« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


samedi 13 avril 2013

La Bataille de Londres: Claude Morin et Lucien Bouchard au bâton



Trente ans valent bien deux mille ans



N'est-il pas  étonnant de voir Claude Morin et Lucien Bouchard, deux  ténors pour ne pas dire deux  « traîtres à la cause» de l'élite nationaliste québécoise,  s'indigner (au nom de leur petit peuple rabroué et  par trop aplati par le destin ...!!!) de possibles malversations de collusion  entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir politique, au moment du Rapatriement de la Constitution canadienne, allégations révélées par l'historien Frédéric Bastien, dans son livre-choc, La bataille de Londres, sorti en librairie au début de la semaine.     


Courageux Lucien Bouchard, il lui est impossible de se taire: le dossier du rapatriement soulève encore chez lui une «indignation profonde».   «Il y a une limite à être cantonné dans la réserve», dit-il. Ainsi, l’ancien premier ministre remonte-t-il au front constitutionnel, au nom d’un «devoir de mémoire» qu’il juge obligatoire… et bien mal porté au Québec, par les fédéralistes-caquistes et leurs ailliés, bien sûr. 

Quant à l’ancien ministre des Affaires intergouvernementales du Québec, Claude Morin, lui s'insurge du fait qu'il  a appris dans le tout récent livre, La bataille de Londres, de l’historien Frédéric Bastien, quelque chose de particulièrement révoltant qui accentue l’illégitimité de l’« opération rapatriement ».   Comme son collègue, Lucien Bouchard, lui aussi trouve que dès qu’il s’agit de la question nationale, plus précisément de la langue ou du statut du Québec, on entend le choeur des libéraux, caquistes et autres tenants du régime proclamer que ces sujets concernent des « vieilles affaires dépassées ». 

Il faut bien admettre qu'il vient un temps où un peuple aussi  apathique soit-il se fatigue d’entendre les mêmes sempiternelles débilités: « vieilles affaires dépassées »,  « vieilles chicanes », etc. chaque fois qu'il s'agit de vouloir noyer le poisson constitutionnel. 

Comme l’écrivait ironiquement un commentateur, cette semaine, « pourquoi "ressortir de vieilles querelles d'il y a trente ans?", demandent Harper et le petit Justin?  Hein?  Pourquoi, en effet, appuyer inconditionnellement Israël, dont les revendications territoriales, elles,  datent d'au moins 2000 ans?   Cherchez l'erreur. »  

Source: Le Devoir

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Coup d'état du Canada contre le Québec




mercredi 10 avril 2013

Transports Canada n’inspecte plus les avions au Canada



04 avril 2013 Maude Messier

Une deuxième vidéo, réalisée par l’Alliance de la fonction publique du Canada, section Québec, dénonçant les impacts des compressions budgétaires du gouvernement fédéral dans la fonction publique a été mise en ligne ce jeudi.





Il s’agit d’une nouvelle facette de la campagne « Harper nous déteste ». Le syndicat a diffusé une première vidéo le 14 mars dernier, dans laquelle il met la population en garde contre les dangers que représentent les coupures dans l’inspection des aliments. Le clip a été visionné plus de 32 700 fois.

La vidéo mise en ligne ce matin sur le canal YouTube du syndicat soulève des questionnements quant à la sécurité aérienne, conséquence des compressions budgétaires imposées par le budget fédéral de 2012. Le syndicat dénonce notamment le fait qu’aucune inspection n’ait été réalisée pour 70 % des compagnies aériennes.

« Le gouvernement a dérèglementé de sorte qu’il n’y a plus d’inspection physique faite sur les appareils par les inspecteurs de Transports Canada. La responsabilité de l’inspection des réparations et de l’entretien incombe aux compagnies aériennes », explique la vice-présidente exécutive-régionale de l’AFPC-Québec, Magali Picard, dans un entretien avec l’aut’journal.

Depuis l’été dernier, les mécanos des compagnies remplissent un formulaire qui est envoyé à Transports Canada. Les inspecteurs vérifient ces formulaires, mais ne vont plus sur le terrain pour faire des inspections aléatoires comme auparavant.

« Avant, juste pour l’Aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, il y avait en moyenne, par semaine, une quinzaine d’avions cloués au sol suite à une inspection. Depuis, aucun avion n’a été empêché de décoller. Les compagnies n’ont tout de même pas remis leur flotte à neuf en moins d’un an ! »

L’organisation syndicale soutient qu’aucune compagnie aérienne n’a fait l’objet d’une inspection physique par un inspecteur de Transports Canada et que 70 % n’ont pas eu d’inspection du tout.

« À force de couper là où il manque déjà de personnel, la fonction publique n’est plus en mesure de remplir les tâches et de fournir les services comme il se doit. Pour rencontrer ses exigences budgétaires, il a fallu que le gouvernement conservateur dérèglemente l’inspection. Les responsabilités sont transférées au privé et ça, c’est dommageable. » Une centaine de postes d’inspecteurs aériens ont été coupés au pays. Il en manquait déjà une vingtaine à l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau.

Elle cite aussi en exemple la protection de l’environnement et des eaux. « Avec les lois C-38 et C-45, il n’y a plus d’inspections et de prélèvements effectués par le gouvernement pour surveiller la présence de contaminants marins qui peuvent être déversés dans le fleuve Saint-Laurent par des entreprises. Une fois encore, cette responsabilité est transférée aux compagnies qui doivent s’auto-inspecter. »

Le budget déposé en mars 2012 par le ministre des Finances Jim Flaherty imposait des compressions ministérielles de 10 % qui se sont traduites notamment par 19 200 coupures de postes dans la fonction publique fédérale. Sans compter les quelque 15 000 postes déjà abolis alors que les conservateurs formaient un gouvernement minoritaire.

Magali Picard fait valoir que le discours gouvernemental est habile et persistant, laissant croire que les services à la population ne sont pas touchés, qu’une « cure minceur » s’imposait pour réduire les dépenses de l’État.

« Mais c’est tout faux. La population doit savoir que ce ne sont pas seulement des postes, mais aussi des décisions dangereuses qui découlent de ces choix économiques du gouvernement conservateur, de cette gestion mur à mur. Quelque part, j’imagine que nous avons une responsabilité dans ce manque d’information. C’est d’ailleurs l’objectif de cette campagne et de la diffusion des vidéos. »

Saviez-vous que les archives fédérales des impôts ne seront plus conservées par des employés de l’État, mais bien par une entreprise privée ? « Le gouvernement a aboli ces postes et privatisé ce service. Il est allé en appel d’offres international. Les données fiscales des Canadiens et des Canadiennes seront gardées par une compagnie privée américaine. »

Mme Picard indique que les exemples sont nombreux, mais que pour les fins de la campagne, le syndicat a opté pour des thèmes avec une implication dans le quotidien d’une grande part de la population : alimentation, sécurité aérienne, protection de l’environnement et assurance-emploi.

L’APFC-Québec compte sur un large réseau syndical pour assurer la diffusion de ses vidéos, mais souhaiterait aller plus loin. « On voudrait que tout le monde en parle, être invités sur les tribunes pour commenter. C’est important ce qui se passe. »

À cet effet, rappelons que le syndicat était sur le point de signer une entente avec Radio-Canada pour acheter de l’espace publicitaire sur sa plateforme web et sur Tou.tv. quand la société d’État a fait volte face à la dernière minute. Radio-Canada prétend vouloir garder la neutralité et éviter d’être associée à cette campagne puisqu’elle subit elle aussi les compressions du gouvernement conservateur.

« Nous sommes déçus par la décision de Radio-Canada qui fait de la politique à vouloir être apolitique. Ce n’est pas de la propagande haineuse, mais une campagne avec des informations vérifiées et vérifiables. »

Deux autres vidéos seront mises en ligne au cours des prochaines semaines.