« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


dimanche 9 septembre 2012

L’équipe économique du PQ


Gérald Fillion
Jeudi 6 septembre 2012
 
J’ai entendu à plusieurs reprises durant la campagne électorale que le Parti québécois n’avait pas d’équipe économique ou, à tout le moins, une équipe qui n’était pas très forte. Je ne jugerai pas de la qualité des gens en place et de ceux et celles qui seront choisis dans le conseil des ministres par Pauline Marois. Mais après avoir épluché les descriptions professionnelles et d’études des 54 députés du parti, voici quelques réflexions sur les nominations possibles à venir.

D’abord, deux observations. Le PQ a ramené l’équilibre des finances publiques au tournant des années 2000. Donc, on peut imaginer qu’il y a une expertise pour arriver à l’équilibre à la suite des budgets présentés avec cet objectif en vue par le ministre libéral Raymond Bachand.

Aussi, le Parti québécois a toujours eu l’obligation de rassurer les gens d’affaires et les milieux financiers sur le plan économique, étant donné le projet d’indépendance du Québec. Jacques Parizeau, Bernard Landry, Lucien Bouchard ont fréquemment rencontré les agences de notation, les milieux d’affaires de Toronto, New York et Londres pour expliquer leurs intentions.

Donc, il est clair que la tâche sera exigeante pour celui ou celle qui sera responsable des finances.

Le  prochain ministre des Finances, il semble que ce soit assez clair qu’il s’agit de Nicolas Marceau, député de Rousseau et porte-parole en matière de finances dans l’opposition officielles. Il va probablement succéder à Raymond Bachand. Il serait étonnant que Pauline Marois octroie cette charge à un autre député. Nicolas Marceau a participé activement à la plateforme économique du parti et à son cadre financier. Il a défendu avec vigueur l’annulation de la hausse des droits de scolarité, l’abolition de la contribution santé et la hausse prévue des impôts pour les personnes gagnant plus de 130 000 $ par année. On aimera savoir rapidement si une mise à jour budgétaire est bientôt prévue? Veut-il présenter un nouveau budget cet automne ou attendre à l’hiver?


Alain Therrien est aussi économiste. Il a obtenu le mandat de représenter la population de la nouvelle circonscription de Sanguinet, qui regroupe Sainte-Catherine, Saint-Constant et Saint-Rémi au sud de Montréal. Il y a fort à parier qu’il obtiendra une charge économique, soit le ministère du Développement économique, peut-être le travail ou le tourisme. C’est aussi un entrepreneur. Il a fondé une entreprise il y a cinq ans.

L’écologiste et fondateur du mouvement « Maître chez nous 21e siècle » Daniel Breton pourrait être nommé aux ressources naturelles ou à l’énergie, il faudra voir le découpage des ministères. Pauline Marois a souligné le travail de Daniel Breton sur les questions de développement énergétique durant la campagne. Le fait que le PQ l’ait approché confirme nécessairement son intérêt pour le programme qu’il a développé. Les producteurs énergétiques, ceux qui explorent les richesses du sol québécois pour y trouver du gaz ou du pétrole, ne vont certainement pas accueillir cette nomination avec joie!

En matière de ressources, il ne faut pas écarter François Gendron, député d’Abitibi-Ouest, doyen de l’Assemblée, qui a déjà occupé ces fonctions dans les gouvernements de Jacques Parizeau et de Bernard Landry. La députée de Vachon Martine Ouellet, ancienne d’Hydro-Québec et porte-parole dans l’opposition en matière de mines et de gaz de schiste, pourrait aussi atterrir aux ressources. Elle pourrait aller aussi à l’environnement. Elle a présidé la coalition Eau-secours, en faveur d’une gestion responsable de l’eau. On aurait pu penser aussi à Scott McKay, autrefois chef du Parti vert.

Dans les autres candidatures à surveiller : la nouvelle députée de Richelieu, l’avocate Élaine Zakaïb a un parcours d’affaires impressionnant appuyé d’études pertinentes sur le plan économique : MBA à l’UQAM en 2004, « Senior Executive Program » à la London Business School en 2006. Elle a été PDG des Fonds régionaux du Fonds de solidarité FTQ, vice-présidente investissements pour le Fonds.

Suzanne Proulx a une maîtrise en administration des affaires, a été directrice de comités de main d’oeuvre sur la métallurgie et la sidérurgie, directrice aussi d’une corporation de développement économique et communautaire et membre du conseil d’administration de la Chambre de commerce du sud-ouest de l’île de Montréal. Elle a aussi été engagée dans le monde de l’éducation.

Au ministère de l’Agriculture, il y a Marie Bouillé, qui a oeuvré à l’Union des producteurs agricoles (UPA). Elle a aussi été directrice de la Fédération des producteurs de pommes de terre du Québec. Elle a également été conseillère politique au cabinet du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec dans le gouvernement Parizeau.
Les comptables Irvin Pelletier de Rimouski et Serge Cardin de Sherbrooke pourraient être appelés au conseil des ministres aussi, notamment au ministère du Revenu. Luc Trudel, dans Saint-Maurice, a travaillé dans le secteur socioéconomique de sa région. Et il faudra voir où le député de Jonquière Sylvain Gaudreault sera appelé à oeuvrer : éducation, ressources, énergie, transports?

La nouvelle première ministre a annoncé que le conseil des ministres sera formé d’ici le 19 septembre. On s’en reparlera très certainement…

Source: RDI
Le blogue ÉCONOMIE Gérald Fillion

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