« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


mardi 30 octobre 2012

Une hausse de 3,3 % des impôts fonciers à Montréal



L'administration du maire Gérald Tremblay a déposé son budget 2013 mardi matin. Une hausse totale de 3,3 % des impôts fonciers a été annoncée, soit 2,2 % pour les impôts et 1,1 % pour la contribution au fonds de l'eau.

C'est la quatrième hausse depuis la réélection du maire Tremblay en 2009. Celui-ci souligne toutefois que l'augmentation des impôts fonciers suit l'inflation, qui est de 2,2 %. Il indique aussi que depuis 2001, la charge globale des citoyens a été inférieure à l'inflation, respectant ainsi la capacité de payer des citoyens.

M. Tremblay justifie cette nouvelle augmentation par le fait que plusieurs investissements sont nécessaires à Montréal. Il affirme d'ailleurs que malgré l'augmentation des taxes municipales, il manquera 700 millions de dollars à la Ville pour parvenir à tous ses objectifs.

En présentant le budget 2013, le maire a aussi tenu à souligner que celui-ci allait présenter des changements majeurs, puisqu'on pourrait y constater « les bénéfices de la réforme de financement des arrondissements amorcée en début d'année ». Ainsi, les transferts aux arrondissements seront augmentés de 37 millions de dollars. Les arrondissements obtiendront en plus 5 ¢ par 100 $ d'évaluation foncière, pour un transfert total de près de 87 millions de dollars.

Bombardé de questions sur les allégations de corruption et de collusion qui pèsent sur les fonctionnaires de la Ville, Gérald Tremblay a d'abord déclaré que son administration faisait tout en son pouvoir pour mettre en place des balises qui éviteraient ce genre de comportement.

À un journaliste qui voulait savoir ce que Gérald Tremblay pensait de ces allégations et ce qu'il savait exactement à propos de celles-ci, M. Tremblay s'est écrié qu'une commission était en place et que celle-ci allait répondre à toutes les questions.

« Je ne peux pas tous les jours répondre à ces questions. Je vais continuer à gérer la Ville de Montréal dans le meilleur intérêt des citoyens. Alors si vous continuez sur ce sujet, je ne vous répondrai plus », a-t-il lancé.

À un autre journaliste qui insistait en demandant si le maire était à l'aise de demander des augmentations de taxes aux citoyens alors que plusieurs fonctionnaires sont soupçonnés de s'être rempli les poches de toutes sortes de façons malhonnêtes lors des dernières années, M. Tremblay a dit qu'il était très à l'aise, car Montréal nécessite de nombreux investissements et les citoyens s'attendent à avoir une qualité de vie décente.

Critiques de l'opposition

Par ailleurs, la chef de l'opposition, Louise Harel, souligne que le fardeau fiscal des Montréalais a augmenté de près de 17 % en quatre ans. Elle estime que l'administration Tremblay a perdu le contrôle des dépenses.

De son côté, le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, juge les hausses inadmissibles.


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