« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


vendredi 28 mars 2014

Le DGEQ doit démissionner !

Une intervention partisane et gravissime dans le processus électoral
Un autre exemple du détournement de l’État par le camp fédéraliste




Richard Le Hir
Vigile.net
28 mars 2014

Il faut lire l’article paru ce matin dans Le Soleil dans lequel Denis Dion, le porte-parole du DGEQ, évoque la mise en branle immédiate du processus référendaire en cas d’élection d’un gouvernement péquiste majoritaire pour comprendre qu’il vient de se passer quelque chose de très grave dans la campagne électorale. 
Il s’agit d’une intervention partisane flagrante dans le processus en cours pour dissuader l’électorat d’appuyer nommément un parti, en l’occurrence le Parti Québécois. En effet il n’appartient en aucun cas au Directeur général des élections d’enclencher le processus référendaire. Il s’agit d’une prérogative du gouvernement et de l’Assemblée nationale.
Le geste de Denis Dion était donc malicieux et il entache de façon irréparable la crédibilité de l’institution du DGEQ et du détenteur de la charge, en l’occurrence Me Jacques Drouin. Devant la gravité des faits, les deux n’ont d’autre choix que de démissionner.
Et en fait, la faute commise est si grave qu’elle pourrait même justifier l’annulation du scrutin !
Il faut en effet comprendre que le DGEQ est garant de l’intégrité du processus démocratique au Québec. Quand son porte-parole intervient de façon aussi manifestement partisane dans le processus électoral, c’est, bien au-delà de son intégrité personnelle, celle de toute l’institution qui se trouve remise en question.
Se fiant sur l’autorité de la source, tout électeur serait parfaitement justifié de penser que, malgré le démenti apporté par le DGEQ, son porte-parole reflétait bien la situation dans laquelle allait se trouver l’organisme au lendemain de l’élection d’un gouvernement péquiste majoritaire, et que le porte-parole avait tout simplement eu le malheur d’exprimer tout haut ce à quoi tout le monde se préparait à l’intérieur de la boîte.
La possibiliité d’une telle perception se trouve à fausser les résultats du scrutin en faveur du camp fédéraliste, et elle est aussi grave que l’ensemble des manipulations de ce camp pour fausser l’issue du référendum de 1995, même si elle n’est le fait que d’un seul homme.
Le DGEQ vient d’afficher un visage partisan, et les Québécois ne peuvent désormais plus faire confiance ni à l’institution, ni au détenteur de sa charge.
Aux fédéralistes qui seraient tentés de minimiser la gravité de cet événement dans la mesure où il les avantage, il faut demander quelle aurait été leur réaction si au lieu de les avantager il leur avait nui.

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