« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


mardi 21 février 2012

La médaille de la reine



Merci à ma soeur Lolo de m’avoir fourni le prétexte idéal pour donner mon avis sur la médaille du 60è du jubilé d’Elizabeth II.  D’abord, il n'y a pas que les députés du Bloc québécois qui lèvent le nez sur les médailles du jubilé de la reine: Jean Charest aussi.

La preuve que tous les fédéralistes ne ressentent pas la même chaleur à l’endroit de la reine, le premier ministre a repoussé cette contrainte du revers de la main : il n’a tout simplement  «pas le temps» de s'occuper des centaines de médailles que le gouvernement canadien lui a demandé de distribuer pour célébrer les 60 ans de règne d'Élisabeth II.

Cela dit, je n’ai pas du tout l’intention de re-brasser les pour et les contre de cette médaille,  mais je me demande quelle bête à 666 dollars a bien pu mordre à ce point Stephen Harper. De tous les chiens pas de médailles que je connaisse, un seul mord plus les autres :  le sien. 

À ce point soumis à la monarchie britannique,  Stephen Harper veut nous faire partager (de force ou de gré mais à tout prix) sa vénération pour une reine à qui il a dû, certes,  rajeunir le visage afin de mieux nous la faire aimer. 

Il veut aussi nous entraîner malgré nous dans son obsession pour une reine,  dont on ne se cache même plus pour dire,  qu’en plus de régner sur ses millions de sujets britanniques, règne également sur le monde trônant tout au sommet de la pyramide de l’Empire mondial.  Est-ce pour toutes ces raisons que Stephen Harper a cru juger bon de procéder au lifting sévère de sa reine tant idolâtrée?

Je parie donc que ces centaines de médailles que même le lieutenant-gouverneur du Québec ne sait trop quoi en faire, (à part les distribuer à son entourage immédiat ... ) se retrouveront, comme pas hasard ou par magie, en vente libre mais pour pas cher, dans nos plus achalandés marchés aux puces, l’été prochain.

samedi 18 février 2012

Justin Trudeau: Le Tricheur (bis)


Ce que Justin Trudeau a dénoncé dimanche dernier en soutenant qu'il préfère encore un Québec souverain à un Canada trop Harper, fait réagir. Beaucoup même.

Je ne conteste pas les brillants esprits, dont Guillaume Bourgault-Côté du Devoir,  qui a superbement expliqué son point de vue sur  les propos tenus par le fils de l’autre, ce matin.

Justin Trudeau n’a fait que de répéter tout haut ce qu’on constate dans les chaumières québécoises depuis des mois :  que le Canada s'en «va trop à droite», qu’il «devient mesquin, petit d'esprit, fermé, anti-intellectuel», qu’il «recule» sur des enjeux à ses yeux primordiaux. «Excusez, mais je ne reconnais pas ce pays. Et des millions de Canadiens ne reconnaissent pas ce pays», a lancé M. Trudeau sur un ton dramatique.
Mais, ces cris du coeur venant d'un fédéraliste libéral pur et dur sont-ils sincères? Mon instinct me porte à douter de ce coup d’éclat. Il ne faudrait pas se surprendre qu’il y ait derrière une volonté stratégique de remettre sur les rails, pour ne pas dire,  en gare,  le malheureux Parti libéral du Canada disparu de la carte au Québec depuis longtemps, et qui cherche désespérément une brèche par où passer après sa débâcle de mai dernier.

Il est vrai qu'il a aussi chatouillé au passage le réflexe nationaliste canadien, mais il a surtout tisonné la fibre souverainiste au Québec. N'est-ce-pas, là,  un bon moyen d’y faire élire plusieurs députés libéraux  fédéralistes dans divers comtés, lors de prochaines élections?

Il faut bien commencer quelque part si on veut déloger le gouvernement Harper devenu visiblement dangereux pour la fédération canadienne depuis sa majorité, en l'empêchant de faire plus de dégâts que nécessaires. Eh bien oui, le ton a été donné. Dramatique, en effet! Mais on en a déjà vu d'autres, ici, au pays des faux patriotes.

jeudi 9 février 2012

Le seigneur Desmarais: encore et toujours


« Si le Québec se sépare du Canada, ce sera ma fin » - Paul Desmarais
Un commentaire à la suite de l'éditorial de Bernard Descôteaux,  Visites à Sagard - Devoir de réserve,  qui fait le tour du parcours du seigneur Desmarais dans sa volonté de s'approprier les richesses, les ressources, les finances, bref, l'État du Québec au grand complet.

***

Desmarais qui a fait reculer Daniel Johnson père, en 1967.

La campagne de Trudeau en 1968 fut concoctée dans les bureaux de Desmarais,  à Montréal. 


Desmarais,  que Bourassa consultait en moyenne deux fois par semaine.

Desmarais qui force Bourassa, malade, en 1992,  de revenir sur ses paroles car Bourassa, comme Johnson en 1967, en était venu à la conclusion que l’indépendance était la seule solution valable.

Le seul job qu’ait jamais eu Daniel Johnson fils, à part premier ministre, a été conseiller de Desmarais. 

Le pont d’or de Charest de 2 400 000$ pour venir au PLQ venait de qui vous pensez?

Desmarais qui cède Canada Steamship Lines pour 1$ à Paul Martin.

La fille de Jean Chrétien est la bru de Desmarais.

Sarkozy qui a déclaré que sans Desmarais,  il ne serait jamais devenu président de la France.

Desmarais qui, dès 1968, déclarait qu’il ferait tout pour empêcher le Québec d’être souverain.

Desmarais est le prince des oligarques qui veulent s’emparer de notre État.

Et M. Sirois est un protégé de Desmarais. Messieurs Sirois et Legault sont associés dans la CAQ.


Desmarais a son mot à dire dans la CAQ.

Pourquoi pensez-vous qu’une carte de membre de la CAQ est gratuite?

La CAQ n’a pas besoin de l’argent de M. Tout–le-Monde. La CAQ est riche et veut permettre aux oligarques de s’accaparer de toutes nos richesses naturelles: gaz de schiste, pétrole, mines, etc… 

Ils sont en bonne voie de réussir. Avec Charest et comme soupape de sûreté (et/ou pneu de rechange), Legault.

Desmarais est le prince des oligarques qui veulent s’emparer de notre État.

Nous sommes doublement dominés: par le Canada anglais et par les oligarques.

Source: Le Devoir 

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Merci, M. Ricard de rafraîchir nos mémoires. . 

vendredi 3 février 2012

Sagard: Michael Sabia invité chez les Desmarais




Taïeb Moalla SAGARD – Invité avec femme et enfant, le président de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Michael Sabia, a passé une fin de semaine aux frais des Desmarais au luxueux domaine de Sagard, dans Charlevoix, l’été dernier.


Cette « proximité » avec la puissante famille est loin de faire l’unanimité, notamment auprès d’un ancien président de la Caisse.

M. Sabia et sa petite famille étaient les invités du président et cochef de la direction de Power Corporation, André Desmarais, au cours de la fin de semaine des 12, 13 et 14 août.

Sagard est une immense propriété privée sur laquelle se trouvent de nombreux bâtiments, un golf privé et surtout une immense maison qui rappelle le Château de Versailles, en France.

Selon nos sources, le commissaire de la Ligue nationale de hockey, Gary Bettman, était un des convives de ces réjouissances, ainsi que d’autres personnalités des milieux politique et financier.

Aucune règle violée

À la Caisse de dépôt, le porte-parole, Maxime Chagnon, a insisté pour dire qu’il s’agissait d’une simple « activité sociale » à laquelle M. Sabia s’est rendu, en voiture, avec sa femme et sa fille. « Suggérer autre chose que l’activité sociale serait purement mensonger, a-t-il dit. Il n’y avait aucun lien avec son travail. »

Mais Jean Campeau, ancien président de la CDPQ de 1980 à 1990, ne minimise pas l’affaire. « Je n’aurais jamais accepté une telle invitation, a-t-il commenté. J’ai toujours tâché de garder une certaine distance avec les grands financiers, même avec Pierre Péladeau, qui était sur le conseil d’administration de la Caisse de dépôt. »

Selon cet ancien ministre des Finances de Jacques Parizeau, « un président de la Caisse a tellement d’influence qu’il doit garder ses distances. Ça permet d’éviter la proximité. Il ne faut jamais être trop ami avec quelqu’un ».

Maxime Chagnon jure qu’aucune règle éthique n’a été violée et que l’indépendance de la Caisse n’est nullement compromise à la suite de cette invitation.

« Michael n’est pas un moine qui passe son temps à Saint-Benoît-du-Lac, a-t-il imagé. Il gère 152 milliards $ d’actifs nets. Il doit entretenir des relations d’affaires avec les milieux d’affaires et les milieux politiques au Québec et ailleurs. »

Michel Nadeau, de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques et ex-vice-président de la Caisse, est plutôt de cet avis. « Un séjour de deux jours pour la famille de M. Sabia, ça ne doit pas être déraisonnable. C’est un peu comme si vous alliez dans un camp de pêche ou un camp de chasse. Je ne vois pas de faux pas », a-t-il mentionné.

Des questions

Yves Michaud, du Mouvement de défense des actionnaires, n’est pas d’accord. « Administrer le bas de laine des Québécois, il faut le faire avec pudeur et retenue, a-t-il tonné. Dans ce cas-là, il n’y a eu ni pudeur ni retenue. » M. Michaud trace un parallèle avec « [Henri-Paul] Rousseau, président de la Caisse au moment où 40 milliards $ sont partis en fumée lors de la grande crise de 2008, devenu vice-président de Power Corporation quelques semaines après avoir quitté la Caisse ».

Sans surprise, l’essayiste Robin Philpot, auteur du livre « Derrière l’État Desmarais : Power », croit lui aussi « qu’un dirigeant de la Caisse doit garder une apparence d’indépendance des gens comme Power Corporation. Il a un devoir de réserve. La présence de Bettman est surprenante à moins que les Desmarais aient voulu l’influencer contre un projet de Quebecor ».

D’après M. Philpot, le « cadeau » fait par les Desmarais à M. Sabia est de lui permettre de « fréquenter des gens bien et de manger avec les grands. C’est une question de prestige ».

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Avec la collaboration de Mario Morissette
Ce que prévoit le code de déontologie
(*Extraits du Code d’éthique et de déontologie des dirigeants et des employés de la Caisse)

- Tout employé doit éviter de donner ou de recevoir quelque cadeau, invitation à une activité de divertissement, don, service, avantage ou autre faveur pouvant avoir une influence dans l’exécution de ses rôles et responsabilités, ou qui serait susceptible de porter préjudice à la crédibilité de la Caisse.
- Tout employé doit maintenir un haut standard d’indépendance et d’impartialité et éviter d’être redevable envers qui que ce soit, tant au niveau des entreprises partenaires qu’au niveau des fournisseurs.
La Caisse et Power Corporation

- Quelques semaines après avoir quitté la présidence de la Caisse de dépôt et placement, en 2008-2009, Henri-Paul Rousseau est devenu vice-président du conseil de Power Corporation.
- En avril 2009, Michael Sabia, tout nouveau patron de la Caisse, a rencontré plusieurs dirigeants du Québec inc. Une controverse avait éclaté à l’époque, car la réunion au sommet avait eu lieu au siège social de Power Corporation, à Montréal.

Source: Canoe.com via Vigile.net