« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


vendredi 10 août 2012

Confidences d’une aspirante au poste de premier ministre

Il y a moins de femmes que d’hommes en politique, croit Pauline Marois, parce que plusieurs d’entre elles « ont des problèmes de confiance en elles ».

La chef péquiste était questionnée par les médias sur un grand portrait d’elle publié dans la dernière livraison du magazine L’actualité. Mme Marois y confie avoir eu elle-même des problèmes de ce type. Selon elle, les femmes douteraient davantage que les hommes de leurs capacités. « C’est dommage », a soutenu la politicienne, parce que « souvent », elles possèdent des curriculum vitae « nettement plus intéressants » que « ceux des gars ». La présence relativement récente des femmes en politique explique en partie cet état de fait. « C’est récent que les femmes […] exercent des rôles d’autorité. » Elle a confié avoir encore des doutes, « certains jours ». « Je vais vous dire, je pense que ce n’est pas mauvais. Parce que ça me permet d’être meilleure. »

Dans le portrait de L’actualité, Mme Marois confie aussi que de perdre les prochaines élections serait plus aisé que de les remporter. « La défaite est pas mal plus simple. Dans le sens où j’ai tellement de possibilités dans la vie de faire d’autres choses. C’est la victoire qui est compliquée. » Elle va même jusqu’à parler d'« ivresse de la liberté » si elle perd. S’expliquant hier, elle a soutenu qu’il serait extrêmement exigeant de diriger le Québec et cela impliquerait pour elle « d’énormes contraintes ». « Je connais exactement ce que cela comporte, mais c’est ce choix-là que je préfère. C’est pour servir les Québécois », a-t-elle précisé.

Par ailleurs, dans le portrait, Mme Marois revient sur la crise que la formation politique a traversée de juin 2011 à janvier 2012. Mme Marois admet avoir songé à quitter son poste à trois reprises. Elle confirme aussi que l’ancien chef du Bloc québécois Gilles Duceppe souhaitait la remplacer, mais qu’il désirait être couronné. Or, plusieurs membres du caucus, dont Bernard Drainville, se voyaient aussi à la place de la chef. Elle soutient ne pas être embêtée par ces ambitions. Elle-même a souhaité à une époque remplacer Bernard Landry : « Je l’ai dit souvent à Bernard Drainville. Je ne suis pas éternelle, le cimetière est rempli de gens irremplaçables. »

Source: Le Devoir

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