« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


vendredi 1 novembre 2013

Élections à Montréal: les dés sont pipés en faveur de Coderre



Denis Coderre va être sacré maire de Montréal lundi. Ce n’est pas l’homme qu’il faut pour diriger la ville, mais c’est celui qu’on va avoir. C’est inévitable et c’est une catastrophe. Une nouvelle humiliation non seulement pour Montréal, mais pour le Québec tout entier. 


Coderre a jeté son dévolu sur Montréal parce qu’il n’était pas de taille à se mesurer à Justin Trudeau pour le leadership du parti libéral fédéral. Il a donc mis au rancart son rêve le plus cher: devenir premier ministre du Canada. À 50 ans ses perspectives se rétrécissent. Pour instrumentaliser son ambition, il a ramassé dans le bourbier les épaves d’Union Montréal qui y trainaient. Les restants de Gérald Tremblay lui suffisent. Pas vraiment besoin d’autres choses puisqu’en tant que libéral et fédéraliste pur et dur, il peut compter sur le soutien inconditionnel des anglo-ethniques. 

Notre homme du renouveau a toujours été le poulain de la puissante machine électorale à dominante italienne qui fait les élections depuis des décennies pour les libéraux dans l’est de Montréal et à Laval. Comment pensez-vous que son candidat-vedette et ami Michel Bissonnet s’est fait élire et réélire dans Saint-Léonard? 

Les médias nous apprennent d’ailleurs que Bissonnet, était présent à une fête organisée chez Paolo Catania qui réunissait plusieurs proches de la mafia. Appelé à commenter, Denis Coderre ne voit rien de répréhensible à la présence de Bissonnet à la fête en compagnie de Bernard Trépanier,  le «Monsieur 3 %» d’Union Montréal.  Bissonnet  admet qu’il est un ami de longue date de Paolo, Frank et Tony Catania. Il l'a déjà prouvé. Alors même que Frank Catania était observé au Club social Consenza avec Rizzuto le parrain de la mafia, Michel Bissonnet, député libéral et président de l’Assemblée nationale, lui donnait la médaille de l’auguste assemblée. Paolo Catania a été arrêté en 2012 avec l'ex-président du comité exécutif de Montréal Frank Zampino (ex-maire de Saint-Léonard) et Bernard Trépanier en rapport avec une affaire de corruption. 

Denis «tolérance zéro»  Coderre n’a rien à redire que le cas de Bissonnet, mais exige que son candidat Robert Zambito se retire parce qu’il est soupçonné de malversations. Pourquoi deux cas, deux mesures? Probablement parce que Bissonnet à des amis plus redoutables et plus puissants que Zambito. Le fameux «filtre Coderre» laisse passer des  gros morceaux. 

Bien avant la campagne électorale actuelle, La Presse avait fait état des sources de financement de Coderre alors qu’il était député fédéral de Bourassa: Infrabec, de Lino Zambito; Construction Catcan de Tony Catania; Elio Pagliarulo, associé dans le prêt usuraire avec Frank Catania; Gino Lanni, actionnaire d'une entreprise qui s'est reconnue coupable d'avoir fraudé le fisc; Donato Tomassi, le papa de l'ex-ministre libéral Tony Tomassi accusé d'abus de confiance et de fraude envers le gouvernement; Clementina Teti, la femme de Tony; l’«homme d’affaires» Giuseppe Borsellino. Voilà le genre de personnages qui ont contribué, légalement et ouvertement, à ses campagnes électorales fédérales, qui l’ont accompagné tout au long de sa carrière politique.  

Coderre s’est révélé dans toute sa splendeur dans une vidéo de sa rencontre avec des juifs hassidiques d’Outremont diffusée à TVA. Il leur demande de voter massivement pour lui. C’est un appel flagrant au vote ethnique. On reconnaît là  la recette que lui et les libéraux appliquent depuis toujours avec les minorités au Québec: «Vous devez tous ensemble voter pour nous, sinon les francophones vont élire quelqu’un qui va représenter leurs vrais intérêts à votre détriment.»  Les libéraux font ainsi chanter les Anglos et les ethniques depuis des générations par ces «appels à la solidarité». Ce n’est condamnable que lorsque ça vient des francophones. Dans leur cas, c’est du racisme.  

Coderre est un politicien traditionnel dans ce que l’expression a de plus méprisable. Saint-Léonard, Rivière-des-Prairies, Saint-Laurent et le «English Montreal» vont voter en bloc pour lui alors que le vote francophone va être divisé entre plusieurs candidats. 

Comme les dés sont pipés et que les jeux sont joués qu’est-ce que ça donne d’aller voter je vous le demande?

Source: Normand Lester
Yahoo-Québec

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