Pendant ce temps-là, à la table de négociations on sémantise |
Maintenant on sait pourquoi le gouvernement s'entête ad vitam eternam, pour ne pas dire mordicus, à refuser de discuter du fin fond de l'affaire, les hausses de frais de scolarité. C'est qu'il se fout bien de l'accessibilité des étudiants québécois à leurs propres universités. D'ailleurs, sur ce sujet épineux comme une épine De Lenoir, pour faire simple, il a prévu de remplacer les étudiants québécois qui ne pourront pas y avoir accès par des étudiants étrangers.
«Pendant que la crise (étudiante) dégénérait, la rectrice de McGill, le directeur
général de l’École de technologie supérieure et un représentant de
l’Université du Québec à Trois-Rivières s’envolaient vers le Brésil avec
une délégation canadienne, nous a appris le Journal de Montréal.» La Presse - Louise Ouimet
Pour quoi faire?
Eh bien, dans le but d’attirer au Canada des étudiants
brésiliens qui veulent
profiter du programme Science Without Borders (Sciences Sans Frontières) du gouvernement
brésilien. Ce programme, doté d’un budget de 2 milliards de dollars,
prévoit l’envoi à l’étranger, toutes dépenses payées, de 100 000
étudiants universitaires brésiliens.
Le Canada veut accueillir 12 000 de ces étudiants au cours des quatre
prochaines années. En 2010, il y avait, selon le Globe and Mail, 650
étudiants brésiliens au Canada.
Aujourd’hui, à travers le monde, les étudiants étrangers constituent
une véritable industrie (pour ne pas dire une manne) . Elle est même la troisième industrie de
l’Australie. Selon le Globe and Mail, les retombées économiques de la
présence d’étudiants étrangers étaient évaluées à 6,5 milliards en 2008
et sont en pleine progression.
Ce n'est pas pour rien que les HEC ont décidé de se mettre à l'anglais dans certains de leurs cours. Quant à Jean Charest, sa décision est prise sur les hausses de frais de scolarité. Et je doute qu'il se ramollisse ...
On comprend facilement maintenant, qu'il est plus payant (lire: rentable ...) d'offrir des cours universitaires à de riches étrangers, ici brésiliens, en l'occurrence, que d'offrir les mêmes services pourtant essentiels à nos petits Québécois qui tournent en rond sur leurs carrés rouges depuis des semaines.
Ce n'est pas pour rien que les HEC ont décidé de se mettre à l'anglais dans certains de leurs cours. Quant à Jean Charest, sa décision est prise sur les hausses de frais de scolarité. Et je doute qu'il se ramollisse ...
On comprend facilement maintenant, qu'il est plus payant (lire: rentable ...) d'offrir des cours universitaires à de riches étrangers, ici brésiliens, en l'occurrence, que d'offrir les mêmes services pourtant essentiels à nos petits Québécois qui tournent en rond sur leurs carrés rouges depuis des semaines.
Just too bad? comme on dit en québécois. C'est ce qu'on verra.
Source: L'Aut'Journal - Pierre Dubuc
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