« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


samedi 2 novembre 2013

(6/7) Charte québécoise: Le Québec à la croisée des chemins



Nous sommes tous des immigrés !

(Eh ben non justement...)


«Afin de détruire un peuple, il faut d’abord détruire ses racines».


- Alexandre Soljenitsyne

« Nous sommes tous des immigrés », cette petite phrase, à première vue anodine, mais lourde de signification, semble faire désormais partie des formules incantatoires des antichartes. En fait, rien de nouveau : cette formule éculée, simpliste (et simplette), utilisée jusqu'en Europe, est issue de la rhétorique du parfait petit mondialiste où sophisme et relativisme sont les maîtres mots.

Simple rappel : jusqu'à preuve du contraire, la plupart des Québécois ne seraient pas issus de la génération spontanée. Effectivement, selon les dernières études, ces Québécois ont très probablement des parents québécois, voire des grands-parents québécois et peut-être même (qui sait?) des arrière-grands-parents québécois! Au-delà, difficile à dire et bien évidemment on ne peut écarter d'office le phénomène de parthénogenèse sans études plus approfondies. Mais a priori, surprise pour tous et roulements de tambours : plusieurs Québécois ne seraient pas des immigrés!

Blague à part, avec cette remarque relativiste, « nous sommes tous des immigrés », ce sont tous les pays de la planète qui sont concernés. Aussi bien retirer dès à présent toutes frontières et instaurer au choix : anarchie ou totalitarisme, car aucun pays ne s'est créé sans mouvements de populations. Mouvements, disons-le, souvent et malheureusement accompagnés de massacres et conquêtes sanglantes : ce fut la norme, la trame historique du Monde.

Pour la majorité des Québécois (les « de souche »), nos ancêtres sont arrivés en Nouvelle-France il y a près de quatre siècles. Et à cette époque, le Québec n'existait pas : ils l'ont construit. C'est à la sueur de leur front, sur une contrée extrêmement rude, que ceux-ci ont forgée, bâti, harnaché, labouré, défriché et façonné ce Québec dont aujourd'hui plusieurs tirent avantage, entre autres, et non le moindre : la Paix. Et ce Québec qu'ils ont  fait émerger  des forêts autrefois impénétrables d'Amérique du Nord : nous en sommes légataires et protecteurs.

Mais plus que tout, un pays ce n'est pas qu'un territoire et des infrastructures : c'est un peuple, un modus vivendi, des traditions, une histoire.

À titre d’exemple, prenez trois "pays" aux populations à peu près équivalentes : le Togo, la Libye et le Québec. Déplacez toute la population du Togo en Libye, celle de la Libye au Québec et celle du Québec au Togo. Attendez 10 ans et vous aurez une démocratie parlementaire au Togo, une législation basée sur la Charia au Québec et une junte militaire en Libye... Alors, toujours aussi attrayant le Québec sans les «de souche » ?

Ceci  étant  dit,  les  «de  souche »  existe,  évidemment,  mais  au-delà  de  ces  Québécois  qui  sont  « condamnés » par l'Histoire à aimer le Québec (on l'espère du moins...), il y a les Québécois de cœur, c'est-à-dire les Québécois qui ont adopté le Québec, qui l'aiment profondément, qui sont prêt à protéger ses valeurs et qui ont décidé d'y faire leur nouvelle et unique patrie, non pas pour la changer, mais tout simplement pour y vivre, s'y intégrer et... faire racine. À ceux-ci, et vous êtes nombreux, vous êtes 100 fois bienvenues.

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