Chritian Rioux
Le Devoir
2 novembre 2012
Les voyages ne sont jamais inutiles. Même dans les coins les plus
reculés du globe, il y a toujours quelque chose à apprendre. Vous ne me
croirez pas si je vous dis, par exemple, que j’ai récemment trouvé en
République démocratique du Congo (RDC), où se tenait le XIVe sommet de
la Francophonie, la solution aux problèmes linguistiques du Québec. Je
rigole, évidemment… mais peut-être pas tant que ça.
La RDC partage avec le Québec deux caractéristiques. Comme les
Québécois, les Congolais sont un peuple du fleuve. C’est le fleuve
Congo, descendu à la fin du XIXe siècle par l’explorateur britannique
Stanley, qui a unifié le pays. La RDC est aussi avec le Québec un des
rares pays dont la seule et unique langue officielle est le français. Ce
n’est évidemment pas la seule langue du pays, mais les autres n’ont pas
le statut de langue officielle. Le lingala, le swahili, le kikongo et
le ciluba sont ce qu’on appelle des « langues nationales ». Grâce à ce
statut, elles jouissent d’une protection constitutionnelle, mais ne
sauraient prétendre au statut de langue officielle.
En entendant la ministre Marie Malavoy qualifier l’anglais de « langue
étrangère », j’ai pensé au Congo. S’il est vrai que l’anglais enseigné
en première année à l’écolier francophone est pour lui une langue
étrangère, cette langue n’est évidemment pas une langue étrangère au
Québec, où elle demeure la langue maternelle de 8 % de la population.
Cette confusion m’incite à penser que nous aurions intérêt à clarifier
le statut de l’anglais au Québec. Il ne saurait être évidemment question
de l’élever au rang de langue officielle, à moins de renier 250 ans
d’histoire et de capituler devant le bilinguisme institutionnel et
assimilateur d’Ottawa. Mais nous aurions intérêt à reconnaître à
l’anglais ainsi qu’aux langues autochtones et inuit le statut de langues
nationales. Ce statut imposerait à l’État québécois le devoir de les
protéger et de fournir dans ces langues certains services aux minorités
historiques du Québec dont les inquiétudes seraient ainsi apaisées. Ce
statut permettrait aussi de mieux circonscrire la sphère de l’anglais,
qui a aujourd’hui tendance à tout englober.
Peut-être serait-il alors plus facile de nous rappeler pourquoi, dans
les années 70, nous avons rejeté l’idée d’un Québec bilingue.
L’aurions-nous oublié ? En choisissant d’avoir une seule et unique
langue officielle, nous avons choisi d’imposer l’unilinguisme
institutionnel dans toutes les sphères et tous les services de l’État
(ou subventionnés par celui-ci), à l’exception évidemment des services
destinés aux minorités historiques et à elle seules. L’État qui offre ou
subventionne des services en anglais aux immigrants ou pire, aux
francophones, est en réalité un État qui ne respecte pas l’esprit de la
loi 101 et se considère déjà comme bilingue.
Il arrive souvent que mes confrères québécois s’étonnent que, dans les
conférences de presse officielles, les responsables politiques européens
refusent de répondre aux questions dans une autre langue que la langue
officielle de leur pays. La raison est pourtant simple et c’en est une
de principe. Il est hors de question que, dans leur fonction officielle,
un président ou un premier ministre s’exprime dans une langue qui n’est
pas la langue commune des citoyens de son pays. Et encore moins de
laisser penser que ceux qui ne parlent pas anglais sont moins égaux que
les autres. C’est au fond une question d’égalité des citoyens. Ce qui
n’empêche pas ces responsables politiques d’accorder à l’occasion des
entrevues particulières en anglais à certains médias. En France et en
Allemagne, comme en Catalogne, en Flandre et au Pays basque, il serait
aussi impensable que l’État subventionne des garderies et des collèges
dont les services sont offerts dans une autre langue que la langue
officielle du pays. Il serait là aussi inacceptable de priver pendant
cinq mois des élèves de 6e année du droit d’étudier dans leur langue.
C’est à ce genre d’exemples que l’on voit bien que le français au
Québec, contrairement au Congo, n’est pas vraiment la seule langue
officielle et que son rapport à l’anglais est loin d’avoir été clarifié.
C’est dans ce flou artistique que prolifère le bilinguisme
institutionnel.
Depuis quelques années il est devenu courant de considérer le Québécois
qui ne parle pas anglais comme un handicapé. Une certaine élite
médiatique s’amuse à le décrire comme une sorte d’homme de Neandertal
que la civilisation (c’est-à-dire la mondialisation) n’aurait pas encore
rejoint. Même si personne n’ose le dire ouvertement, le rêve couve chez
certains de nos compatriotes de faire du Québec une province bilingue
comme le Nouveau-Brunswick. D’ailleurs, n’avez-vous pas reconnu les mots
de Lord Durham en entendant Justin Trudeau implorer le gouvernement
québécois de ne surtout rien faire qui puisse empêcher ces pauvres
Québécois d’apprendre l’anglais, eux qui auraient enfin décidé de «
s’ouvrir sur le monde » ? On aura compris que pour certains, un
Québécois qui ne parle pas anglais n’est au fond qu’un citoyen de
seconde zone. Eh oui, le Congo a peut-être quelques leçons à nous
donner.
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