Impossible de comprendre le présent si on néglige de se référer à l'histoire. Qu'on le veuille ou non, que cela nous intéresse ou pas, on finit toujours par mieux comprendre ce qui se passe actuellement, lorsqu'on tourne notre regard vers ce qui s'est fait ... avant nous.
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Denis Vaugeois et Gaston Deschênes, deux historiens, écrivent, ce matin: «Il y a quand même eu quelques gouvernements de coalition dans l'histoire du Canada. Pendant la Première Guerre mondiale, après avoir fait voter la conscription, le premier ministre Borden a fait entrer des libéraux dans un «gouvernement d'union» qui a obtenu la majorité des sièges au scrutin de décembre 1917, mais seulement trois au Québec.
Comme le rappelle Mason Wade*, «le Canada français resta sans représentation au gouvernement». Les Québécois ont alors compris que l'on pouvait diriger le pays sans eux, surtout en temps de crise.
La coalition précédente remontait à 1864. Le Canada-Uni vivait alors une grande instabilité politique, et les gouvernements se succédaient rapidement. Formé d'éléments variés, le gouvernement Taché-Macdonald fut défait à son tour en juin 1864; mais, à la surprise générale, George Brown, le chef d'un parti d'opposition du Haut-Canada, francophobe et anticatholique (les Clear Grits), offrit son appui au gouvernement pour éviter de nouvelles élections. Brown posa comme condition que l'on se mette à la recherche d'une nouvelle constitution.
La «Grande coalition» de 1864 laissa une opposition formée majoritairement des rouges et des libéraux du Canada-Est (Bas-Canada) et conduisit à la Confédération. Le Canada est donc né d'une coalition.
La crise actuelle et les moyens imaginés pour la résoudre, de part et d'autre (coalition et prorogation précoce) sont exceptionnels, l'intention du premier ministre de «collaborer» avec les députés d'opposition, à l'exception de ceux qui constituent les deux tiers de la représentation québécoise, s'inscrit dans une constance historique: comme on l'a vu en 1864 et en 1917, les anglophones se coalisent plus aisément quand les francophones sont mis à l'écart.
Hélas! Dans ce texte, trois énoncés ont été mis en évidence pour rappeler (encore et toujours) une seule et même réalité: pour l'Amour du Ciel, qu'est-ce qu'on fait dans cette galère depuis près d'un siècle et demi?
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P.S. Parce qu'l'histoire, en général, m'a toujours intéressée, et à plus forte raison, la nôtre, j'ai déjà lu cet auteur. Faut le faire! Hugh Mason Wade, mort en 1986, était un historien et un professeur américain. Son œuvre majeure est The French Canadians, qui retrace l'histoire du Canada français dans une perspective économique.
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Denis Vaugeois et Gaston Deschênes, deux historiens, écrivent, ce matin: «Il y a quand même eu quelques gouvernements de coalition dans l'histoire du Canada. Pendant la Première Guerre mondiale, après avoir fait voter la conscription, le premier ministre Borden a fait entrer des libéraux dans un «gouvernement d'union» qui a obtenu la majorité des sièges au scrutin de décembre 1917, mais seulement trois au Québec.
Comme le rappelle Mason Wade*, «le Canada français resta sans représentation au gouvernement». Les Québécois ont alors compris que l'on pouvait diriger le pays sans eux, surtout en temps de crise.
La coalition précédente remontait à 1864. Le Canada-Uni vivait alors une grande instabilité politique, et les gouvernements se succédaient rapidement. Formé d'éléments variés, le gouvernement Taché-Macdonald fut défait à son tour en juin 1864; mais, à la surprise générale, George Brown, le chef d'un parti d'opposition du Haut-Canada, francophobe et anticatholique (les Clear Grits), offrit son appui au gouvernement pour éviter de nouvelles élections. Brown posa comme condition que l'on se mette à la recherche d'une nouvelle constitution.
La «Grande coalition» de 1864 laissa une opposition formée majoritairement des rouges et des libéraux du Canada-Est (Bas-Canada) et conduisit à la Confédération. Le Canada est donc né d'une coalition.
La crise actuelle et les moyens imaginés pour la résoudre, de part et d'autre (coalition et prorogation précoce) sont exceptionnels, l'intention du premier ministre de «collaborer» avec les députés d'opposition, à l'exception de ceux qui constituent les deux tiers de la représentation québécoise, s'inscrit dans une constance historique: comme on l'a vu en 1864 et en 1917, les anglophones se coalisent plus aisément quand les francophones sont mis à l'écart.
Hélas! Dans ce texte, trois énoncés ont été mis en évidence pour rappeler (encore et toujours) une seule et même réalité: pour l'Amour du Ciel, qu'est-ce qu'on fait dans cette galère depuis près d'un siècle et demi?
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P.S. Parce qu'l'histoire, en général, m'a toujours intéressée, et à plus forte raison, la nôtre, j'ai déjà lu cet auteur. Faut le faire! Hugh Mason Wade, mort en 1986, était un historien et un professeur américain. Son œuvre majeure est The French Canadians, qui retrace l'histoire du Canada français dans une perspective économique.
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