa sortie vendredi matin, Mme Mourani a souligné ses origines libanaises et sa religion, catholique maronite, qu'elle affiche par une croix au cou, bijou qu'elle porte depuis l'enfance.

La députée dit avoir reçu des centaines de courriels et d'appels pour appuyer sa position contre la charte des valeurs proposée par le gouvernement péquiste.

Pas d'intervention du PQ

Le chef bloquiste Daniel Paillé n'est pas intervenu publiquement, vendredi, toutefois, préférant envoyer le député André Bellavance au bâton. Celui-ci a tenu d'abord à préciser que le Parti québécois n'était intervenu à aucun moment dans la décision de congédier Mme Mourani.

Selon M. Bellavance, le Bloc n'a eu d'autre choix que d'agir ainsi devant la teneur des propos de la députée d'Ahuntsic, prononcés au nom du parti.

«Mettez-vous dans ma peau de député du Bloc québécois. J'ai ma collègue qui est identifiée comme députée du Bloc québécois et qui commence à parler de nationalisme ethnique, de Jean-Marie Le Pen, d'exclusion, de persécution à des propos que (le chef du Parti libéral du Canada, Justin) Trudeau, (le chef du Parti libéral du Québec, Philippe) Couillard, (le chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas) Mulcair n'ont même pas tenus», s'est-il défendu.

M. Bellavance rappelle que le Bloc, au moment de la publication du projet de charte, avait dit appuyer la démarche et rappelé la position du Bloc devant la commission Bouchard-Taylor, qui diffère de celle du gouvernement Marois sur la question du port de signes religieux ostentatoires.

Mme Mourani affirme avoir été fidèle à cette position adoptée par le Bloc en 2007, mais M. Bellavance ne l'entend pas ainsi.

«Comme député du Bloc québécois, ces comparaisons avec Jean-Marie Le Pen etc., on a beau être pour la charte à 100 pour cent, à la virgule près, on a beau être pour la charte avec certaines nuances, on a beau être contre la charte, ce sont des propos que j'aurais dénoncés fortement s'ils étaient venus de n'importe quel adversaire. Et là, c'était quelqu'un de mon caucus et qui, veut, veut pas, parlait en mon nom.»

«Maintenant, elle va pouvoir — en son nom personnel — dire ce qu'elle veut, même si je pourrais être en accord ou en désaccord, au moins je ne suis pas associé à ça», a conclu M. Bellavance.

Quant au reproche fait par la députée expulsée d'avoir aliéné les communautés culturelles, M. Bellavance n'a offert que ce commentaire: «ce n'est pas l'intention de la charte des valeurs québécoises parce que ça se veut inclusif. Et le travail se fait avec tout le monde. Actuellement, il y a une discussion qui se fait, qui est ouverte.»

Kenney applaudit Mourani

Bien que le gouvernement Harper se soit montré extrêmement prudent dans ses commentaires sur la charte jusqu'ici, le ministre fédéral Jason Kenney a offert des applaudissements très publics à Mme Mourani, sur son compte Twitter.

«Même si nous sommes en désaccord sur plusieurs points, je respecte Maria Mourani en tant que députée assidue, motivée et passionnée au Parlement», a-t-il écrit jeudi soir.

Depuis deux jours, le ministre Kenney affiche comme identification de son compte Twitter une photo de lui portant un foulard sur la tête pour visiter un temple sikh en Inde.