« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


samedi 30 juin 2012

Pierre Duchesne candidat pour le PQ

Le journaliste Pierre Duchesne sera candidat du PQ dans la circonscription de Borduas
Photo fournie par Radio-Canada


À l'approche des élections, les aspirants candidats se voient forcés de prendre leur décision. Le Parti québécois (PQ) tentera de faire atterrir en douceur dans Borduas un ancien journaliste de Radio-Canada, Pierre Duchesne. La Coalition avenir Québec (CAQ), quant à elle, devra faire son deuil de candidats de prestige, Gaétan Barrette et Jean Leclerc.

Selon les informations obtenues par La Presse, la direction du PQ a prévenu il y a trois mois l'ex-députée bloquiste Carole Lavallée, pressentie dans Borduas, que la circonscription était réservée «à un candidat-vedette de Radio-Canada». 

Tout récemment encore, la direction du PQ a répété au président de l'association, François Gauthier, que cette circonscription de choix allait être «retenue pour un candidat d'envergure nationale». Joint par La Presse, au début du mois de juin, M. Duchesne, qui avait déjà annoncé son départ de la société d'État, avait soutenu «ne pas avoir de scénario de politique active devant [lui]». Hier, il n'a pas rappelé La Presse.

Pour le PQ, Borduas est l'une des meilleures circonscriptions au Québec - en incluant Beloeil, Saint-Hilaire, la vallée du Richelieu et quelques municipalités de Verchères. L'association compte plus de 2000 membres. 

Des militants de longue date, Yves Lessard et Jean-Pierre Tadros, ont manifesté leur intérêt en sondant les membres du bureau de direction de l'association. En raison des frictions survenues dans Groulx, concernant l'atterrissage d'un autre ancien de Radio-Canada, Raymond Archambault, la direction du PQ devra jouer de prudence. Déjà, en 2007, on avait mis de côté les vétérans pour offrir la circonscription à Pierre Curzi, qui habitait toutefois Borduas. M. Duchesne habite Québec, tout comme son ami Bernard Drainville, député péquiste de Marie-Victorin.

Avec des sondages plutôt favorables, dans l'électorat francophone du moins, le PQ est sur le point d'annoncer d'autres candidatures: Diane De Courcy, présidente de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), sera candidate dans Crémazie, circonscription libérée par Lisette Lapointe, comme La Presse l'avait indiqué en février. Mme De Courcy a déjà prévenu son entourage à la CSDM.


mardi 26 juin 2012

Le Parti libéral met en ligne une publicité contre Pauline Marois





Le Québec n'est encore en campagne électorale, mais le Parti libéral de Jean Charest continue de marteler son message. Le PLQ a publié lundi sur son site Internet une publicité qui met en scène Pauline Marois.

Plus courte que la précédente, on y voit la chef du Parti québécois participer à un concert de casseroles. D'une durée de 15 secondes, la vidéo en noir et blanc ne comporte aucun commentaire ni message écrit. Seule la chef de l'opposition officielle apparaît à l'écran, frappant l'un contre l'autre deux couvercles de casseroles. Le logo et l'adresse du site web du PLQ viennent conclure la publicité en couleurs.

Ces images sont tirées d'une vidéo amateur tournée dans le comté d'Argenteuil, dont le PQ a remporté l'élection complémentaire le 10 juin dernier. Arborant le carré rouge, Mme Marois prenait alors part à une manifestation organisée devant le bureau de la candidate libérale Lise Proulx. Lors de son bilan de la session parlementaire, Pauline Marois avait dit s'attendre à des campagnes de dénigrement avec de la publicité négative. Elle ne s'était pas trompée.

L'extrait est tiré d'une vidéo intitulée Ces femmes qui nous inspirent, mise en ligne par l'usager Mastifa Masta, qui met en opposition de manière cynique des femmes politiques comme Margaret Thatcher, Hillary Clinton, Christine Lagarde et Angela Merkel avec Pauline Marois (voir-ci-dessous).



L'idée de la vidéo Ces femmes qui nous inspirent était bonne. Sauf qu'elle nous présente que des modèles de femmes soumises à l'idéologie néo-libérale et servant les intérêts des puissances mondiales. 

May

Source:  Le Huffington Post Québec

mercredi 20 juin 2012

Commission Charbonneau: Charest assure que le PLQ est blanc comme neige

Il a beau essayer, mais J. J. Charest  n'arrivera jamais à être blanc comme neige
D'après une caricature de Garnotte, Le Devoir
Merci Lolo. Beau travail.


Rio de Janeiro, Brésil – Le premier ministre Jean Charest ne veut pas dire que Jacques Duchesneau exagère, mais il assure que son parti est blanc comme neige en matière de financement.

Le témoignage de l'ancien patron de l'Unité anticollusion a créé une onde de choc jusqu'à Rio de Janeiro, au Brésil, où M. Charest assiste à la Conférence des Nations unies sur le  développement durable. Jacques Duchesneau a déclaré à la juge France Charbonneau qu'il y a beaucoup d'hypocrisie dans les partis politiques, que l'influence est à louer et les décisions sont à vendre. Il a aussi avancé que 70% du financement des partis est occulte.

Au cours d'un point de presse à l'extérieur du centre des congrès de Rio, M. Charest a refusé de dire que M. Duchesneau exagérait quand les journalistes lui ont demandé.

Toutefois, il a affirmé que les partis peuvent avoir des qualités et des défauts, mais que le financement est fait comme il faut au Parti libéral du Québec.

Quant à savoir s'il fallait rassurer les Québécois à la suite du témoignage de M. Duchesneau, il a répété qu'il avait institué la Commission Charbonneau pour aller au fond des choses.

Par Patrice Bergeron


Voici  l'original de la caricature





lundi 18 juin 2012

Sondage: La vraie division, un problème de taille



La solution n'est pas simple. Je conviens que le transfert de la capitale nationale (région de Québec), soit à Rimouski ou soit à Sorel-Tracy,  pour ne citer que ces deux options-là, peut paraître une idée folichonne. Pourtant, c'est bien ce que je proposais après le référendum de 1995. D'ailleurs, n'en-a-t-on pas voulu longtemps à la région de Québec, tout particulièrement,  d'avoir voté NON à ce référendum?

Alors, nous voilà toujours et encore dans la même situation aujourd'hui.  Si l'on se fie au sondage Léger Marketing - Le Devoir d'aujourd'hui,  on se rend bien compte que la situation n'a guère changé.


On aura beau se morfondre en exhortations, puis en refus obstinés et en pétitions sans fin d'appels à l'aide (lire: à l'unité), rien n'y fera: la région de Québec, surtout les deux Beauce,  nord et sud et Bellechasse, dans leur ensemble, qu'on pourrait comparer à un gros Pontiac francophone, est  d'abord fédéraliste, puis libérale, caquiste (en ce moment) ou conservatrice, à l'occasion selon l'humeur.  Point à la ligne.


Vous ne me croyez pas? Jetez un coup d'oeil sur les deux premières lignes de ce sondage.  Dans la région de Québec, le Parti libéral obtient 38% et le Parti québécois 23%. Incroyable, mais vrai!

La vraie division, elle est là. Entre nationalistes et fédéralistes, pas entre la gauche et la droite, comme continue à le prétendre, Françoise David.   Pourquoi chercher midi à quatorze heures? Ce n'est pas d'une coalition avec Québec solidaire dont le Québec a besoin, c'est d'être solidaires tout court.

Méfions-nous.

Pour les Québécois, la conclusion est très simple: Legault = Charest, CAQ = PLQ.  Dans les deux cas, c'est l'Oncle Paul qui tire les ficelles.  Richard Le Hir, Desmarais, La dépossession tranquille, p. 238
Maintenant que Gilles Duceppe,  la pire menace pour l'Empire Desmarais,  a été torpillé, l'Oncle Paul s'est gardé une petite gêne avec Pauline Marois qu'il perçoit comme une alliée (Lire: une proie facile) qu'il fera tomber en temps opportun.  

May West


***


Québec uni : appel au front uni - Christian Bégin, citoyen

vendredi 15 juin 2012

Conflit étudiant - Quand le député de Sherbrooke voit rouge


Chaque semaine, le député de Sherbrooke s’enfonce un peu plus dans la bêtise.

Tous les jours, à l’Assemblée nationale, il se lève, regarde la cheffe de l’opposition et déclare en marmonnant, comme il en a pris l’habitude quand il exprime son mépris (c.-à-d. souvent) : "Je note que Madame Marois porte encore aujourd’hui le carré rouge."

La réaction du député de Sherbrooke au carré rouge épinglé à la veste de Pauline Marois s’apparente à celle d’un taureau au tissu rouge que le toréador agite devant lui dans l’arène.

Le député de Sherbrooke ne respecte pas les gens qui lui résistent. S’il ne peut les soumettre, il essaie de les discréditer.

Non seulement le député de Sherbrooke se montre-t-il méprisant à l’égard des gens qui s’opposent à ses politiques et contestent ouvertement ses opinions, mais il fait preuve d’une inquiétante irresponsabilité.

En attribuant une connotation négative au carré rouge que porte Pauline Marois, le député de Sherbrooke désigne par ricochet ceux et celles qui affichent ce symbole comme des citoyennes et citoyens fautifs, non respectables, voire hors-la-loi. C’est comme s’il les désignait à la vindicte publique.

L’attitude puérile du député de Sherbrooke peut inciter à l’animosité envers les gens qui expriment de cette façon leur solidarité avec le mouvement étudiant et leur opposition aux décisions gouvernementales, notamment la hausse des droits de scolarité et la loi 78.

Maintenant, même des élu-es ne se contentent plus d’insinuer et de suggérer des amalgames, ils et elles associent clairement le carré rouge à un symbole de violence et d’intimidation.

Maintenant, le service de police de Montréal arrête et menotte des personnes innocentes portant un carré rouge, et même des personnes parlant à d’autres personnes portant un carré rouge. Et ce, en leur faisant parfois courir des risques pour leur santé. (1)

Maintenant, des journalistes, des citoyens et citoyennes se croient autorisés à considérer comme suspectes les personnes qui arborent un carré rouge. Et à les mépriser, comme le fait le député de Sherbrooke.
***
Avant de faire une fixation sur le carré rouge, le député de Sherbrooke et son entourage en avaient fait une sur Gabriel Nadeau-Dubois, le porte-parole de l’association étudiante la CLASSE. Un peu plus et on voyait en lui un Al Capone ou une incarnation du diable.

Certains semblent toujours le penser. Réjean Breton, un ancien professeur, a dénoncé dans une entrevue sur les ondes de CHOI "le fait que les médias consacrent un temps fou à Gabriel Nadeau-Dubois", espérant "que la prochaine fois que Gabriel Nadeau-Dubois se retrouve à Québec, il prendra une claque sur la gueule (...) Il évoque un autre rêve, écrit Patrick Lagacé qui rapporte cet incident, celui de faire passer un tabac, "avec une dizaine d’amis", au "mollah Khadir", j’imagine qu’il s’agit d’Amir Khadir." (2)

Et on nous rabat les oreilles avec la "violence de la rue" et l’intimidation que représenterait le geste de porter un carré rouge ?

La violence ne se traduit pas toujours par des "claques sur la gueule", des vitrines cassées, des coups de matraque ou des arrestations abusives. On a tendance à la banaliser ou à la légitimer lorsque des personnes en autorité, comme le député de Sherbrooke, en donnent l’exemple, et à la surévaluer si elle s’exerce à l’égard d’élu-es ou de personnalités publiques.

Pourquoi parler du député de Sherbrooke et non du premier ministre du Québec, direz-vous.

Parce que je ne reconnais pas, chez le député de Sherbrooke, la grandeur, la dignité et la magnanimité d’un chef d’État.

Peut-être « la rue », à laquelle le député de Sherbrooke associe dédaigneusement la cheffe de l’opposition pour essayer de la faire mal paraître (3), aura-t-elle bientôt l’occasion de le remercier de l’avoir si bien comprise…

Par Micheline CarrierMis en ligne sur Sisyphe, le 14 juin 2012

Notes
1. Julie Théorêt, "Pourquoi m’a-t-on arrêtée ?" Le Devoir, le 12 juin 2012.
2. La Presse, le 13 juin 2012.
3. À la place de Mme Marois, je serais plus fière d’être associée à « la rue », qui représente le peuple, que de l’être à certains « amis » du député de Sherbrooke. 


***

Partons du simple principe que les psychopathes rejettent toujours la responsabilité sur autrui, à mon humble avis, madame Micheline Carrier décrit ici de façon on ne peut pas plus juste et précise, le caractère d'un  psychopathe.  Ce dont la majorité des Québécois ne se rend même pas compte.

La seule solution est de s'en protéger. 

May 

mercredi 13 juin 2012

Un faux pas qui abaisse le débat

« Je m’excuse »

Lettre à Christine St-Pierre, ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine


Madame la ministre,

C'est avec grand désarroi que nous avons pris connaissance des propos que vous avez prononcés ce vendredi 8 juin, propos selon lesquels « nous, on sait ce que ça veut dire le carré rouge, ça veut dire l’intimidation, la violence, ça veut dire aussi le fait qu’on empêche des gens d’aller étudier». Nous nous trouvons aujourd’hui dans l’obligation de vous demander de présenter des excuses publiques pour ces propos démagogiques qui tentent de discréditer la légitimité du port du carré rouge et de réduire malhonnêtement le sens qui lui est attaché, méprisant du coup le choix réfléchi et affirmé de très nombreux membres de la communauté artistique québécoise.

Que la ligne de parti vous oblige à une certaine réserve, nous le comprenons, mais que vous prêtiez si facilement votre ministère comme tribune à ce type de propagande alors qu’il est chargé d'administrer et de représenter les intérêts du milieu culturel québécois, nous indigne profondément: vous n’êtes pas sans savoir que la grande majorité des acteurs de ce milieu arborent fièrement le carré rouge. Tout comme le premier ministre se doit d'être le représentant des intérêts de tout un peuple (chose qui, malheureusement, est actuellement mise en doute au Québec), une ministre de la Culture ne peut se permettre de mépriser les artistes et les travailleur(es) ses culturel(le)s qui fondent les raisons d'être de son ministère.

Si votre objectif, en stigmatisant la violence associée au mouvement étudiant, est de vous faire du capital politique, nous tenons à vous rappeler que ce genre de stratagème éveille ce qu'il y a de plus boueux dans les consciences, et que de ne pas le savoir est indigne d’une ministre de la Culture. Or ce ne sont pas les voix qui manquent pour relever le sens et le niveau du débat que de toute évidence vous travaillez à abaisser: ces voix constituent le terrain fertile de la culture et viennent précisément de ce pan de la société qui oppose une culture humaniste à cette culture d’entreprise qui violente la libre pensée. Si le seul argument que vous décidez d'opposer à ce schisme idéologique profond est le recours à la peur pour justifier la nécessité du maintien de l’ordre, nous tenons à vous rappeler que ce flirt est extrêmement dangereux, et que dresser les vieux épouvantails de la peur au service de l’ordre rappelle de très mauvais souvenirs d’une histoire pas si lointaine.

Il est plus que temps que vous et les membres de votre parti preniez les responsabilités qui vous incombent en tant que représentants politiques quand vous usez de tels moyens de propagande pour diviser l’opinion publique, en stigmatisant le port du carré rouge comme un geste soutenant la violence. Vous aimez « oublier » que ce mot qui vous vient si fréquemment aux lèvres n'est pas incarné par les centaines de milliers de personnes, étudiants et citoyens qui marchent chaque soir dans nos rues, mais par un corps policier qui multiplie honteusement les gestes de brutalité envers des manifestants pacifiques. Vous aimez « oublier », aussi, que cette violence est celle de vos mots menteurs et méprisants, de votre inaction et de votre irrespect envers une part grandissante de notre population. Ce glissement sémantique témoigne de votre condescendance vis-à-vis de notre intelligence et du peu de respect que vous avez pour les raisons profondes et réfléchies d’arborer ce bout de tissu rouge.

Une ministre de la Culture doit savoir faire preuve de discernement et ne pas rater l’occasion d’élever le débat au-dessus de la mêlée. Ce ne fut malheureusement pas le cas ce vendredi 8 juin et nous exigeons des excuses pour ce faux pas qui tente de nous plonger dans une rhétorique de la peur et dénigre par le fait même l’intelligence du milieu culturel et de ses représentants, qu’ils portent ou non le carré rouge. Nous ne pouvons consentir à cet abaissement du débat sur la place publique et cautionner par notre silence vos propos irrespectueux.

En espérant que vos mensonges cesseront rapidement de leurrer notre population, nous signons tous, acteurs et actrices du milieu culturel québécois.

Consultez la liste de tous les signataires (2600 +) de cette lettre

Argenteuil: Il faudra regarder l’analyse plus fine (PLQ)


Le PLQ cherche le sens de sa défaite


Il y a un « message » dans le résultat des élections partielles de lundi dans Argenteuil et LaFontaine, ont soutenu les ministres du gouvernement Charest hier, mais ces derniers ont refusé de préciser lequel.

« Il y a toujours un message à l’endroit du gouvernement » lors d’une telle élection, a par exemple admis le ministre des Relations intergouvernementales canadiennes Yvon Vallières, hier. Mais pour le comprendre, « il faudra regarder l’analyse plus fine », a-t-il conclu, au sujet de la défaite libérale dans Argenteuil et de la majorité érodée (de 69 à 55 %) dans LaFontaine.

Chose certaine, pour le ministre des Finances, Raymond Bachand, il ne faut pas extrapoler outre mesure les résultats d’une partielle. Il s’agit souvent pour les électeurs de « passer un message sans conséquence, parce qu’ils ne changent pas le gouvernement ».

Pour le ministre du Développement économique Sam Hamad, les libéraux doivent se retrousser les manches et « travailler plus fort ».

Son collègue Clément Gignac, ministre des Ressources naturelles, a soutenu que le PLQ a perdu Argenteuil parce que le gouvernement a pris des décisions « impopulaires ». « On n’est pas là pour être populaires. On est là pour gouverner et faire les bonnes choses. Ce qui m’importe, moi, c’est que la majorité silencieuse se prononce aux prochaines élections générales, et pour ça, ça va prendre des taux de participation élevés », a-t-il dit.

lundi 11 juin 2012

Amir, (Amie), ne voyez-vous rien venir?


Un gars très sympa
  
 À ma fidèle Amie, de Sorel,

Merci pour ce beau moment passé ensemble au bord du fleuve, hier après-midi. Toutefois comme tu m'as semblé avoir un petit penchant pour Amir Khadir, je t'envoie cet extrait du dernier texte de Louis Lapointe, sur Vigile.net.  Toujours aussi lucide.
Tout ça pour te dire,  qu'il ne faut pas se fier ni aux mirages ni aux illusions.
Et ne jamais perdre de vue qu'Amir Khadir n'a pas l'air de se douter qu'on se sert de lui ...  
Dommage, son côté gauchisant l'aveugle.  
Et en aveugle d'autres. 

***


L'extrait de Louis Lapointe 

Depuis janvier dernier on essaie de nous faire croire que le clivage gauche/ droite a remplacé le clivage fédéraliste/ indépendantiste, alors que dans les faits, toute cette stratégie des amis de tes amis ne vise qu’à faire élire un gouvernement fédéraliste à Québec, Amir. 

Quoiqu’on en pense et quoiqu’en disent les médias, l’indépendance du Québec demeure encore et toujours la pire menace pour les frontières du Canada. 

Malgré toute la légitimité qu’on peut reconnaître à la lutte étudiante, ce ne sont pas les gauchistes qu’on décrie ce matin sur toutes les tribunes de la presse qui sont la pire menace pour le Canada, ce sont encore les indépendantistes, ceux qui risquent de prendre le pouvoir à Québec. Il est là le véritable enjeu, Amir, notre indépendance nationale ! 

Voilà pourquoi la presse t’utilise Amir, comme elle l’a fait aux dernières élections fédérales, pour que des fédéralistes soient réélus à Québec aux prochaines élections. 

Alors, Amir, ne vois-tu rien venir ? 

Les fédéralistes t’utilisent, qu’ils soient de gauche ou de droite !

samedi 9 juin 2012

Bernard Drainville: "Si le Québec était indépendant ..."



11 mai 2012 - Que ferait-on de différent dans le pays du Québec ? Réponse au ministre libéral Alain Paquet, qui pose la question à Bernard Drainville. - bernarddrainville.org

Voici ce que Michel David a retenu de lui dans son bulletin de l'opposition  (21 juin-Le Devoir):     «Il a tendance à trop en mettre, mais la nomenclature des avantages de la souveraineté dont il a mitraillé le ministre Alain Paquet était une pièce d’anthologie. B»

jeudi 7 juin 2012

Ouverture du grand prix: manifestations à Montréal


Policiers, agents de sécurité et manifestants étaient au rendez-vous jeudi pour le cocktail d'ouverture du Grand Prix du Canada à Montréal, un événement sur invitation seulement que la Convergence des luttes anticapitalistes a promis de faire dérailler.




Photos: Cyberpresse

mardi 5 juin 2012

La force du PLQ: l'abstentionnisme




Au cours des quatre dernières élections, le taux de participation a fléchi, mais les libéraux ont toujours réussi à maintenir une masse critique de votants, chose que le PQ n’a pas réussi à faire pour deux raisons. D’abord, le PQ a perdu des votes à gauche et à droite depuis 1994 puisque les débats politiques sont passés de l’axe du statut politique particulier du Québec au sein du Canada à un axe gauche-droite. Ensuite, les abstentionnistes ont fait beaucoup plus mal au PQ qu’au PLQ.

Si le PQ avait été en mesure d’attirer le quart des abstentionnistes de 2008, soient 625 000 personnes, il aurait obtenu facilement un gouvernement majoritaire. Ce n’est pas la division du vote qui a permis aux libéraux de gagner en 2008, mais l’abstentionnisme. Le PLQ a une clientèle fiable qui se mobilise le jour de l’élection, c’est sa plus grande force. Malgré tous les scandales qui collent à la peau des libéraux, ils risquent de reprendre le pouvoir parce qu’ils ont de fidèles partisans qui ne s’abstiennent pas.

Des 66 circonscriptions gagnées par les libéraux en 2008, 42 ont été gagnées par une majorité de plus de 3000 voix, dont 30 par des majorités de plus de 5000 voix. Avec en moyenne 20 000 abstentionnistes par circonscription, il n’y a qu’une seule façon de battre le PLQ, faire sortir le vote ! La clé de la prochaine élection, ce sont d’abord les abstentionnistes !

Le PLQ a une clientèle fiable qui se mobilise le jour de l’élection, c’est sa plus grande force. Malgré tous les scandales qui collent à la peau des libéraux, ils risquent de reprendre le pouvoir parce qu’ils ont de fidèles partisans qui ne s’abstiennent pas.

Des 66 circonscriptions gagnées par les libéraux en 2008, 42 ont été gagnées par une majorité de plus de 3000 voix, dont 30 par des majorités de plus de 5000 voix. Avec en moyenne 20 000 abstentionnistes par circonscription, il n’y a qu’une seule façon de battre le PLQ, faire sortir le vote ! La clé de la prochaine élection, ce sont d’abord les abstentionnistes !

Extraits: Pierre Curzi - Le Devoir 6 juin 2012

lundi 4 juin 2012

À toi, Lora, qui joue si bien de la casserole



Libre opinion - Entendez-vous ce bruit ?

 
 Ce soir, j’ai pris ma casserole et je suis sorti timidement dans la rue. Des gens déambulent. Je me demande qui a sa casserole. Je suis gêné. Je n’ai pas envie d’être seul sur le trottoir à faire du bruit. À déranger.

Puis, je vois un jeune garçon, un ado, avec sa mère et sa grand-mère. Son grand-père est là aussi. Il marche derrière eux d’un pas lent. Il boite. Mais dans sa main, lui aussi, comme les autres, il a sa casserole. Je les rejoins, nous croisons une fille. Comme elle porte un carré rouge, nous lui demandons si elle sait où est la manif. « Sur Hochelaga, dit-elle, place Charles-Valois. » Nous nous y rendons, casseroles en main. En route, je regarde sur mon portable. Il est 20 heures. Et nous ne sommes encore que notre petit groupe.

Le jeune homme et moi nous nous regardons. Oserons-nous ? Oui. Lui d’abord. Puis nous tous. Nous tapons avec nos cuillères de bois sur nos vieilles casseroles. Une autre retentit au loin. Une autre. Une autre encore. De jeunes étudiants sortent dans la rue. Ils marchent vers la place Valois. Ils tapent en rythme, eux. Nous apprenons. Ils marchent d’un pas ferme, eux. Ils ont de l’expérience. Puis au loin, la place Charles-Valois.

La grand-mère et le grand-père trouvent un banc pour s’asseoir. Ils tapent en tremblant sur leur casserole. Il y a cent, puis deux cents, puis trois cents, puis mille personnes. Nous nous mettons en marche. Les voitures de police se dissimulent au coin des rues, prennent des ruelles, nous croisent quelques fois.

Les jeunes regardent les policiers, droit dans les yeux. Sans peur et sans arrogance. Mais avec conviction. Je vois même des policiers baisser les yeux. J’en vois un en particulier. Il a l’âge des étudiants. J’ai le sentiment qu’il réalise qu’il a choisi un travail qui le dépasse. […] Je crois que ce soir, il ne fait pas le métier qu’il rêvait de faire.

Enfants, hommes, femmes, aînés, gens en fauteuil roulant, gens de toutes origines, la foule prend l’itinéraire qu’elle veut, et ce, malgré la police, malgré la loi. […] Et tout le long du parcours, sur les balcons, sur le trottoir, aux fenêtres, des gens ont sorti leurs casseroles, des gens tapent fort eux aussi, en écorchant la loi spéciale à coups de sacres. Des gens protestent et crient et rient. Des gens applaudissent. Des gens tapent fort. Fort. Fort.

Certains se joignent à la marche. D’autres, trop timides sans doute, tapent en restant presque cachés derrière une porte ou un arbre. On ne voit et n’entend que leur casserole.

Je marche et, tout à coup, au détour d’une rue, à la fenêtre d’un immeuble, je vois une femme, en tenue légère, les seins presque découverts, les traits tirés bien qu’elle soit trop maquillée. Elle regarde la foule et sourit. Bien qu’elle soit encore jeune, il lui manque des dents. Je vois qu’elle tient dans une main une bouteille de bière, dans son autre main, une cuillère. Je vois qu’elle frappe sa cuillère sur sa bouteille de bière. Elle frappe, frappe et je vois des larmes qui coulent sur sa joue.

Je vois et j’entends tout cela. J’entends le bruit des casseroles. J’entends crier la souffrance des gens. J’entends crier la solitude des gens, leur détresse, leur désarroi. Je les entends crier leur rage, leur colère. Je les entends même en être fiers.

Je vois tous ces jeunes qui marchent, qui voient, qui entendent la même chose que moi. Ils marchent toujours d’un pas aussi assuré. Et ce sont eux que l’on appelle des enfants rois ? Ce sont eux que l’on juge bébés gâtés ? Non ! Les vrais enfants rois dirigent nos gouvernements, nous vendent, nous mentent, nous escroquent, nous donnent leur avis, commentent nos gestes, font du sensationnalisme.

Les vrais enfants rois fondent un nouveau parti politique aux moindres petits désaccords. Ils se croient au-dessus de tout. Ordonnent aux policiers de nous mater et se réfugient dans leur grosse cabane insonorisée. Ils croient que l’on peut nous manipuler avec des sondages. Ils tentent de nous diviser, les jeunes contre les vieux, de diviser les régions les unes contre les autres, Québec contre Montréal.

Les vrais enfants rois croient que la seule façon de penser passe par l’économie, leur économie, leur talent pour la magouille et le mensonge. Les vrais enfants rois croient que, dans la vie, certains gagnent et certains perdent. Non ! Qu’ils sachent que la vie est plus que ça. Plus surprenante qu’ils ne le croient.

Qu’ils se taisent, ces enfants rois, et qu’ils entendent le bruit des casseroles. Une seule fois. Qu’ils sachent que les vrais grands de ce monde, ceux et celles dont l’histoire retient le nom, ont eux aussi défié la loi. Le fils de Dieu lui-même, Gandhi, le dalaï-lama, Jean-Paul II, Victor Hugo, Émile Zola, etc. Le progrès social est une succession de lois transgressées.

Laissez-nous tranquilles avec votre petite morale à cinq cennes, messieurs et mesdames, ceux et celles qui prônent la loi et l’ordre en tout temps. Le peuple sait quelle loi il faut respecter et quelle loi n’a pour seul mérite que d’être bafouée. Le peuple pense et réfléchit, et malgré votre complaisance.

Je suis rentré chez moi le soir, fatigué. J’ai dû marcher trois heures. Je suis rentré chez moi et les jeunes, eux, marchaient encore, encore, encore en tapant inlassablement sur leur casserole.

Et ce sont eux que l’on dit paresseux et gâtés. Attention ! Entendez les cris de leurs casseroles.

Source: Le Devoir -  Reynald Robinson - Montréal  29 mai 2012 

dimanche 3 juin 2012

Après Léo, Éliane


Léo Bureau-Blouin, sur toutes les antennes depuis le début du conflit au sujet de la hausse des droits de scolarité, cède la présidence de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) à Éliane Laberge. 

Du sang neuf qui pourrait être bénéfique dans les négociations avec Québec, selon le président sortant. La nouvelle représentante étudiante a déjà eu un premier échange hier avec la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, qui a elle-même entrepris la démarche. « Ça a été cordial, a indiqué Éliane Laberge. 

La ministre m’a dit qu’elle était ouverte à nous rencontrer de nouveau. On va tout faire pour reprendre les négociations le plus rapidement possible. » L’étudiante en arts visuels au collège de Rosemont reconnaît qu’elle s’attaque à un « grand défi » en prenant la présidence au lendemain d’un nouvel échec des négociations. 

Comme son prédécesseur, Éliane Laberge a suggéré hier le recours à un médiateur pour débloquer l’impasse. Élue à la fin d’avril, la nouvelle présidente de 19 ans assure qu’elle n’aura pas à faire du rattrapage. Elle est impliquée dans la campagne contre la hausse depuis septembre 2010 et cette année, elle était responsable des affaires externes de son association étudiante. 

Mme Laberge a de plus participé au dernier tour de négociations avec Québec. Léo Bureau-Blouin croit que l’arrivée d’Éliane Laberge pourrait favoriser une résolution de crise. « Je trouve ça bien qu’il y ait un peu de sang neuf dans ce conflit-là, a-t-il dit. Le débat [à la table des négociations] est devenu extrêmement émotif, a été personnalisé, ce qui rend la résolution de crise difficile. » Il assure que son engagement dans la société ne s’arrêtera pas là. Il compte de plus écrire sur le conflit étudiant quand la poussière sera retombée. 

 Léo Bureau-Blouin aura été deux ans à la tête de l’organisation étudiante qui représente une vingtaine d’associations étudiantes collégiales du Québec. Diplômé du cégep de Saint-Hyacinthe, il entrera à l’université en septembre. Il est déçu de ne pas avoir atteint ses objectifs au cours des dernières semaines, mais il juge « avoir poussé le ballon aussi loin que j’ai pu ». Considéré comme le plus modéré des leaders étudiants, son travail n’a pas été apprécié par tous les militants étudiants. 

Éliane Laberge a rappelé hier que son passage à la présidence s’inscrirait aussi dans la tradition de la FECQ, bien incarnée par Léo Bureau-Blouin. Par ailleurs, M. Bureau-Blouin fera une allocution demain, à Montréal, lors d’une assemblée citoyenne du Nouveau Mouvement pour le Québec, un groupe indépendantiste.


vendredi 1 juin 2012

Charest demande aux manifestants de ne pas «nuire aux Québécois»


Québec – Au lendemain de la rupture des pourparlers avec les étudiants, le premier ministre Jean Charest a exhorté les manifestants à ne «pas nuire aux Québécois». Lors d'un point de presse aujourd'hui à Vaudreuil-Dorion, en banlieue de Montréal, le premier ministre a dit reconnaître aux étudiants le droit de manifester leur mécontentement, mais seulement de manière paisible et ordonnée.

Les Québécois «veulent une période d'accalmie», a insisté M. Charest, inquiet des répercussions que pourraient avoir les manifestations sur la saison touristique montréalaise et au premier chef, sur la présentation du Grand Prix de Formule 1, du 8 au 10 juin. Par «respect pour les Québécois», les étudiants devraient s'abstenir de perturber l'événement, a dit le premier ministre.

Peu avant la suspension des pourparlers hier avec la ministre de l'Éducation Michelle Courchesne, un négociateur de la CLASSE, mécontent des offres gouvernementales, a laissé entendre que le Grand Prix serait la cible des manifestants.

M. Charest a prévenu les militants étudiants qu'ils avaient la responsabilité «d'encadrer» les manifestations. En vertu de la loi 78, les responsables doivent fournir à la police un préavis de huit heures comportant le trajet emprunté.

Pour la suite des choses, le premier ministre a assuré que la porte du gouvernement demeurait ouverte pour une reprise des discussions avec les représentants étudiants. Ces derniers devront toutefois renoncer au gel ou au moratoire sur les droits de scolarité, a-t-il fait comprendre.

Jusqu'ici, les efforts consentis par Québec, comme l'étalement de la facture, les bonifications apportées au régime des prêts et bourses et l'introduction d'un mécanisme de remboursement de la dette proportionnel au revenu, n'ont pas permis de dénouer l'impasse.

Ce lendemain de rupture des pourparlers coïncide par ailleurs avec un changement de garde à la tête de la Fédération étudiante collégiale (FECQ). Au terme de son mandat de deux ans, Léo Bureau-Blouin a cédé sa place à Éliane Laberge.

M. Bureau-Blouin a dit souhaiter que Mme Laberge réussisse là où il a échoué, c'est-à-dire à trouver un règlement à la crise qui perdure depuis plus de trois mois entre le gouvernement et les associations étudiantes sur la question des droits de scolarité. Néanmoins, le président sortant de la FECQ a dit quitter ses fonctions avec la conviction «d'avoir poussé le plus loin» possible les efforts pour en arriver à une entente.


Par Martin Ouellet