« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


mercredi 1 septembre 2010

« C'est moi qui dicte les règles »

Ça, c’est quand le pouvoir monte à la tête de ceux (ou celles) qui se le sont appropriés peu importe la manière. L’effet pervers qui en découle se résume à un phénomène qui tend à réveiller le «gène» de l’autocratie qui sommeille en tout être humain qui s’en prévaut. En ces temps troublés et troublants, ici comme ailleurs, les nombreux exemples de ce phénomène en politique actuellement ne manquent pas.

Commençons par la Russie, où Vladimir Poutine dirige et mène avec un bras de fer sa marionnette en attendant de reprendre le pouvoir.

Patient, il prend tout son temps qu’il consacre à fabriquer son image de futur tsar pour quand le moment de gloire sera venu. Pour cet homme machiavélique, le pouvoir tel quel ne suffit pas. Il lui faut davantage : rien de moins que de se tenir debout au-dessus de la chose.

Entre-temps, en France, le petit Nicolas magouille et grenouille de toutes les façons possibles afin de mettre la main sur le bon moyen de se sortir du bourbier dans lequel il a peine à se dépêtrer depuis quelques mois. «Tasse-toi, espèce de con ...!», en commençant par les ethniques, lui sert de leitmotiv.

Maintenant, au Canada, comme on a pu le constater à maintes reprises, Stephen Harper est l’un de ceux qui souffre le plus du malaise.

Il fallait entendre sa dernière perle aux dépends des pauvres Inuits dont il cherche à leur extirper le privilège de vivre dans son beau et grand pays. Sur le monument que ses zélotes lui érigeront plus tard pour la postérité de l’unité canadienne, quelque part dans un océan de sables bitumineux dans l’Ouest canadien, il faudra lire : « C'est moi qui ai dicté les règles ».

Enfin, jetons un regard désabusé, pour ne pas dire écoeuré, sur notre minuscule coin de terre provincial.

Si on n’y voit pas de la graine d’autocratie dans les divers gestes qu’a posés notre premier ministre, Jean Charest, depuis le printemps dernier, c’est qu’on est aveugle et volontaire.

Rien que le fait de se servir des deniers publics pour se refaire une image tout en créant une diversion envers la grande et véritable enquête qui révèlerait le fond des choses d’un scandale dont il veut à tout prix cacher l’ampleur, cela montre que le pouvoir a fait enfler la tête et peut aller jusqu'à défriser notre homme.

En espérant que, la panique et/ou le désespoir devant la tournure des événements finira par le ramener sur la même planète que la nôtre, celle du triomphe de la voix du peuple.


D'ici là, remarquez avec quel doigt (doigté et d'honneur...!) se chauffe son homme à abattre? Un geste que pourrait bien adopter le peuple, le jour où il décidera enfin à se lever debout. Ne serait-ce que pour se rendre aux urnes. Pas à genoux mais sur les chapeaux de roues.

Le pouvoir, «cet isolement qui peut mener à la folie» ... ?

À lire sur le sujet: Le pouvoir et ses pièges - Lise Payette

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