« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


samedi 18 février 2012

Justin Trudeau: Le Tricheur (bis)


Ce que Justin Trudeau a dénoncé dimanche dernier en soutenant qu'il préfère encore un Québec souverain à un Canada trop Harper, fait réagir. Beaucoup même.

Je ne conteste pas les brillants esprits, dont Guillaume Bourgault-Côté du Devoir,  qui a superbement expliqué son point de vue sur  les propos tenus par le fils de l’autre, ce matin.

Justin Trudeau n’a fait que de répéter tout haut ce qu’on constate dans les chaumières québécoises depuis des mois :  que le Canada s'en «va trop à droite», qu’il «devient mesquin, petit d'esprit, fermé, anti-intellectuel», qu’il «recule» sur des enjeux à ses yeux primordiaux. «Excusez, mais je ne reconnais pas ce pays. Et des millions de Canadiens ne reconnaissent pas ce pays», a lancé M. Trudeau sur un ton dramatique.
Mais, ces cris du coeur venant d'un fédéraliste libéral pur et dur sont-ils sincères? Mon instinct me porte à douter de ce coup d’éclat. Il ne faudrait pas se surprendre qu’il y ait derrière une volonté stratégique de remettre sur les rails, pour ne pas dire,  en gare,  le malheureux Parti libéral du Canada disparu de la carte au Québec depuis longtemps, et qui cherche désespérément une brèche par où passer après sa débâcle de mai dernier.

Il est vrai qu'il a aussi chatouillé au passage le réflexe nationaliste canadien, mais il a surtout tisonné la fibre souverainiste au Québec. N'est-ce-pas, là,  un bon moyen d’y faire élire plusieurs députés libéraux  fédéralistes dans divers comtés, lors de prochaines élections?

Il faut bien commencer quelque part si on veut déloger le gouvernement Harper devenu visiblement dangereux pour la fédération canadienne depuis sa majorité, en l'empêchant de faire plus de dégâts que nécessaires. Eh bien oui, le ton a été donné. Dramatique, en effet! Mais on en a déjà vu d'autres, ici, au pays des faux patriotes.

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