« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


dimanche 2 juin 2013

Johanne Brodeur au Devoir - Le droit de sévir





La nouvelle bâtonnière élue, Johanne Brodeur, réclame des pouvoirs accrus pour le Syndic du Barreau, afin de suspendre le droit d’exercice des avocats accusés de crimes graves, tels que Jean Bertrand, Robert Talbot et Pierre Lambert, tous trois tombés dans les filets de l’UPAC. 

Me Brodeur prendra officiellement la relève de Nicolas Plourde, ce samedi, lors de la cérémonie de passation des pouvoirs. Comme tout le reste de la population, elle est consternée par les révélations de la commission Charbonneau. Encore jeudi, l’agent officiel du PRO des Lavallois, Jean Bertrand, a révélé qu’il avait tenu la caisse occulte du parti. Me Bertrand a aidé tous les conseillers sauf trois à contourner la Loi électorale en servant de prête-noms. Leurs dons au parti étaient remboursés par les firmes de génie-conseil.

« Ce qui sort à la commission Charbonneau, c’est un malheureux réveil pour tout le Québec. Comme tous les citoyens, je suis estomaquée par ce que j’entends. Chaque fois qu’un avocat n’a pas respecté son Code de déontologie ou qu’il est radié, c’est malheureux. Ces dossiers affectent le lien de confiance du public », a dit Me Brodeur en entrevue au Devoir.

Dans l’État actuel du droit, le Barreau est impuissant à exercer quelque recours que ce soit contre les avocats mis en cause à la commission Charbonneau ou ceux qui sont accusés au criminel.

Le Barreau doit attendre la fin de l’enquête du Syndic, et une éventuelle décision du comité de discipline avant que les fautifs ne soient sanctionnés. « Ce ne sont pas nos employés, on ne peut pas les suspendre, mais on voudrait avoir la possibilité de le faire », explique-t-elle.

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