« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


mardi 2 décembre 2008

Les pieds dans les plats

Tous ceux qui voulaient nous faire croire que l’herbe était plus verte au Sud qu’au Nord, bref qu’il n’y avait qu’ailleurs que se vivaient de grands moments historiques, pourront aller se rhabiller.

En tout cas, le moins qu’on puisse dire, dans ce plat pays on n’a pas le temps de s’ennuyer depuis ces derniers jours. Le vaudeville politique excitant dans lequel on surnage actuellement ressemble de plus en plus à un opéra italien.

D’abord, par quel manque de jugement désolant de la part du Premier ministre actuel, Stephen Harper s'est-il mis dans la tête qu'il pouvait régner comme bon lui semble? Comme si l’ivresse du pouvoir suprême ait dérangé son esprit au point qu’il ait confondu les genres de gouvernement minoritaire et majoritaire. «Il s'est imaginé qu'il pouvait gouverner comme s'il était majoritaire. », Bernard Descôteaux, Le Devoir, ce matin.

Mais aussi et surtout, à trop vouloir faire disparaître ses adversaires, il s’est brûlé les doigts. À moins qu’il n’en ait plus du tout à force de les avoir manger … ! Chose certaine, comme il doit regretter amèrement de s’être mis ainsi les pieds dans les plats!

D'un autre côté, par quel drôle de hasard, Stéphane Dion, petit gnome pourtant détesté par beaucoup (mais pas de tous quand même …) se retrouvera-t-il un jour prochain peut-être à la place de celui qui a tant cherché à le faire disparaître.

Enfin, pour un pays plat comme le Canada (aux pieds des Rocheuses, s’entend …) , il ne s’en fait pas de pareils ailleurs, car voit-on venir avec horreur le pire des scénarios que l’on puisse imaginer. L'apocalypse, quoi! Alors que, bien sûr, tous les coups à venir seront inévitablement plus fourrés les uns que les autres, une coalition où un parti «séparatiste», le Bloc québécois en l’occurrence, pourrait être appelé à jouer un rôle dans cet opéra.

Maintenant que le diable est aux vaches, il faut bien s'attendre au pire comme du meilleur. Voici que parmi toutes les questions qui tuent, on est en mesure de se poser en ce moment la suivante: ce pourrait-il que Justin Trudeau, le fils de l’autre, devienne ministre de quelque chose avant longtemps …?

Mais d’ici là, de grâce, respirons par le nez! Laissons à la reine-nègre le temps de défaire ses bagages!

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