Il y a moins de femmes que d’hommes en politique, croit Pauline Marois,
parce que plusieurs d’entre elles « ont des problèmes de confiance en
elles ».
La chef péquiste était questionnée par les médias sur un grand portrait
d’elle publié dans la dernière livraison du magazine L’actualité. Mme
Marois y confie avoir eu elle-même des problèmes de ce type. Selon elle,
les femmes douteraient davantage que les hommes de leurs capacités. «
C’est dommage », a soutenu la politicienne, parce que « souvent », elles
possèdent des curriculum vitae « nettement plus intéressants » que «
ceux des gars ». La présence relativement récente des femmes en
politique explique en partie cet état de fait. « C’est récent que les
femmes […] exercent des rôles d’autorité. » Elle a confié avoir encore
des doutes, « certains jours ». « Je vais vous dire, je pense que ce
n’est pas mauvais. Parce que ça me permet d’être meilleure. »
Dans le portrait de L’actualité, Mme Marois confie aussi que de perdre
les prochaines élections serait plus aisé que de les remporter. « La
défaite est pas mal plus simple. Dans le sens où j’ai tellement de
possibilités dans la vie de faire d’autres choses. C’est la victoire qui
est compliquée. » Elle va même jusqu’à parler d'« ivresse de la liberté
» si elle perd. S’expliquant hier, elle a soutenu qu’il serait
extrêmement exigeant de diriger le Québec et cela impliquerait pour elle
« d’énormes contraintes ». « Je connais exactement ce que cela
comporte, mais c’est ce choix-là que je préfère. C’est pour servir les
Québécois », a-t-elle précisé.
Par ailleurs, dans le portrait, Mme Marois revient sur la crise que la
formation politique a traversée de juin 2011 à janvier 2012. Mme Marois
admet avoir songé à quitter son poste à trois reprises. Elle confirme
aussi que l’ancien chef du Bloc québécois Gilles Duceppe souhaitait la
remplacer, mais qu’il désirait être couronné. Or, plusieurs membres du
caucus, dont Bernard Drainville, se voyaient aussi à la place de la
chef. Elle soutient ne pas être embêtée par ces ambitions. Elle-même a
souhaité à une époque remplacer Bernard Landry : « Je l’ai dit souvent à
Bernard Drainville. Je ne suis pas éternelle, le cimetière est rempli
de gens irremplaçables. »
Source: Le Devoir
Source: Le Devoir
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