« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


samedi 29 septembre 2012

Hydro recommande de fermer Gentilly-2

Selon une source gouvernementale, le conseil d’administration d’Hydro-Québec détient depuis plus d’un an des données qui montrent que la réfection de Gentilly-2 est un gouffre financier. Photo : Hydro-Québec


La société d'État évalue à 4,3 milliards le coût de la réfection de la centrale

Québec — Les coûts de réfection de Gentilly-2 sont prohibitifs et Hydro-Québec recommande au gouvernement la fermeture définitive de la centrale nucléaire.

Dans un rapport confidentiel dont Le Devoir a pris connaissance des principaux éléments, Hydro-Québec, après avoir comparé le scénario de la réfection de Gentilly-2 avec celui de sa fermeture, conclut que le « projet de réfection n’est pas justifié au plan financier pour Hydro-Québec ».

« Il ressort de la comparaison de ces scénarios que la fermeture est préférable au niveau financier et donc recommandée par Hydro-Québec à son actionnaire le gouvernement », écrit la société d’État dans ce rapport de 37 pages qui vient d’être remis à la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet. Ce rapport préliminaire est daté du 26 septembre.

S’appuyant sur l’expérience de la réfection toujours en cours de la centrale jumelle de Pointe-Lepreau, au Nouveau-Brunswick, Hydro-Québec évalue à un pharaonique 4,3 milliards le coût de la réfection de Gentilly-2. C’est 2,4 milliards de plus que l’évaluation faite en 2008 par la société d’État.

Même soustrayant les dépenses déjà englouties dans la réfection de Gentilly-2 depuis 2009, soit 900 millions, la centrale s’avérerait un éléphant blanc si Hydro-Québec procédait à sa réfection.

À 4,3 milliards, le coût de l’électricité produite par une centrale Gentilly-2 retapée s’élèverait à 9,7cents le kilowattheure (¢/kWh). Si on refait le calcul avec les seules dépenses à venir sans tenir compte des sommes englouties, le coût descend à 8,3¢/kWh. C’est encore trop pour assurer la rentabilité de la centrale nucléaire.

À titre de comparaison, le coût prévu par kilowattheure du complexe de La Romaine, présentement en construction, est de 6,2cents. D’aucuns estiment d’ailleurs que ce coût unitaire est trop élevé pour assurer la rentabilité de ce projet.

Dans son rapport, Hydro-Québec estime que la centrale serait nettement déficitaire tout au long de son exploitation pendant 25 ans. « Sur la base de ces données, la fermeture de Gentilly-2 conduit à une augmentation de l’ordre de 215 millions du bénéfice net annuel d’Hydro-Québec chaque année à compter de 2017, par rapport au scénario d’une réfection », lit-on dans le rapport. Autrement dit, continuer à exploiter la centrale entraînerait un déficit annuel de 215 millions qui viendrait diminuer le bénéfice d’Hydro-Québec d’autant. Chacun des 800 emplois de la centrale Gentilly-2 coûterait donc 268 750 $ par an à maintenir.

La société d’État note qu’il existe un écart de 4,3¢/kWh entre le coût de revient de la centrale rénovée - de 8,3¢/kWh - et le revenu marginal d’exportation, qui se situe à 4¢/kWh.

La comparaison entre les deux scénarios, et leur effet respectif sur le bénéfice, tient compte du fait qu’Hydro-Québec devra amorcer dès maintenant le déclassement de Gentilly-2 s’il procède à la fermeture définitive. « L’ensemble des coûts de fermeture de la centrale de Gentilly-2 sont pris en compte dans cette analyse, incluant les coûts associés à l’évacuation du combustible irradié vers le site d’entreposage définitif et les coûts du démantèlement complet », peut-on lire. Le coût du déclassement de la centrale s’élève à 1,075 milliard, coût auquel s’ajoutent 660 millions pour la disposition des déchets radioactifs, pour un total de 1,785 milliard. Le déclassement et le démantèlement s’étalent sur une très longue période, de 2013 à 2062, presque un demi-siècle.

Selon une source gouvernementale, le conseil d’administration d’Hydro-Québec détient depuis plus d’un an des données qui montrent que la réfection de Gentilly-2 est un gouffre financier. Ces informations ont dû être transmises au gouvernement libéral par la voie du ministre des Ressources naturelles, Clément Gignac, croit-on.

Pour Hydro-Québec, la décision de fermer Gentilly-2 est une volte-face. Jusqu’ici, seul le scénario de la réfection était envisagé, comme il est écrit dans son rapport annuel. La société d’État, qui a consacré près de 1 milliard à des travaux préparatoires, s’appuyait sur une évaluation qui établissait à 1,9 milliard le coût de la réfection de la centrale, 44 % seulement du coût réel, tel que le montre la laborieuse réfection de la centrale de Pointe-Lepreau.

***

Aurait-on, là,  enfin, l'heure juste au  sujet de Gentilly-2 ...?

Cependant, je cite : « Pour Hydro-Québec, la décision de fermer Gentilly-2 est une volte-face. »  (dernier paragraphe)

Et ma question est la suivante: Est-ce que le sort de la centrale nucléaire Gentilly-2 aurait poursuivi son petit bonhomme de chemin vers la réfection plutôt que vers le déclassement (fermeture), advenant que les Libéraux de Jean Charest aient repris le pouvoir? 

... 

On pourrait presque dire que le «coup de canon manqué» (qui lui serait revenu au visage, selon Antoine Robitaille, Le Devoir) de madame Marois, la semaine dernière, avait une meilleure portée qu'on ne l'aurait cru.   

J'oserais même dire que jamais un coup de canon tiré par une femme première ministre n'a atteint aussi bien la cible vers laquelle il était destiné. 

May

mercredi 26 septembre 2012

J.-F. Lisée: Critique le partage d'ambassades entre le Canada et la Grande-Bretagne



Le ministre des Relations internationales, Jean-François Lisée, croit que le partage d'ambassades entre le Canada et la Grande-Bretagne est un nouvel exemple de la « remonarchisation » de l'identité canadienne amorcée par les conservateurs au fédéral.

M. Lisée a affirmé mercredi que cette mesure administrative s'inscrit dans le processus qui a ramené le portrait de la reine Élizabeth II dans les ambassades et le qualificatif « royal » à l'aviation militaire canadienne.

Le ministre québécois n'est pas opposé à l'idée du partage d'ambassades pour diminuer les coûts des représentations, mais le choix de la Grande-Bretagne comme partenaire est selon lui indissociable de ces décisions symboliques qui ont précédé.

M. Lisée a d'ailleurs affirmé qu'il n'était pas nécessaire d'avoir des immeubles dans chaque pays, ajoutant que ce ne serait pas le cas d'un Québec souverain.

Par ailleurs, M. Lisée a expliqué qu'il souhaite augmenter le poids du Québec à l'UNESCO.

samedi 22 septembre 2012

Verdir l'économie

« L’économie verte suscite un engouement indéniable partout à travers le monde.» Par Lucie Verreault
Chercheure au Laboratoire d’étude sur les politiques publiques et la mondialisation (LEPPM) de l’École nationale d’administration publique du Québec. ©iStockphoto/oonal

Louis-Gilles Francoeur
21 septembre 2012

Certains commentaires entendus depuis 48 heures sur le nouveau cabinet Marois laissent songeur. Si tous ont relevé l’accent mis par la première ministre sur l’environnement, la plupart ont présenté ça comme une sorte de faille ou à tout le moins un irritant pour nos agents économiques. En somme, la nomination de Martine Ouellet aux Ressources naturelles et de Daniel Breton à l’Environnement a été accueillie par plusieurs avec un petit sourire en coin, comme une illustration d’une sorte de légèreté économique du nouveau gouvernement. Cela confirmerait même les « faiblesses » que l’ancien premier ministre, Lucien Bouchard, disait déceler dans le programme économique du nouveau gouvernement.

Tout cela reflète en réalité à quel point plusieurs de nos leaders politiques — et d’opinion — sont en retard par rapport à la science économique, par rapport aux approches des grandes institutions et de la société civile internationales. Rappelons que la dernière conférence internationale de Rio a fait consensus sur la nécessité de passer maintenant à une véritable « économie verte ». Y compris, d’ailleurs, les grandes organisations internationales à caractère économique ! Pourquoi alors nos édiles économiques et nos leaders d’opinion ne se demandent-ils pas quand et comment nous allons plutôt passer à l’action dans ce domaine plutôt que de se coller à une vision passéiste de l’économie ?

Dans cette vieille vision, les agents économiques ciblent une réduction maximale des coûts qui se traduit par une diminution optimale des charges sociales et des obligations environnementales. C’est cette logique, poussée à bout, qui incite les entreprises à migrer vers des pays où les normes sociales et environnementales sont inexistantes ou embryonnaires. Et plutôt que de multiplier les embûches aux délocalisations d’entreprises, nos gouvernements plient systématiquement, refusant souvent d’exiger le remboursement des aides publiques et fiscales consenties par la société civile pour les consolider. C’est la même approche, à une autre échelle, qu’adoptent nos minières et certains promoteurs urbains ou nordiques qui profitent du laxisme de notre gestion environnementale pour créer une dette collective, dont on tait l’ampleur, sous forme de destruction d’habitats essentiels ou non restaurés, de pollution ou de contribution abusive, mais invisible, aux grands problèmes de la planète comme le réchauffement climatique.

Ce qui est inquiétant dans l’attitude de nos médias, c’est de constater qu’ils n’arrivent pas à dépasser la classique opposition entre économie et environnement.

Pourtant, c’est la commission royale d’enquête présidée par l’ancien ministre fédéral Donald S. Macdonald « sur l’union économique et les perspectives de développement du Canada » qui recommandait en 1985, dans un rapport axé sur le libre-échange et la réduction des interventions de l’État, de renforcer sensiblement les règles et normes environnementales pour que cesse le pillage de ressources sans lesquelles l’avenir économique du Canada sera compromis à long terme. C’était deux ans avant le rapport Brundtland qui allait lancer le concept de développement durable.

Encore aujourd’hui, il n’est pas un média qui n’applaudira pas comme une réussite économique une hausse de la construction domiciliaire autour de nos grandes villes. Pourtant la science de l’économie, qui vise un peu plus large que les profits des entreprises, nous apprend depuis longtemps que vider une ville centre au profit des banlieues augmente la dette des services de ceux qui restent. Et ceux qui restent vont aussi devoir payer des taxes additionnelles pour payer les nouveaux services qu’il faudra offrir aux nouveaux banlieusards, comme l’eau, les égouts, les routes, les écoles, etc., sans parler de la dette environnementale invisible que représentent les pertes en milieux naturels et agricoles. Les gains réels se limitent ici généralement aux profits des promoteurs privés.

Il devrait être plutôt rassurant — et cela dans une perspective économique et pas seulement dans une perspective écologiste — de voir un gouvernement proposer une approche qui mise sur la protection des ressources et de la nature au profit de l’ensemble des acteurs économiques actuels et futurs. Quand certains dévastent des milieux naturels, il arrive que d’autres acteurs économiques y perdent, principalement ceux qui profitaient jusque-là de ces ressources dévastées ou qui les exploitaient parcimonieusement. Le discours sur les « omelettes qu’on ne fait pas sans casser d’oeufs » est beaucoup plus une excuse pour de mauvais comportements qu’une justification.

La question que politiques, économistes et médias devraient se poser devant l’accent que le gouvernement semble vouloir mettre vers un développement plus durable, c’est quelles sont ses chances d’y arriver.

Les difficultés seront multiples, et peut-être insurmontables dans certains cas. Les lobbys qui profitent de l’absence de règles en matière de milieux humides, par exemple, ont déjà eu la tête de Thomas Mulcair, alors titulaire de l’Environnement. La révision du Plan Nord et les modifications qui seront apportées par la ministre Ouellet — à qui on doit des analyses décapantes du projet de refonte de la Loi sur les mines — vont sans doute provoquer des vagues de fond chez les grands investisseurs et chez nos « lucides », pour qui l’économie verte est encore un irritant et non pas un potentiel.

On verra alors si le ministre Breton a pris ses rêves pour la réalité en déclarant que les verts étaient désormais au pouvoir…

Source: Le Devoir

***

Je ne comprends pas pourquoi Le Devoir a cadenassé cette chronique de L.-G. Francoeur. 


jeudi 20 septembre 2012

Le projet économique du Parti Québécois : l’indépendance énergétique



 

À ceux et celles qui vous serineront que le Parti Québécois n’a pas de programme économique, à commencer par les ténors du Parti Libéral et de la CAQ, auxquels font écho les éditorialistes et les commentateurs politiques,  demandez-leur s'ils ont au moins pris connaissance de sa plate-forme électorale.  

« Pour assurer notre réussite, peut-on y lire, il faut agir sur plusieurs fronts: reprendre le contrôle de nos richesses naturelles, acquérir notre indépendance énergétique, se doter de systèmes innovants de transport, créer une Banque de développement économique du Québec et consolider le rôle des entreprises d’économie sociale, lutter contre les changements climatiques et protéger notre environnement, acquérir notre souveraineté alimentaire, développer nos régions, développer le Nord québécois et faire en sorte que notre État soit plus efficace ». 

Qu’a donc fait de si extraordinaire l’équipe économique du Parti Libéral, qu’ont fait les Raymond Bachand, Clément Gignac et Laurent Lessard, sinon de concéder à bas prix nos ressources naturelles à des multinationales, augmenter de façon vertigineuse l’endettement du Québec. 

Ces têtes de chapitres sont détaillées en 38 paragraphes. 

À plusieurs reprises, pendant la campagne électorale, il a été fait mention de revoir le mandat de la Caisse de dépôt de façon à ce qu’elle intervienne davantage dans l’économie du Québec, de la hausse des redevances minières, d’exiger une 2e et une 3e transformation des entreprises exploitant nos ressources naturelles. Mais le cœur du programme économique est ailleurs.

L’indépendance énergétique

Dans ses multiples interventions publiques pour promouvoir son livre Lettres à un jeune politicien, Lucien Bouchard a insisté sur la nécessité d’un projet économique inspirant comme l’a été la Révolution tranquille. 

Mais ce projet existe! Le nouveau député de Ste-Marie-St-Jacques, Daniel Breton, lui a déjà donné un nom : Maîtres chez nous au 21e siècle! 

Ce projet a pour cible l’indépendance énergétique. De nombreux articles de la plate-forme électorale y font référence. Mentionnons trois des plus importants :

« Déployer une stratégie énergétique basée sur la planification intégrée des ressources, notamment en établissant des cibles de production pour chacune des filières d’énergies 

« Adopter une politique d’indépendance énergétique pour réduire nos importations de pétrole et diminuer drastiquement notre consommation de pétrole et de gaz. 

« Augmenter et moderniser l’offre de transport des personnes et des marchandises au Québec de façon à diminuer fortement la consommation de pétrole de la flotte d’automobiles et de camions d’ici 2025 par l’électrification, l’efficacité énergétique et les biogaz! » 

Facile de comprendre pourquoi Lucien Bouchard les escamote. À titre de président de l’Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ), rémunéré par l’albertaine Talisman Energy, il se fait le promoteur de l’exploitation du gaz de schiste. 

Le Parti Québécois, rappelons-le, propose un moratoire sur l’exploitation du gaz de schiste.

Extraits de L’Aut’Journal

mercredi 12 septembre 2012

Tensions linguistiques - Lettre d’une anglophone à son Québec


Erin Moores
Verdun  11 septembre 2012

L'anglophone en moi a été révoltée d’entendre les mots que Richard Henry Bain aurait criés avant d’ouvrir le feu la semaine passée au Métropolis, car les relations entre anglophones et francophones au Canada représentent un enjeu très important pour moi.

Toute la semaine suivant la mort de Denis Blanchette, j’ai attendu qu’une voix anglophone modérée avance qu’il est temps pour tout le monde au Québec, surtout les anglophones et les francophones, de cesser d’alimenter cette mentalité du « nous et vous » qui crée des conditions précédentes un tel événement tragique. Je n’ai pas encore entendu cette voix.

J’ai déménagé au Québec, car j’ai appris que les valeurs de solidarité, d’engagement communautaire et d’inclusion sont plus fortes ici qu’ailleurs au Canada. De plus, je suis souverainiste, car je crois que le Québec est capable d’avoir une société plus juste et équitable si on lui donne une plus grande autonomie politique, et je crois que la souveraineté est une façon d’y arriver. J’ai appris le français ici et je suis fière de le parler avec ses mots, ses expressions, son accent. Si demain le Québec devait quitter le Canada, je ne penserais même pas à quitter le Québec.
 
Tensions enracinées

Néanmoins, tout cela ne suffit pas. Vivre ici, c’est pour moi l’obligation de contribuer de manière constructive aux dialogues sur les droits linguistiques des minorités, la souveraineté, et les tensions profondément enracinées entre les anglophones et les francophones et entre le Québec et le Canada.

Cela devient difficile si je me définis comme anglophone et Canadienne d’abord et avant tout, au lieu de me voir d’abord comme citoyenne de la communauté où j’habite. Au cours de la semaine dernière, j’ai appris que si je veux contribuer à adoucir les rapports de tension et les malentendus entre les anglophones et les autres, je dois me définir comme Québécoise d’abord et avant tout, bien que ma perspective soit colorée par mes origines linguistiques et ethnoculturelles. Comme ça, je peux arrêter de me demander ce qui nous arrivera à « nous, les anglophones » au Québec et commencer plutôt à me demander ce que je peux faire, comme Québécoise, pour contribuer à l’évolution de cette société.

Nous existons, nous les anglophones qui reconnaissons notre statut de groupe minoritaire privilégié au Québec, un statut qui nous donne une très grande responsabilité dans l’établissement d’un dialogue respectueux et inclusif avec la majorité. Nous existons, nous les anglophones qui choisissons de mettre l’accent sur la construction d’une meilleure société québécoise pour tous. De mon côté, j’essaierai plus fort d’aborder mes relations avec les francophones du Québec avec humilité et compréhension. Après tout, le Québec m’a appris récemment que quand nous agissons ensemble, en solidarité, nous arrivons souvent à faire de beaux changements pour tout le monde, et chez nous.

Source: Le Devoir

mardi 11 septembre 2012

Annus horribilis pour la famille Desmarais - Après Sarkozy, Bo Xylai, maintenant Charest




Pierre Dubuc
10 septembre 2012

Après la défaite électorale de leur protégé français Nicolas Sarkozy, la famille Desmarais a perdu son plus solide allié en Chine, Bo Xilai, membre de la classe dirigeante chinoise jusqu'à sa chute en mars 2012 et son exclusion du Comité central du Parti communiste chinois. 

Maintenant, c’est au tour de son vassal québécois, Jean Charest, de quitter la scène politique. Nul doute que la famille Desmarais aura son mot à dire dans le choix du prochain chef du Parti Libéral. Depuis des lustres Paul Desmarais, est le king maker du Parti libéral, tant à Québec qu’à Ottawa.

L’éditorialiste André Pratte de La Presse a raconté, dans la biographie qu’il a consacré à Jean Charest, comment Paul Desmarais avait mis fin au grand rêve de Jean Charest de devenir un jour premier ministre du Canada en l’obligeant à démissionner de son poste de chef du Parti conservateur pour venir sauver un Parti libéral du Québec en perdition avec Daniel Johnson jr.

Ce dernier n’avait pas d’autre choix que de céder la place de bonne grâce, avec la promesse de retrouver sur le conseil d’administration de Power le siège qu’il avait dû quitter quelques années auparavant pour celui de chef du Parti libéral.

Desmarais, le king maker 

Les relations de Paul Desmarais avec la famille Johnson avaient déjà une longue histoire. À l’automne 1967, le propriétaire de La Presse avait orchestré une extraordinaire mise en scène, bien décrite par Pierre Godin dans la biographie qu’il a consacré à Daniel Johnson père, pour que ce dernier renonce à son slogan Égalité ou Indépendance.
Desmarais s’était rendu à Hawaï, où Johnson était en convalescence, avec des financiers – qui avaient organisé une fausse fuite de capitaux du Québec – et un journaliste de La Presse pour lui faire signer un acte de reddition. La Presse le publia en manchette sous le titre « Pas de mur de Chine autour du Québec ».

À cette époque, Paul Desmarais s’occupait activement de la candidature de Pierre Elliott Trudeau à la tête du Parti Libéral du Canada. Dans son livre The Canadian Establishment, Peter C. Newman a décrit l’organisation de cette campagne lors de réunions à chaque vendredi soir dans les bureaux de Power Corporation à Montréal.

Après la défaite de Robert Bourassa en 1976, Paul Desmarais s’est mêlé activement des tractations pour lui trouver un successeur. Dans un documentaire sur Claude Ryan, le journaliste Jean-François Lépine de Radio-Canada raconte comment Desmarais s’est alors opposé farouchement à la candidature de Jean Chrétien pour imposer Claude Ryan. Comme quoi les choix de M. Desmarais ne sont pas toujours des plus heureux.

Jean Chrétien n’a rien perdu au change, comme on le sait. Que sa fille ait marié le fils Desmarais n’a sûrement pas nui à son ascension à la tête du Parti libéral du Canada. Son successeur, Paul Martin, était aussi redevable à Paul Desmarais qui avait assuré sa fortune personnelle en lui cédant la Canadian Steamship Line.

Desmarais impose son modèle de démocratie

Si les changements à la tête du Parti libéral du Canada sont l’occasion d’affrontements entre différents groupes d’intérêt de la classe dominante canadienne, la direction du Parti libéral du Québec est la chasse gardée du clan Desmarais. Tout se fait de façon arbitraire, derrière des portes closes.

Le plus extraordinaire est qu’on légitime ces manigances anti-démocratiques et qu'on tente de les imposer à la société québécoise comme la véritable manière de faire en s’en prenant au Parti Québécois qui étalerait ses « chicanes » sur la place publique et « dévorerait » ses chefs.

Réglons d’abord ce dernier aspect. En prenant comme référence le mois d’octobre 1968, date de la fondation du Parti Québécois, celui-ci en est à son 7e chef avec Pauline Marois, tout comme le Parti libéral en sera à son 7e chef avec le successeur de Charest. Quant aux soi-disant « chicanes », dans d’autres pays on les appelle « échanges », « débats » ou « polémiques » et on les salue comme l’expression d’une vie démocratique.

Paul Desmarais peut légitimer au sein de l’opinion publique ses manœuvres occultes et délégitimer la vie démocratique du Parti Québécois à cause de son contrôle des principaux médias du Québec. Power Corporation est propriétaire, entre autres, de La Presse de Montréal, du Soleil de Québec, du Quotidien du Saguenay, du Droit d’Ottawa, de la Tribune de Sherbrooke et du Nouvelliste de Trois-Rivières en plus d’une participation dans le journal Métro à Montréal. Power Corporation et Radio-Canada ont également une entente de « convergence ».

Source: L'Aut'journal

lundi 10 septembre 2012

Céline Dion prise en photo avec le tueur de Montréal

 Bain s'était offert un billet VIP à 2500 euros (plus de 3000$ CAN) 
pour assister à un concert de la diva à Las Vegas. 

Céline Dion est sous le choc. Un cliché où elle apparaît avec Richard Henry Bain, accusé d'avoir tiré sur la foule lors du discours de Pauline Marois, la nouvelle première ministre du Québec, vient d'être publié.

Un cliché sème l'émoi dans le clan Dion. Une photo où la diva pose aux côtés de Richard Henry Bain, le tueur canadien, a été dévoilée ce week-end. Bain s'était offert un billet VIP à 2500 euros pour assister à un concert de la diva à Las Vegas. Une formule qui donnait droit à son détenteur de se faire prendre en photo avec la star. Outre le choc de se retrouver sur la même photo que le suspect de la fusillade du 4 septembre dernier, l'entourage de Céline Dion a pris conscience de la facilité avec laquelle quiconque peut s'approcher d'elle. 

"Nous n'en revenons pas, Céline ne se souvient même pas de ce moment. On ne se questionne pas sur qui achète ces billets. Céline et moi avons vu en direct le discours de Mme Marois et avons assisté comme tous les téléspectateurs à ce drame. Aujourd'hui, nous ne pensons qu'aux familles victimes de ce geste fou", a déclaré René Angélil dans le Journal de Montréal.

Source : WikiStrike

Merci Lolo

***

En tout cas, si cette photo n'est pas un savant montage, ce monsieur-là ne projette pas du tout l'image de l'homme détraqué qu'on a vu le 4 septembre dernier.  Cherchez l'erreur.

dimanche 9 septembre 2012

L’équipe économique du PQ


Gérald Fillion
Jeudi 6 septembre 2012
 
J’ai entendu à plusieurs reprises durant la campagne électorale que le Parti québécois n’avait pas d’équipe économique ou, à tout le moins, une équipe qui n’était pas très forte. Je ne jugerai pas de la qualité des gens en place et de ceux et celles qui seront choisis dans le conseil des ministres par Pauline Marois. Mais après avoir épluché les descriptions professionnelles et d’études des 54 députés du parti, voici quelques réflexions sur les nominations possibles à venir.

D’abord, deux observations. Le PQ a ramené l’équilibre des finances publiques au tournant des années 2000. Donc, on peut imaginer qu’il y a une expertise pour arriver à l’équilibre à la suite des budgets présentés avec cet objectif en vue par le ministre libéral Raymond Bachand.

Aussi, le Parti québécois a toujours eu l’obligation de rassurer les gens d’affaires et les milieux financiers sur le plan économique, étant donné le projet d’indépendance du Québec. Jacques Parizeau, Bernard Landry, Lucien Bouchard ont fréquemment rencontré les agences de notation, les milieux d’affaires de Toronto, New York et Londres pour expliquer leurs intentions.

Donc, il est clair que la tâche sera exigeante pour celui ou celle qui sera responsable des finances.

Le  prochain ministre des Finances, il semble que ce soit assez clair qu’il s’agit de Nicolas Marceau, député de Rousseau et porte-parole en matière de finances dans l’opposition officielles. Il va probablement succéder à Raymond Bachand. Il serait étonnant que Pauline Marois octroie cette charge à un autre député. Nicolas Marceau a participé activement à la plateforme économique du parti et à son cadre financier. Il a défendu avec vigueur l’annulation de la hausse des droits de scolarité, l’abolition de la contribution santé et la hausse prévue des impôts pour les personnes gagnant plus de 130 000 $ par année. On aimera savoir rapidement si une mise à jour budgétaire est bientôt prévue? Veut-il présenter un nouveau budget cet automne ou attendre à l’hiver?


Alain Therrien est aussi économiste. Il a obtenu le mandat de représenter la population de la nouvelle circonscription de Sanguinet, qui regroupe Sainte-Catherine, Saint-Constant et Saint-Rémi au sud de Montréal. Il y a fort à parier qu’il obtiendra une charge économique, soit le ministère du Développement économique, peut-être le travail ou le tourisme. C’est aussi un entrepreneur. Il a fondé une entreprise il y a cinq ans.

L’écologiste et fondateur du mouvement « Maître chez nous 21e siècle » Daniel Breton pourrait être nommé aux ressources naturelles ou à l’énergie, il faudra voir le découpage des ministères. Pauline Marois a souligné le travail de Daniel Breton sur les questions de développement énergétique durant la campagne. Le fait que le PQ l’ait approché confirme nécessairement son intérêt pour le programme qu’il a développé. Les producteurs énergétiques, ceux qui explorent les richesses du sol québécois pour y trouver du gaz ou du pétrole, ne vont certainement pas accueillir cette nomination avec joie!

En matière de ressources, il ne faut pas écarter François Gendron, député d’Abitibi-Ouest, doyen de l’Assemblée, qui a déjà occupé ces fonctions dans les gouvernements de Jacques Parizeau et de Bernard Landry. La députée de Vachon Martine Ouellet, ancienne d’Hydro-Québec et porte-parole dans l’opposition en matière de mines et de gaz de schiste, pourrait aussi atterrir aux ressources. Elle pourrait aller aussi à l’environnement. Elle a présidé la coalition Eau-secours, en faveur d’une gestion responsable de l’eau. On aurait pu penser aussi à Scott McKay, autrefois chef du Parti vert.

Dans les autres candidatures à surveiller : la nouvelle députée de Richelieu, l’avocate Élaine Zakaïb a un parcours d’affaires impressionnant appuyé d’études pertinentes sur le plan économique : MBA à l’UQAM en 2004, « Senior Executive Program » à la London Business School en 2006. Elle a été PDG des Fonds régionaux du Fonds de solidarité FTQ, vice-présidente investissements pour le Fonds.

Suzanne Proulx a une maîtrise en administration des affaires, a été directrice de comités de main d’oeuvre sur la métallurgie et la sidérurgie, directrice aussi d’une corporation de développement économique et communautaire et membre du conseil d’administration de la Chambre de commerce du sud-ouest de l’île de Montréal. Elle a aussi été engagée dans le monde de l’éducation.

Au ministère de l’Agriculture, il y a Marie Bouillé, qui a oeuvré à l’Union des producteurs agricoles (UPA). Elle a aussi été directrice de la Fédération des producteurs de pommes de terre du Québec. Elle a également été conseillère politique au cabinet du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec dans le gouvernement Parizeau.
Les comptables Irvin Pelletier de Rimouski et Serge Cardin de Sherbrooke pourraient être appelés au conseil des ministres aussi, notamment au ministère du Revenu. Luc Trudel, dans Saint-Maurice, a travaillé dans le secteur socioéconomique de sa région. Et il faudra voir où le député de Jonquière Sylvain Gaudreault sera appelé à oeuvrer : éducation, ressources, énergie, transports?

La nouvelle première ministre a annoncé que le conseil des ministres sera formé d’ici le 19 septembre. On s’en reparlera très certainement…

Source: RDI
Le blogue ÉCONOMIE Gérald Fillion

vendredi 7 septembre 2012

Une vie après Jean Charest

Une vie après Jean Charest: Premier ministre du Canada ...?

Ai-je rêvé ça qu’il y aurait une vie après Jean Charest? Un commentaire a laissé filtrer ce petit message subliminal aujourd'hui: « Étant donné l'impossibilité idéologique de fusionner le NPD et le PLC, la chefferie du Parti libéral du Canada attend Jean Charest.  Pour avril 2013?   Jean Charest, retraité à 53 ans? Voyons donc! NO WAY»

Rien que d'y penser me donne froid dans le dos.

***

Combien avons-nous perdu de comtés par la division des forces souverainistes ?

Réponse: 23





On parle beaucoup de division de votes. Monsieur Pierre Cloutier, dans Tribune libre sur Vigile,  explique en sept points de manière très claire comment cette division a pu se présenter lors du vote de mardi, le 4 septembre dernier
[1] J’ai examiné en détails le résultat des élections, sur le site du Directeur général des élections et j’ai calculé, comté par comté, le nombre de votes qu’aurait obtenu une coalition des partis souverainistes (PQ, QS, ON et dans un cas le PI) et j’ai comparé ces chiffres avec le résultat des votes obtenus par le parti victorieux, que ce soit le PLQ et la CAQ.

[2] Si on exclut Gouin et Mercier, 2 comtés remportés par Québec solidaire, un total - tenez-vous bien - de 23 comtés additionnels auraient été remportés par une alliance des forces souverainistes PQ, QS et ON.

[3] Vous trouverez ci-après la liste de ces 23 comtés, avec le résultat du nombre de votes qu’ont obtenus le PLQ ou la CAQ et le nombre de votes qu’aurait possiblement obtenu une union des forces souverainistes.

[4] Qu’il suffise de mentionner dans cette liste que François Legault (Assomption), Jacques Ducheneau (Saint-Jérôme) et Raymond Bachand (Outremont) auraient été battus.

[5] Voici la liste :

- Blainville - CAQ - 19, 255 votes -(UFS - 19 387 ;
- Groulx - CAQ - 16,771 - USF - 17 735 ;
- Hull - PLQ - 13,179 USF - 13 646 ;
- Jean-Lesage - PLQ - 9 965 - UFS - 13,200 ;
- Jean-Talon - PLQ - 13,534 - UFS - 13,724 ;
- Laprairie - CAQ - 11 114 - UFS - 12 707 ;
- Laporte - PLQ - 12 827 - UFS - 13,345 ;
- L’Assomption - CAQ - 17,266 UFS - 18,330 ;
- Laurier-Dorion - PLQ - 10,987 UFS - 17,265 ;
- Maskinongé - PLQ - 11,676 UFS 13,030 ;
- Mégantic - PLQ - 9,946 UFS 10,851 ;
- Milles-Iles - PLQ - 11,908 UFS 11,998 ;
- Montarville - CAQ - 16,083 UFS 17,062 ;
- Nicolet-Bécancour - CAQ 9 745 UFS 13,513 ;
- Orford - PLQ - 11,448 UFS 11,603 ;
- Outremont - PLQ - 10,949 UFS 11,321 ;
- Papineau - PLQ - 12,996 UFS 15356 ;
- Richmond - PLQ 15 962 UFS 18,161 ;
- Saint-Henri Saint-Anne - PLQ 13,893 UFS 16,498 ;
- Saint-Jérôme - CAQ - 16,179 UFS 18,717 ;
- Soulanges - PLQ - 12,795 UFS 13,099 ;
- Trois-Rivières - PLQ - 11,248 UFS 12,992 ;
- Verdun - PLQ - 11,877 UFS 14,327

[6] Sur les 23 comtés qu’aurait pu remporter une alliance, une coalition ou une union des forces souverainistes, 16 ont été remportés par le PLQ et 7 par la CAQ.

[7] Tirez-en les conclusions qui s’imposent et mettez-vous au travail pour préparer et concrétiser cette future alliance des forces "souverainistes/indépendantistes" en n’ayant pas peur d’interpeller le nouveau gouvernement péquiste à ce sujet.

En d'autres mots, on l'a échappé belle. Qu'on le veuille ou non, force est d'admettre qu'heureusement que la CAQ était là, si non le PLQ serait, à l’heure où l’on se parle, un gouvernement majoritaire. Rien de moins. 

jeudi 6 septembre 2012

Attentat au Métropolis: De quoi se nourrissent donc les « esprits dérangés » ?



Charest s’est dit attristé. On aurait bien voulu qu’il en dise autant sur le sort des jeunes étudiants qu’il laissait se faire tabasser sous les coups de matraques et de bombes fulmigènes. 

Bouleversés, les néo-démocrates sous la gouverne de Thomas Mulcair ont observé une minute de silence ... Un silence assourdissant entendu jusqu’ici. Attendons voir ce que ce parti est en train de nous concocter comme nouveauté politique à Saint-Jean, Terre-Neuve-et-Labrador. 

Enfin, paraît-il que l'attentat d'hier soir, au Metropolis,  qui a bien failli transformer notre première ministre en martyre de la démocratie québécoise, fut un choc pour les anglophones, en général, dit un animateur de la CBC. Pauline Marois les aurait beaucoup  impressionnés par son sang-froid. Diantre!

Sauf que pour apaiser et rassurer tout le monde, notre nouvelle première ministre a bien dit depuis hier qu’il s’agissait d’un acte « isolé ».  Eh bien, non, madame Marois. Je regrette de vous contredire mais l’événement d’hier n’était pas un acte « isolé » bien qu’on va encore (vous, la dernière) tenter de nous le faire passer comme tel.

Cela  me rappelle les élections provinciales de décembre 2008, alors que j’étais en poste dans un bureau de scrutin à Lorraine. Notre petit groupe (environ une dizaine de personnes) a été témoin d’un incident que personne n’a probablement jamais rapporté aux autorités concernées. Aurait peut-être été classé dans: INCIDENTS MINEURS.

Alors, voilà.  Vers la fin de l’après-midi, un peu avant l’heure du souper, un homme quelque peu débraillé a fait soudainement irruption dans notre local en vociférant en anglais des injures qu’il adressait aux péquistes québécois qui allaient voter pour le PQ, à cette élection-là. Heureusement aucun électeur n'était sur place à ce moment de la journée. 

Et Dieu soit loué! Il n’était pas armé. Mais son discours haineux et menaçant à notre endroit a duré quelques minutes, jusqu’à ce que notre chef de groupe décide d’intervenir, en lui tenant tête et l’invitant poliment à quitter les lieux sur le champ. Ce que le bonhomme a fait sans trop d'objection. Mettons, que nous en avons été quittes pour une bonne frousse, sans plus. 

Mais ... 

On aimerait bien savoir de quoi se nourrissent ces  esprits dérangés, tant par notre existence que par notre différence, et qui deviennent soudainement agressifs, particulièrement  au moment des élections québécoises. 

Se nourrissent-ils d’inspirantes mais indigestes céréales en bilingue? (Lire: langue de bois au Canada).  Ou tout bonnement de haine, de xénophobie, de francophobie et de propagande anti-québécoise distillées et répandues dans certains médias montréalais et canadiens? En plus, et là, on ne peut s'empêcher de s'inquiéter du fait que certains d'entre eux pourraient militer activement au sein d'organisations fascistes occidentales ou d'extrême-droite? (Voir la vidéo plus loin)

Il suffit qu’un individu ait une légère déficience intellectuelle ou émotive pour que celui-ci se sente légitimé de passer à l’acte. Breivik en est un cas extrême et spectaculaire. Sommes-nous à l’abri d’un Breivik ?

Alors est-ce que ce type-là, hier soir, pas mal plus dangereux que mon huluberlu de 2008, j’en conviens, n'a-t-il pas donné l’impression qu'il se prenait pour un autre: le dénommé James Holmes, pour nommer que celui-là ?  Son modus operandi était assez comparable  si l'on en juge par l'équipement assez lourd pour faire beaucoup de grabuge qu'il portait avec lui.

En outre, pendant qu'on y est, par quelle géniale astuce a-t-il pu se procurer de pareilles armes de combat? Un AK47, c'est pas rien ...? Était-il en mission commandée par lui-même, ou bien, par une nébuleuse dont on n'ose même pas imaginer le pouvoir maléfique? Je viens d'apprendre qu'il aurait eu des comparses, une quinzaine,  qui se seraient enfuis.  Allons donc savoir!

Enfin,  théorie du complot, oblige! Si je pose ces questions, se pourrait-il qu’on aurait voulu provoquer le chaos (pour vrai) et faire peur aux Québécois (pour vrai aussi). Nous en avons tellement vu d’autres dans une vie antérieure que plus rien ne nous surprend désormais.

Mise-à-jour 6 août 2012
Merci Lolo 

Tentative d'assassinat sur Pauline Marois - La violence de la droite

 

mercredi 5 septembre 2012

L’amère victoire ou la mère Victoire


« Les péquistes doivent leur retour au pouvoir pour beaucoup à leur chef ». 
Bernard Descôteaux, éditorialiste, Le Devoir   



Et ce n'est qu'un début!

Une victoire assombrie par un triste événement qui a fait une malheureuse victime, vous aurait empêché, madame Marois,  de savourer votre victoire, hier soir.  Hélas! Si on n'avait pas cherché à s'en prendre directement à votre personne, cela m'aurait rappelé un événement tout aussi tragique qui avait jeté de l'ombre sur René Lévesque, dès  les premiers mois de son gouvernement, en 1976, si ma mémoire est bonne. 

Bien que cette victoire ait été qualifiée dès ce matin de trop « mitigée », « moyenne », « tiède », etc.,  vous venez de porter à bout de bras votre parti au pouvoir suite à une longue et dure campagne que vous n’avez même pas déclenchée vous-même, et on parle déjà de vous remplacer? Comme si la triste parade de vos prédécesseurs avait fait mieux que vous ... !

Un petit pas sur la Lune n’a-t-il pas été un grand pas pour l’Humanité? 

Allez! Ne vous laissez pas distraire ni par les sanglots de ces fausses pleureuses que sont les Insatisfaits, les Envieux, les Machistes et les Pressés, ni par les Déprimés chroniques de la cause,  et encore moins par vos adversaires increvables aussi méprisants, hypocrites ou condescendants soient-ils. 

Je reprends (presque) dans son intégralité,  les mots qu'une dame de Gatineau écrivait ce matin dans Le Devoir, à l'intention de Pauline Marois, et que je cite : « Depuis la 2e opposition officielle, vous en avez abattu de la besogne, avec coeur, application et intelligence. Je suis sûre que vous saurez relever les nouveaux défis qui se présentent à vous. Je suis fière pour toutes les femmes du Québec... Il était temps ! La prochaine fois, je pense (et moi, je crois) que vous obtiendrez la majorité. »

Félicitations, Madame la Première Ministre ! 

 
« On ne gagne pas pour rien

Ce pessimisme prévisible ne sera évidemment pas d'un grand support pour madame Marois et son parti au gouvernement.

Mais cette femme n'est pas nous, elle n'est pas celle qui a remporté cette incroyable bagarre pour rien, elle a des qualités que la plupart n'ont pas.

Ne projetons pas sur elle nos propres faiblesses...

Elle n'est pas chef pour rien et elle a prouvé qu'elle avait des ressources hors du commun, dont l'étendue est difficile à concevoir puisqu'on n'est pas elle.

Si on était moins chagrins, on pourrait avoir confiance qu'elle et son parti nous étonnent, même sans notre concours. »   


Bien dit madame Marcotte! 
 


samedi 1 septembre 2012

QS: Ce qu'en pensait Pierre Falardeau



Qu'il ait dit que Québec Solidaire joue le jeu de POWER CORPORATION (Desmarais & fils), feu le tribun Falardeau avait mille fois raison.  Par conséquent,  et surtout pour être conséquent avec nous-mêmes, voici le message important qu'il faut retenir au moment de voter le 4 septembre prochain.