15 janvier 2018
Un correspondant canadien paresseux
à l'étranger?
Mais
à Tout le monde en parle, il n'y avait pas que des femmes, ce
dimanche-là. Il y avait aussi des hommes évidemment, dont l'un est
correspondant depuis quatre ans, à Washington, pour
Radio-Canada, la télévision d'État canadienne.
Son nom? Christian Latreille.
Nul doute que ce journaliste soit
réputé pour être talentueux dans son métier et possède bien sûr les
aptitudes pour bien le faire. J'ai beaucoup de
respect pour lui en tant que personne fort
sympathique.
Bien qu'on ne soit pas nécessairement du même
avis sur le sujet, je regrette tout de même de dire qu'il fait
preuve d'un peu de paresse. Je m'en explique et m'en excuse du même
coup. En tout cas, il faut de la patience pour l'entendre
répéter - mot après mot - les mêmes clichés et les mêmes préjugés, que la plus
influente agence de presse francophone existante sur cette planète, notamment,
l'Agence France-Presse (AFP
Canada), donne en pâture à ses auditeurs du Québec
francophone, en Amérique du Nord.
D'abord, il est clair que les propos
de monsieur Latreille, qui tombent comme une pluie verglaçante dans
les oreilles des Québécois dits avertis, fassent en sorte que le
bon peuple ne devienne pas perverti par des paroles qui pourraient
déranger les quelques milliardaires de service, à qui
appartiennent ce triste pays.
Le nôtre.
Peu d'information n'est sortie de sa
bouche sans qu'elle n'aie été une critique négative sur la
personne même du président américain actuel. Très peu
d'information n'a été fournie au public sur les réussites ou les bons coups
de ce président, peu importe que ces derniers proviennent de l'intérieur
ou de l'étranger.
Mais oui, monsieur Latreille, il y en a eu
des bons coups et des réussites. ICI Sauf qu'il
faut se donner la peine de les chercher et de fouiller dans le
fatras des autres médias officiels mais privés,
qui refusent de les annoncer au public depuis
un an. C'est leur affaire à eux, mais allez savoir pourquoi.
Serait-ce parce que Donald Trump a promis, dans son programme, de
nettoyer le marécage de la corruption et de la pédophilie?
Or ici, au Canada, c'est différent.
Le public qui paie des impôts à l'État et bien sûr, aussi
les salaires des correspondants à l'étranger, devrait non pas seulement
n'entendre parler que des aspects négatifs de cette réalité, d'ailleurs
souvent inventés par des fanatiques de gauche ou de droite.
Mais je pense qu'on
devrait s'efforcer un peu plus pour expliquer
davantage l'autre côté de la médaille. Ne serait-ce que d'apporter
quelques petites bonnes nouvelles de temps en temps. C'est pourtant
bien peu demander, non.
Dans ce contexte-là, j'irais jusqu'à dire pour
faire en sorte que le public québécois puisse en avoir au
moins pour son argent. Oh, il y a bien eu cette petite phrase
dite à la toute fin de l'entrevue de monsieur Latreille, et que d'autres ont
vivement appuyée. Bravo! Ce pourrait être, là, un début de commencement.
Pour cela, je cite ici monsieur Latreille:
« La société
américaine a toujours été divisée. Elle l'était sous George Bush, elle l'était
énormément sous Barack Obama et elle l'est encore sous Donald Trump.
Depuis toujours, il y a eu des clivages. Il y a eu la guerre de
sécession ...
Il n'y a pas si longtemps de cela, j'ai lu
le bouquin de la vie de Lincoln, écrit par Doris Kearns Goodwin.
Et, monsieur Latreille a raison. Or même à l'époque de ce
grand président qu'était Abraham Lincoln, les États-Unis étaient tout
aussi divisés que ce l'est aujourd'hui. Même davantage. En
tout cas, pour le moment!
Or pourquoi plusieurs propos tenus par
monsieur Latreille étaient-il, hier soir, si souvent chargés de
produire encore plus de haine? J'avoue que cela pouvait être qu'une
impression de ma part. Mais difficile d'imaginer pire déprime. Pas
surprenant que des auditeurs et des auditrices attrapent une
espèce d'intoxication de haine galopante pour un personnage politique
qu'on finit par exécrer. Une haine qui toutefois remonte avant
même son élection. Ça, faut surtout pas l'oublier.
Oui. Est-ce vrai que nous sommes descendus
bien bas avec Donald Trump? Jusqu'à nous donner le
vertige?
Mais heureusement qu'il existe des
journalistes et/ou des correspondants qui, eux, n'ont pas peur d'apporter un
point de vue plus fouillé. À tout le moins que celui de monsieur
Latreille qui, selon moi, se serait contenté de répéter ce que disent les
médias aux ordres.
P.S. Ne m'en voulez pas. Je doute parfois
moi-même. Et vous avez raison: Donald Trump n'est pas reposant (difficile à
suivre, mais ..., sauf qu'on le dit (en tout cas, certains le disent) beaucoup
plus intelligent qu'on ne le croie. Une chose que je ne fais
que commencer à comprendre: Donald Trump serait-il le champion
de la diversion?
May West
Blogueuse à ses heures
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Note: Ce texte a été écrit il y a environ 18
mois.
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