Je ne crois pas qu'avec Hillary Clinton aux commandes,
cela changera la polilique impérialiste américaine
dans son intention de soumettre le monde (ici la Russie)
à ses intérêts. May
cela changera la polilique impérialiste américaine
dans son intention de soumettre le monde (ici la Russie)
à ses intérêts. May
Photo : Jacques Nadeau - Le DevoirHillary Clinton était de passage à Montréal pour parler de l’accès des femmes aux postes de responsabilité dans la société. |
Pour l’ancienne secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, qui pourrait devenir en 2016 la première femme à accéder à la présidence des États-Unis, on aurait tort de croire que c’est parce que l’OTAN s’est étendue vers l’est que la Russie de Vladimir Poutine a envahi la Crimée.
« Le Canada et les États-Unis peuvent contribuer à une analyse des moyens qui pourraient dissuader la Russie de procéder à d’autres agressions, et pour éviter un conflit qui échapperait à tout contrôle », a-t-elle dit dans le langage des diplomates, ce qu’elle fut de 2009 à 2013.
« C’est la dépendance de pays européens importants à l’énergie russe qui donne à la Russie la possibilité d’intimider », a-t-elle affirmé. Elle a rappelé avoir mis sur pied à titre de secrétaire d’État un conseil euro-américain dont une des tâches était d’explorer les façons de réduire cette dépendance. « Il y a eu du progrès, mais il faut faire plus », a-t-elle indiqué.
Selon Hillary Clinton, les sanctions contre la Russie doivent s’accompagner d’une aide substantielle à l’Ukraine. « Nous devons aussi défendre avec force nos valeurs. Ce que fait Poutine va à l’encontre du droit international », a-t-elle dit.
Dans une tribune publiée mardi, l’adversaire de Barack Obama à la présidentielle de 2012, Mitt Romney, avait blâmé le président et Mme Clinton, qui fut la secrétaire d’État pendant le premier mandat de ce dernier, pour le gâchis en Crimée et, de façon générale, pour l’impuissance des États-Unis devant plusieurs crises internationales.
L’actualité internationale a donc rattrapé mardi soir Mme Clinton, qui était de passage à Montréal pour parler de l’accès des femmes aux postes de responsabilité dans la société.
L’ancienne première dame a déploré le fait que, malgré les progrès réalisés dans plusieurs pays, la nomination des femmes à ces postes a tendance à stagner depuis quelques dernières décennies. Elle a noté que les femmes ne comptent que pour 17 % des membres des conseils d’administration dans son propre pays, contre 40 % en Norvège. Elle a aussi signalé que la participation accrue des femmes au monde du travail fait croître le PIB d’un pays de façon substantielle, déplorant la discrimination dont les filles sont toujours victimes dans plusieurs États.
Quand on lui a proposé de se porter candidate au poste de sénatrice de l’État de New York en 2000, Hillary Clinton a d’abord refusé, craignant d’être battue à plate couture par Rudolph Giuliani. C’est en se faisant dire à l’oreille « Osez vous battre » par une jeune basketteuse lors d’une cérémonie qu’elle aurait changé d’idée.
Hillary Clinton n’a pas encore décidé si elle se portera ou non candidate à l’élection présidentielle de 2016, même si plusieurs comités d’action politique en sa faveur ont été créés depuis quelques mois.
Mardi soir devant plus de 4000 personnes l’écoutant religieusement au Palais des congrès, elle donnait pourtant l’impression d’être en campagne. Les sourires, la fougue et les phrases-chocs étaient au rendez-vous.
En tout cas, elle dit sentir un « profond sentiment d’engagement envers le pays et ses enfants, les garçons comme les filles ».
Si Hillary se présente et remporte l’investiture, aura-t-on droit en 2016 à un duel entre l’ex-première dame et Jeb Bush, le frère de George W. ? « Les Clinton ne sont jamais battus, ils sont seulement remis à plus tard », écrivait récemment Maureen Dowd, chroniqueuse au New York Times. Le scénario d’une guerre des clans est tout à fait possible, mais la politique américaine a le don de nous réserver des surprises.
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Une parenthèse dans la campagne électorale québécoise
L’ex-secrétaire d’État Hillary Clinton a fait sourire la première ministre du Québec, Pauline Marois, lorsqu’elle a repris mardi soir une illustre citation d’Eleanor Roosevelt. « Toute femme qui participe à la vie publique doit développer une peau aussi dure que celle d’un rhinocéros. » « C’est vrai », a dit Mme Marois, à sa sortie du Palais des congrès où elle a assisté à l’allocution de Mme Clinton. « Souvent[les femmes], on le prend plus difficilement au plan personnel, mais on doit toujours le prendre, dans mon langage à moi, au plan historique », a dit la chef du Parti québécois, qui a réussi à briser l’ultime plafond de verre de la vie politique québécoise.
Pauline Marois, Philippe Couillard et François Legault ont observé mardi soir une courte trêve afin d’assister à l’allocution de la candidate pressentie à l’élection présidentielle de 2016. Celle-ci leur a d’ailleurs servi une leçon d’humilité en réussissant à attirer plus de 4000 personnes, dont certaines ont payé plus de 100 $ leur droit d’entrée.
Les chefs ont échangé quelques formules de politesse avant de s’approcher à la queue leu leu de la table d’honneur de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. « J’étais heureux de voir[Mme Marois]. J’y ai serré la main, de même qu’à M. Legault », a dit le chef du PLQ. M. Couillard a quitté le Palais des congrès avec une expression de trois mots de Mme Clinton en tête : « Dare to compete ». « Il y avait une sorte d’appel qui me rejoignait beaucoup. C’est[toute] une décision de se lancer en politique. Pour une femme, je pense que c’est un plus grand défi », a-t-il dit.
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