En mars dernier, quand Jack Layton avait été opéré pour une fracture à la hanche, le NPD le répétait sur tous les tons: en dépit des béquilles, en dépit de son cancer de la prostate révélé un an plus tôt, le chef allait retrouver la forme, il ferait la campagne électorale. «On n'a pas de plan B parce qu'on n'en a pas besoin», résumait le député Yvon Godin. Et de fait, M. Layton fera la campagne remarquable que l'on sait. Cette fois, le NPD vient de passer au plan B.
Le NPD, hier, ne pouvait pas dire que tout était sous contrôle car nul ne l'aurait cru: le Jack Layton fragile, à la voix changée, qui a tenu un point de presse était troublant et a troublé. Un élan de sympathie et de compassion a immédiatement suivi, tous souhaitant que M. Layton s'occupe de lui, totalement, le temps qu'il faudra, en oubliant électeurs et politique.
On imagine toutefois que c'est à contrecoeur que M. Layton s'est résolu à cette option, lui, l'homme toujours en mouvement, toujours entouré, dont la vie se confond avec le militantisme et la politique active et qui avait jusque-là refusé de ralentir à cause de la maladie. Il a d'ores et déjà fixé la date de son retour, mais ce simple temps d'arrêt en dit long sur son état.
C'est une épreuve personnelle que traverse M. Layton, mais c'est aussi un très dur moment pour son parti. On oublie parfois à quel point, depuis qu'il en est le chef, il a eu un impact profond sur celui-ci.
Pour bien des électeurs, et pas seulement au Québec, c'est «Jack» d'abord qui a été leur choix le 2 mai dernier. Dans tous les coins du Canada, ce «Jack», c'est aussi le gars avec qui on aimerait prendre une bière ou à qui on confierait ses enfants. Que n'a-t-on dit du charisme de Jack Layton! Mais le charisme, c'est bien davantage que de remporter des concours de popularité. C'est aussi ce qui incite les gens à s'unir derrière quelqu'un et à le suivre sans faillir. C'est là où M. Layton a mené le NPD. Dans un long reportage que le Globe and Mail lui a consacré, fin mai, on trouve une déclaration du député néodémocrate Pat Martin évocatrice à cet égard.
Josée Boileau - Le Devoir
Le NPD, hier, ne pouvait pas dire que tout était sous contrôle car nul ne l'aurait cru: le Jack Layton fragile, à la voix changée, qui a tenu un point de presse était troublant et a troublé. Un élan de sympathie et de compassion a immédiatement suivi, tous souhaitant que M. Layton s'occupe de lui, totalement, le temps qu'il faudra, en oubliant électeurs et politique.
On imagine toutefois que c'est à contrecoeur que M. Layton s'est résolu à cette option, lui, l'homme toujours en mouvement, toujours entouré, dont la vie se confond avec le militantisme et la politique active et qui avait jusque-là refusé de ralentir à cause de la maladie. Il a d'ores et déjà fixé la date de son retour, mais ce simple temps d'arrêt en dit long sur son état.
C'est une épreuve personnelle que traverse M. Layton, mais c'est aussi un très dur moment pour son parti. On oublie parfois à quel point, depuis qu'il en est le chef, il a eu un impact profond sur celui-ci.
Pour bien des électeurs, et pas seulement au Québec, c'est «Jack» d'abord qui a été leur choix le 2 mai dernier. Dans tous les coins du Canada, ce «Jack», c'est aussi le gars avec qui on aimerait prendre une bière ou à qui on confierait ses enfants. Que n'a-t-on dit du charisme de Jack Layton! Mais le charisme, c'est bien davantage que de remporter des concours de popularité. C'est aussi ce qui incite les gens à s'unir derrière quelqu'un et à le suivre sans faillir. C'est là où M. Layton a mené le NPD. Dans un long reportage que le Globe and Mail lui a consacré, fin mai, on trouve une déclaration du député néodémocrate Pat Martin évocatrice à cet égard.
Josée Boileau - Le Devoir
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Et de UN
On a beau ne pas être fédéraliste, mais cela me rappelle le cas de Lucien Bouchard. Coup très dur, à l'époque, pour le chef du Bloc québécois, sa famille et le mouvement souverainiste alors que le 1er décembre 1994, Lucien Bouchard avait été amputé de la jambe gauche ... Etc.
Déjà qu'il ait attiré un grand mouvement de sympathie dans la population par sa maladie, Jack Layton a fait preuve d'un bon jugement en nommant Nycole Turmel comme chef intérimaire pour deux mois.
J'ai connu cette grande dame (dans au moins deux sens du mot: taille et personnalité) lorsque j'ai vécu dans l'Outaouais pendant 30 ans. Selon le souvenir que j'ai de cette personne, elle a beaucoup impressionné à la présidence de l'Alliance de la fonction publique du Canada, à Ottawa.