Les assemblées citoyennes que Pauline Marois entend mener dans les prochaines semaines (et qui ont commencé à Trois-Rivières mardi soir) ne sont que la pointe de l'iceberg. La chef du Parti québécois a un plan pour rallier les Québécois autour de son parti en vue des prochaines élections.
Mme Marois reconnaît que le contexte politique est particulier au Québec actuellement, alors que les sondages montrent une forte avance d'un parti qui n'existe pas, celui de François Legault, et une chute marquée du PQ, en crise depuis le mois de juin, lorsque cinq députés ont claqué la porte en quelques jours.
Ces départs fracassants, combinés à la cinglante défaite du Bloc québécois le 2 mai dernier et à la montée de la coalition Legault-Sirois « soulèvent de l'insécurité au sein du parti » et « ébranlent le mouvement souverainiste », avoue franchement Mme Marois, qui a accepté de donner à L'actualité sa seule grande entrevue sur le sujet.
Elle demande aux souverainistes plus pressés, notamment ceux du Nouveau Mouvement pour le Québec (NMQ), de partir « de là où sont les Québécois ». « Il doit y avoir un changement de stratégie. On ne peut plus se comparer aux référendums de 1995 ou 1980.
Ces départs fracassants, combinés à la cinglante défaite du Bloc québécois le 2 mai dernier et à la montée de la coalition Legault-Sirois « soulèvent de l'insécurité au sein du parti » et « ébranlent le mouvement souverainiste », avoue franchement Mme Marois, qui a accepté de donner à L'actualité sa seule grande entrevue sur le sujet.
Elle demande aux souverainistes plus pressés, notamment ceux du Nouveau Mouvement pour le Québec (NMQ), de partir « de là où sont les Québécois ». « Il doit y avoir un changement de stratégie. On ne peut plus se comparer aux référendums de 1995 ou 1980.
En 1995, il y avait l'échec de l'accord du Lac-Meech, la naissance du Bloc québécois. Les planètes étaient alignées. On n'en est pas là. Il faut s'engager tranquillement à préparer un référendum, mais aussi prendre acte du contexte politique actuel. Il n'y a pas un appétit délirant pour la souveraineté, même si dans les sondages, on est encore à 40-45 %. La nouveauté, c'est de ne pas attendre le référendum. »
Pour relancer son parti, elle souhaite miser sur la volonté de changement des Québécois. Et plutôt que de parler uniquement de stratégie entre souverainistes, Pauline Marois estime qu'il faut d'abord répondre à ce désir de changement si le PQ veut espérer prendre le pouvoir « et ensuite faire évoluer le projet de pays », dit-elle.
« Il faut être le plus à l'écoute possible de la population. Il faut proposer de véritables changements, pas seulement cosmétiques. Le PQ est un parti de gouvernement qui veut faire un pays. La population attend de ses partis politiques qu'ils proposent des changements. Certains vont prendre du courage », a-t-elle dit durant cette entrevue de plus d'une heure.
Mme Marois affirme qu'« il ne faut pas nécessairement changer le PQ », contrairement à ce que dit Bernard Drainville, mais plutôt « trouver des façons de faire de la politique qui nous différencie ». « J'ai une idée claire de ce qu'on peut faire dès maintenant pour faire avancer notre projet de pays. Plutôt que de discuter des moyens, parlons de l'objectif et présentons-le à la population. »
Pour relancer son parti, elle souhaite miser sur la volonté de changement des Québécois. Et plutôt que de parler uniquement de stratégie entre souverainistes, Pauline Marois estime qu'il faut d'abord répondre à ce désir de changement si le PQ veut espérer prendre le pouvoir « et ensuite faire évoluer le projet de pays », dit-elle.
« Il faut être le plus à l'écoute possible de la population. Il faut proposer de véritables changements, pas seulement cosmétiques. Le PQ est un parti de gouvernement qui veut faire un pays. La population attend de ses partis politiques qu'ils proposent des changements. Certains vont prendre du courage », a-t-elle dit durant cette entrevue de plus d'une heure.
Mme Marois affirme qu'« il ne faut pas nécessairement changer le PQ », contrairement à ce que dit Bernard Drainville, mais plutôt « trouver des façons de faire de la politique qui nous différencie ». « J'ai une idée claire de ce qu'on peut faire dès maintenant pour faire avancer notre projet de pays. Plutôt que de discuter des moyens, parlons de l'objectif et présentons-le à la population. »
Parmi les nouveautés qu'elle propose, on note certaines plus audacieuses, comme celle de créer une Chambre des régions à l'Assemblée nationale. « Comment on peut mieux reconnaître les régions à l'Assemblée nationale, tout en respectant la démographie et le principe du "un citoyen, un vote" ? Plutôt que de rénover le Sénat à Ottawa, pourquoi ne pas l'abolir, demander de transférer les sommes au Québec et créer, chez nous, une Chambre des régions ? Mais je suis prudente, je n'ai pas encore discuté de cette possibilité avec mon caucus. »
Entreprendre des négociations avec Ottawa pour gérer l'assurance-emploi, élaborer une Constitution québécoise, proposer nouveau Plan Nord plus exigeant pour les compagnies minières et rénover les institutions démocratiques, notamment avec davantage de vote libre au Parlement (ainsi que limiter le mandat du premier ministre et des maires), sont aussi dans ses plans.
Mme Marois confie également avoir demandé de dépoussiérer certaines études sur la souveraineté, question de les remettre à jour. « On a des experts qui travaillent sur le sujet », dit-elle.
La chef du PQ affirme que sa « gouvernance souverainiste » est le seul moyen de faire avancer le Québec et le projet de pays en même temps, avec derrière elle la population. « Ce sont des gestes de gouvernement qui vont montrer que le Québec mérite d'avoir tous les outils pour s'épanouir », dit-elle.
En ce qui a trait à la crise du mois de juin, Pauline Marois avoue avoir été ébranlée. « Ça m'a blessé profondément », dit-elle.
Mme Marois confie également avoir demandé de dépoussiérer certaines études sur la souveraineté, question de les remettre à jour. « On a des experts qui travaillent sur le sujet », dit-elle.
La chef du PQ affirme que sa « gouvernance souverainiste » est le seul moyen de faire avancer le Québec et le projet de pays en même temps, avec derrière elle la population. « Ce sont des gestes de gouvernement qui vont montrer que le Québec mérite d'avoir tous les outils pour s'épanouir », dit-elle.
En ce qui a trait à la crise du mois de juin, Pauline Marois avoue avoir été ébranlée. « Ça m'a blessé profondément », dit-elle.
A-t-elle pensé à démissionner? « Jamais. J'ai trouvé ça difficile. J'ai eu de la peine. Ça ma fâché. Mais j'ai une responsabilité. J'ai reçu l'appui des militants et je suis à la tête du seul parti souverainiste au Québec. Car je ne fais pas confiance à Québec solidaire, qui ne parle jamais de souveraineté, pour la réaliser .»
Pauline Marois avoue être en colère contre les démissionnaires, même si elle souhaite encore leur retour au bercail. « Ce sont des personnes intelligentes, qui connaissent l'action politique et savent très bien que malgré tous les mouvements et groupes de réflexion sur la souveraineté, c'est un parti politique qui doit prendre le pouvoir et réaliser la souveraineté. Là, on nuit à ce véhicule politique essentiel. »
Elle ajoute que le projet de loi 204 sur l'amphithéâtre était un prétexte : « C'était une contestation de mon leadership, même s'ils ne l'ont pas tous dit ouvertement. Pourtant, ils étaient là quand le programme a été adopté au congrès par une large majorité de militants. À l'exception de Mme Lapointe, qui a proposé des amendements, les autres ont voté pour le programme et ne m'ont jamais parlé d'un inconfort, même Jean-Martin Aussant. »
La chef du PQ reconnaît toutefois que son résultat de 93 % obtenu au congrès occulte une partie de la réalité. Que représente ce 93 %, alors ? Seulement le fait de bons organisateurs? « Non ! Il faut de bons organisateurs pour gagner des élections, mais c'est un appui réel. Dans certains cas, je suis consciente que c'est un appui stratégique, que certains ont voté pour moi afin de ne pas revivre un psychodrame interne. C'est choquant, parce que c'est arrivé quand même! Visiblement, certains n'ont jamais accepté mon leadership et ne l'ont pas dit. »
Pauline Marois affirme que le caucus est derrière elle, mais reconnaît que la tempête peut se remettre à souffler. « Je n'ai pas de crainte. Mais ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas des personnes qui vont se manifester de nouveau », dit-elle.
La chef du PQ reconnaît toutefois que son résultat de 93 % obtenu au congrès occulte une partie de la réalité. Que représente ce 93 %, alors ? Seulement le fait de bons organisateurs? « Non ! Il faut de bons organisateurs pour gagner des élections, mais c'est un appui réel. Dans certains cas, je suis consciente que c'est un appui stratégique, que certains ont voté pour moi afin de ne pas revivre un psychodrame interne. C'est choquant, parce que c'est arrivé quand même! Visiblement, certains n'ont jamais accepté mon leadership et ne l'ont pas dit. »
Pauline Marois affirme que le caucus est derrière elle, mais reconnaît que la tempête peut se remettre à souffler. « Je n'ai pas de crainte. Mais ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas des personnes qui vont se manifester de nouveau », dit-elle.