« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


mercredi 27 juillet 2011

Khadir mine Québec Solidaire

L’unique député et co-chef de Québec solidaire, Amir Khadir, profitait cette semaine de l’annonce du Plan Nord pour repartir en croisade contre l’industrie minière. Selon lui, ce projet de développement va «constituer un saccage et une exploitation irréfrénés du territoire du Québec», un véritable «bar ouvert au profit des entreprises multinationales».

Ce que Khadir ne mentionnait pas: son père Jafar est le deuxième actionnaire du plus important transformateur de ferraille en ferrotitane au Canada, Metalliage.

L’entreprise exporte aux aciéries canadiennes et américaines un composé de fer et de titane utilisé notamment par l’industrie automobile. Elle concurrence donc directement les compagnies qui exploitent des mines de fer dans le Nord québécois.

Il faut également savoir que papa Khadir est le principal financier des solidaires. En 2008, il prêtait 50,000$ à QS. Trois importants dirigeants de Metalliage ont aussi contribué pour 6630$ au parti au cours des dernières années.

ARROSEUR ARROSÉ

Mercredi dernier, sur les ondes de CHOI-Radio X, fiston Khadir s’en prenait pourtant à l’éthique de l’animateur Denis Gravel parce qu’il ne partage pas son idéologie socialiste. « On ne peut pas faire les choses pour des intérêts financiers. La morale, les principes doivent être au-dessus des intérêts financiers et commerciaux. Ça c’est la différence entre vous et moi », disait pompeusement Amir.

À voir les liens entre QS et un concurrent des entreprises qui pourraient développer le sous-sol minier québécois, la question des intérêts se pose effectivement.

Se pourrait-il qu’Amir s’oppose au développement de nos ressources naturelles et à la création d’emplois chez-nous pour protéger les intérêts de l’entreprise dont les dirigeants sont, comme par hasard, «solidaires» envers les coffres de son parti?

MONSIEUR NET

Quand on joue à lancer de la boue à nos adversaires politiques et à tout ce qui relève du secteur privé, il faut d’abord savoir montrer pattes blanches.

Jafar Khadir, un ex-membre du comité central du Parti communiste du Québec qui organise des camps de formation de ce parti à son chalet en compagnie de son fils Amir, s’enrichit en profitant à plein du capitalisme et de nos ententes de libre-échange. Ça met en relief une certaine forme d’hypocrisie et c’est ironique mais pas nécessairement d’intérêt public.
Quand le principal financier d’un parti voit le co-chef prendre des positions politiques avantageuses pour son entreprise, ça relève du domaine public et risque fort de miner la crédibilité des deux Khadir.

Journal de Québec - Éric Duhaime 


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