« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


dimanche 26 septembre 2010

Quebec Bashing or not?

Avant de grimper dans les rideaux, il aurait fallu lire attentivement jusqu'au bout le texte de Martin Patriquin dans le Maclean's de vendredi dernier, 24 septembre 2010.

Que le gouvernement du Québec soit corrompu, c'est vrai.

Que le PM du Québec, J.J. Charest reçoive un salaire supplémentaire de 75 000$ par année de son parti, c'est vrai.

Que les scandales s'empilent les uns après sur les autres depuis des mois, c'est vrai.

Que le gouvernement refuse une enquête publique sur la corruption dans la construction depuis plus d'un an, c'est vrai.

Que la FTQ soit aussi corrompue que le gouvernement, c'est vrai.

Et quoi encore? Jusque là, rien à redire. Tout est vrai!

Allons donc, qui croyez-vous s'en défend le plus en ce moment? Mais voyons, qui à part J.J. Charest, ses séides et sa clique de dépendantistes (lire fédéralistes) diront le contraire de la vérité?

Selon moi, une grande erreur de Maclean's, c'est d'avoir choisi le mauvais symbole pour sa page couverture. Si seulement on avait fait la distinction entre un Bonhomme Carnaval authentique et son subtitut beaucoup explicite (voir photo plus haut) en mettant le vrai visage de la corruption au bon endroit, tout le monde aurait été satisfait. Cela aurait été plus logique.

Regrettable, mais, ce n'est pas la première fois qu'un Canadien colonisateur, Martin Patriquin, qui possède une certaine connaisance du Québec et de ses problèmes (la preuve, il en a dressé une longue liste), ne comprenne ni du cul ni de la tête, évidemment, la raison pour laquelle les Québécois, disons, leurs gouvernements fédéralistes ont tendance à être (plus ou moins) corrompus depuis la Confédération. Et en plus d'errer et surtout de beaucoup charrier, mais avec quel culot, il a traité le Québec de province la plus corrompue au pays des merveilles ... !

J'ajouterais aussi que Maclean's aurait intérêt à s'atteler à la difficile tâche de former son blogueur, Andrew Coyne, qui lui aussi, semble ne comprendre cette province qu'à travers la menue paille de ses préjugés.

En terminant, historiquement parlant, il est difficile de secouer un peuple conquis depuis des générations. Encore plus, un colonisé moderne qui possède une maison, un emploi, une auto et pour qui la marche la plus longue et la plus ardue, est de grimper dans les rideaux.

Maintenant reste à savoir si après avoir été suffisamment ébranlés par le choc des vérités et celui des préjugés, cela secouera suffisamment l'immobilisme des Québecois moyens, de sorte que, une fois descendus de leurs rideaux, ils se mettront ENFIN à descendre aussi dans la rue à la grandeur du territoire.

2 commentaires:

  1. Je me souviens des grandes manifestations des années 70.
    J'ai l'impression que la jeunesse d'aujourd'hui avec l'ordi. IPod et cie. ne remarque aucunement ce qui se passe derrière les rideaux.
    Ils ont beaucoup mieux à faire, les twitters d'aujourd'hui s'envoient de l'information vide de sens et ils se foutent complètement de la politique et de ses dirigeants.
    Quand on a le ventre plein on ne se demande pas à quoi ressemble le chef des cuisines.

    RépondreSupprimer
  2. C'est vrai que lorsqu'on a le ventre plein, on ne se demande pas à quoi ressemble le chef des cuisines ...

    Mais, oh! surprise, peut-être ne marcheront-ils pas longtemps, mais les Québécois ont davantage suivi les audiences de la commission Bastarache sur la nomination des juges que les matchs préparatoires de la sainte Flanelle.

    Quelle sera la suite des choses? J'en sais rien. Mais je n'ai pas complètement perdu espoir dans l'intérêt et l'intelligence des Québécois «moyens».

    MW

    RépondreSupprimer