« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


lundi 24 mars 2014

Élections : on se calme !

La présente élection vous fait perdre les pédales ...?
Enfin quelqu'un(e) qui contrôle parfaitement les siennes. 

May



Carole Beaulieu
L'Actualité
Le vote du 7 avril n’est pas un référendum sur l’indépendance du Québec. C’est une élection provinciale, pour élire le meilleur gouvernement possible. Et Pierre Karl Péladeau n’est pas l’invincible dieu Thor, armé d’un marteau magique pour réaliser la souveraineté.
Il a beau être riche et déterminé, PKP n’a ni l’expérience politique, ni l’aisance du tribun, ni le charisme des bâtisseurs de nation ou des briseurs de pays. On se calme !
Les obsédés de l’apocalypse péquiste appréhendée et les militants enfiévrés par le messie annoncé devraient prendre une douche froide. Et se rappeler que les sondages continuent de montrer que 6 Québécois sur 10 sont opposés à la souveraineté.
Cela n’empêche pas ces Québécois attachés au Canada de vouloir élire des députés qui auront des solutions à leurs problèmes en matière de santé, d’emploi, d’environnement, d’intégration des immigrants.
Si ces électeurs estiment que les péquistes ont de bonnes solutions, ils seraient fous de s’en priver. Être indépendantiste n’est pas une tare qui empêche de bien gouverner.
Le Québec a connu dans le passé des gouvernements majoritaires péquistes qui ont fait de grandes choses. On a même vu un premier ministre souverainiste de droite — l’ex-ministre conservateur Lucien Bouchard — créer un réseau de garderies à cinq dollars, qui permet aujourd’hui à des milliers de Québécoises de participer au marché du travail et d’enrichir la société.
Péquistes comme libéraux, qui se sont partagé le pouvoir ces 20 dernières années, ont une obsession commune et salutaire : faire progresser le niveau de vie des Québécois.
Comme l’écrit l’économiste Pierre Fortin, le taux d’emploi du Québec a presque continuellement progressé depuis 20 ans. Et c’est beaucoup grâce aux garderies, à l’éducation des filles et aux politiques de conciliation travail-famille.
Depuis la récession de 2008, le taux d’emploi du Québec a rejoint celui de l’Ontario et dépassé celui des États-Unis. Cette évolution est en bonne partie due à l’ascension spectaculaire du taux d’activité des femmes. Bon nombre préfèrent les emplois à temps partiel ? Pourquoi pas. Elles œuvrent aussi à éduquer leurs enfants, les citoyens de demain. Cessons d’y voir un drame.
Si le gouvernement élu le 7 avril est péquiste et majoritaire, s’il décide ensuite de poser une question référendaire, les Québécois en débattront en temps et lieu. Peut-on d’ici là revenir à nos moutons ?
Quelques électeurs se demanderont s’il est bien judicieux de confier encore une fois la Santé à des médecins (Philippe Couillard, Gaétan Barrette et Yves Bolduc). C’est un gouvernement libéral qui a accordé aux médecins des hausses de salaire si importantes qu’elles grèvent aujourd’hui le budget de la Santé sans améliorer l’accessibilité aux soins.
Le Québec a déjà connu de grands ministres de la Santé — la libérale Thérèse Lavoie-Roux, par exemple (1985-1989) — qui n’étaient pas issus de la profession. Des électeurs pourraient être tentés de voir comment une Diane Lamarre (ex-présidente de l’Ordre des pharmaciens) ou une Gyslaine Desrosiers (ex-présidente de l’Ordre des infirmières) affronterait les problèmes du réseau. Voter pour un réseau de la santé organisé autrement, ce n’est pas voter pour « briser le Canada ».
On peut toutefois souhaiter que Pauline Marois dise clairement ce qu’elle ferait d’une majorité, en santé notamment. Pendant que les autres partis multiplient les annonces — l’intéressant plan des libéraux pour contrer l’intimidation à l’école, par exemple —, le PQ se contente de faire parader des candidats.

1 commentaire:

  1. Faut surtout pas que les libéraux reviennent au pouvoir. Le parti québecois est peut-être un moindre mal à nos valeurs...MAIS FAUT PAS REVENIR EN ARRIÈRE ET SURTOUT PAS AVEC LA Q.A.C. LEGEAULT EST UN OPPORTUNISTE, IL VEUT LE POUVOIR COMME UN MANIPULATEUR DES FOULES IL RESSEMBLE À UN HITLER SOUS UNE IMAGE DE CELUI QUI VA RELEVER LA SITUATION.

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