L’émotion étant passée me viennent à l'esprit quelques réflexions que j’attrape au passage comme des graines de pollen lesquelles, je le sais, me feront éternuer.
Hier, je citais les réflexions de M. Richard Le Hir qui exposait avec beaucoup de justesse ce à quoi je me rattachais à ce moment-là. Et je n'ai pas changé d'idée là-dessus. Aujourd'hui, c'est au tour de Jean-François Lisée, dans l'Actualité, de nous raconter à sa façon, la grande évasion des Québécois.
Et il a probablement raison. Les Québécois se sont évadés de leur petite vie de misère. « Pour l’électeur québécois moyen du début de 2011, l’avenir semblait bloqué. À Québec, un gouvernement libéral détesté. À Ottawa, un gouvernement conservateur tout aussi détesté. À Montréal, un maire dont on souhaite le départ.»
Il n'est pas évident pour un citoyen ordinaire qui n'a aucune emprise sur ce qui l’entoure, de s'entendre dire des méchancetés aussi lourdes de sens que «sa province est la plus corrompue du Canada» et que lui n’y est pour rien là dedans.
Que l’Opération Rambo !!! a perquisitionné chez un petit ou un gros méné sans plus jamais trop en entendre parler. Qu'on laisse tranquille un maire puissant, reconnu depuis des années pour être le plus corrompu de tous les élus municipaux, parce qu'il est plus que nécessaire au parti au pouvoir actuel, en temps d'élections. Et ainsi de suite à longueur de semaines, de mois et là, c'est rendu d'années, bref, c'est difficile de soutenir tout ça tout le temps. On finit par en avoir plein le dos.
Puis vient le moment où tout à coup, quelqu'un, un beau-frère, un voisin, un ami lance l'idée géniale ou farfelue, c'est selon, de s'évader pour changer d'air. Changer la couleur du temps, quoi! Et pourquoi pas tant qu'à y être de changer le Bloc qui fait du surplace à Ottawa depuis longtemps pour le NPD rafraichissant, mettons!
Et c'est ainsi qu'on a eu goût de remplir les urnes de votes émotifs bien plus que de raison en faveur du gars qu’on a cru honnête et qui nous souriait le plus. Tout balancer en l'air et partir à l'aventure pour un minimum de quatre ans, sans se soucier si on a bien fermé tous les ronds du poêle et bien barré les portes en pensant que ça ira beaucoup mieux après.
Or, selon M. Lisée, ce serait un peu pour tout ça que les Québécois ont pris le large sur la vague orange. C'était pour s'évader de ce qui les écrase (traduire ici: les écoeure) et les empêche de respirer profondément, d'être eux-mêmes: heureux. Bien sûr que non, ils n'en voulaient pas à Gilles Duceppe; un autre aurait été à sa place que cela aurait été la même chose.
On comprend tout aujourd'hui. «L’électeur Québécois a pris l’air. Beaucoup d’air. Il s’est évadé de la routine, de l’habitude. Mais il est toujours prisonnier du Canada. » Et du reste aussi évidemment.
La grande évasion des Québécois
Hier, je citais les réflexions de M. Richard Le Hir qui exposait avec beaucoup de justesse ce à quoi je me rattachais à ce moment-là. Et je n'ai pas changé d'idée là-dessus. Aujourd'hui, c'est au tour de Jean-François Lisée, dans l'Actualité, de nous raconter à sa façon, la grande évasion des Québécois.
Et il a probablement raison. Les Québécois se sont évadés de leur petite vie de misère. « Pour l’électeur québécois moyen du début de 2011, l’avenir semblait bloqué. À Québec, un gouvernement libéral détesté. À Ottawa, un gouvernement conservateur tout aussi détesté. À Montréal, un maire dont on souhaite le départ.»
Il n'est pas évident pour un citoyen ordinaire qui n'a aucune emprise sur ce qui l’entoure, de s'entendre dire des méchancetés aussi lourdes de sens que «sa province est la plus corrompue du Canada» et que lui n’y est pour rien là dedans.
Que l’Opération Rambo !!! a perquisitionné chez un petit ou un gros méné sans plus jamais trop en entendre parler. Qu'on laisse tranquille un maire puissant, reconnu depuis des années pour être le plus corrompu de tous les élus municipaux, parce qu'il est plus que nécessaire au parti au pouvoir actuel, en temps d'élections. Et ainsi de suite à longueur de semaines, de mois et là, c'est rendu d'années, bref, c'est difficile de soutenir tout ça tout le temps. On finit par en avoir plein le dos.
Puis vient le moment où tout à coup, quelqu'un, un beau-frère, un voisin, un ami lance l'idée géniale ou farfelue, c'est selon, de s'évader pour changer d'air. Changer la couleur du temps, quoi! Et pourquoi pas tant qu'à y être de changer le Bloc qui fait du surplace à Ottawa depuis longtemps pour le NPD rafraichissant, mettons!
Et c'est ainsi qu'on a eu goût de remplir les urnes de votes émotifs bien plus que de raison en faveur du gars qu’on a cru honnête et qui nous souriait le plus. Tout balancer en l'air et partir à l'aventure pour un minimum de quatre ans, sans se soucier si on a bien fermé tous les ronds du poêle et bien barré les portes en pensant que ça ira beaucoup mieux après.
Or, selon M. Lisée, ce serait un peu pour tout ça que les Québécois ont pris le large sur la vague orange. C'était pour s'évader de ce qui les écrase (traduire ici: les écoeure) et les empêche de respirer profondément, d'être eux-mêmes: heureux. Bien sûr que non, ils n'en voulaient pas à Gilles Duceppe; un autre aurait été à sa place que cela aurait été la même chose.
On comprend tout aujourd'hui. «L’électeur Québécois a pris l’air. Beaucoup d’air. Il s’est évadé de la routine, de l’habitude. Mais il est toujours prisonnier du Canada. » Et du reste aussi évidemment.
La grande évasion des Québécois
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