« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


mercredi 28 juillet 2010

La grenouille qui se prend pour le boeuf

Je n’ai pas suivi l’affaire de près dans laquelle le gouvernement conservateur de Stephen Harper a décidé que le formulaire long du recensement de 2011 ne sera plus obligatoire. Mais depuis, il s’entête toujours à refuser ce questionnaire long qu’on trouvait très utile dans divers milieux pour différentes raisons. L'affaire a fait beaucoup de bruit en provoquant la démission fracassante du patron de Statistique Canada, Munir Sheikh.

Pourquoi cet entêtement de la part du gouvernement? La journaliste Manon Cornellier en a donné un aperçu: «Ce dont le gouvernement ne veut plus, ce sont ces données précises, détaillées et surtout crédibles qui viennent contredire trop souvent ses politiques ou qui ont le défaut de braquer les projecteurs sur des problèmes qu'il préférerait ignorer. »

Pour une affaire qui ne m’intéressait pas, cette explication fort simple me suffit pour comprendre que ce gouvernement cherche par tous les moyens à obtenir une majorité, là, où il la croit possible.

Misant sur les valeurs conservatrices, avortement, peine de mort, mariage gay, éducation sexuelle à l’école , religion, etc., il cible alors les nombreux immigrants établis dans un Ontario multiethnique aux dépens d'un Québec francophone.

Enfin, une autre tactique utilisé par ce gouvernement minoritaire (qui se croit majoritaire), afin de répandre son idéologie obscure et bornée à la grandeur du système politique canadien et de sa fonction publique, en particulier, cette affaire est un autre exemple de ce vers quoi il nous entraîne. Une nouvelle noirceur?

mardi 27 juillet 2010

L'affaire BWS nous remet sur la piste

Il ne faut pas croire parce que c’est l’été, la saison des vacances, des grandes chaleurs et des belles journées, que les gens cessent de penser, de réfléchir, de s’informer, de s’étonner et de se scandaliser.

Si en haut lieu, on misait sur l’alanguissement général, afin de passer à autre chose et tourner la page sur ce qu’il se passe depuis plus d’un an et demi dans les officines du gouvernement de Jean Charest et de son parti, eh bien, on a frappé un joli noeud. L’affaire Bettencourt-Woerth-Sarkozy en France nous a remis et nous retient sur la piste de notre propre situation, notre propre corruption, nos propres scandales.

Chaque jour, dans L’Express, Le Monde, Le Courrier international, Le Nouvel Observateur, Le Devoir, www.Vigile.net, etc, (sauf évidemment dans La Presse), l’affaire BWS qui tient la France en haleine depuis plus de six semaines, ne peut faire autrement que de nous remettre le nez dans notre propre merdier, ici.

Et si ça sent mauvais en France actuellement au point d’en appeler à la presque mobilisation nationale, ici, avec les chaleurs qui ont eu cours cet été, il n’est pas grossier de dire que notre merde à nous s’est probablement transformée en fumier depuis. Mais n'est-ce pas avec le fumier qu'on fertilise les plus beaux jardins ... à venir?

«Ce n’est certes qu’une image plaisante, mais elle illustre ce que chacun d’entre nous a instinctivement compris dès le début de ce feuilleton : qu’il mettait à découvert un monde où l’argent était à la fois la mesure de toute chose et, en même temps, avait perdu tout sens de la mesure. Un monde où les millions circulent de la main à la main et par-dessus les frontières, sans autre règle que l’entre soi.», écrivait aujourd'hui Edwy Plenel, journaliste de Médiapart (d'où sont apparues les premières révélations de ce scandale). Cela dit, les Français réussiront-ils ce que nous n’avons pas encore réussi au Québec? C’est-à-dire ébranler les colonnes de ces (deux) régimes corrompus par l'argent et le pouvoir de l'argent?

vendredi 23 juillet 2010

La raison du silence

Si vous cherchez à vous informer au sujet du scandale Woerth-Bettencourt ou Sarkozy-Bettencourt (l’un est le vice-versa de l’autre), ne perdez pas votre temps à consulter le dossier Sarkozy dans Cyberpresse.

Le silence, là, vaut son pesant d’or. Charest/Sarkozy sont moulés de la même pâte, mangent dans la main de nébuleuses semblables et qui sait, obéissent au même maître. Comme deux frères siamois empêtrés dans leurs scandales et qui, par tous les moyens se débattent comme des diables dans l'eau bénite afin de s'en sortir.

D’abord les causes et les effets, puis les rapprochements, les méthodes, les tactiques et les stratégies, bref, les similitudes et les ressemblances avec les manoeuvres du gouvernement libéral québécois de Jean Charest dans sa façon de traiter l’immense scandale de la corruption dans la construction et le financement du PLQ sont tellement frappantes, qu’il ne faut pas se surprendre que La Pravda (La Presse) se soit auto-muselée le clapet, à ce sujet-là, de peur d’influencer son lectorat le plus vulnérable. C’en est choquant!

jeudi 22 juillet 2010

Le monde à l'envers

La différence est de taille. Et l’aveuglement de notre part est certes volontaire à souhait. Alors que les députés du Bloc représentent dignement et courageusement le Québec à Ottawa, nos députés conservateurs québécois, eux et elles, sont NETTEMENT les représentants d'Ottawa au Québec.

Quand a-t-on vu Jean-Pierre Blackburn, Josée Verner, Lawrence Cannon, Steven Blaney, Pierre Paradis et Maxime Bernier défendre des dossiers où il y a unanimité à l'Assemblée Nationale contre des positions du gouvernement Harper?

Ces dossiers-là ne manquent pas: poids de la représentation du Québec à Ottawa ; maintien du registre des armes à feu ; bilinguisme à la Cour suprême ; maintien de la Commission des valeurs mobilières ; achat d'avions d'attaque F-35; et encore tout chaud, le fameux dossier du recensement canadien de 2011?

Mais est-ce, là, le seul réflexe des députés conservateurs québécois? Pas du tout. Les députés et/ou ministres libéraux fédéraux du Québec n’ont-ils pas le même penchant servile lorsqu'ils sont au pouvoir?

Quand on regarde ça froidement et de près, pourquoi faut-il toujours se poser la question à savoir si le Bloc est encore nécessaire, après 20 ans de représentation au fédéral?

«On peut être fédéraliste et se tenir debout» ... Ah! vraiment?

Les inquiétudes d'un ex ministre québécois

mercredi 7 juillet 2010

Odeurs de scandales ici et ailleurs

Plus, il fait chaud, plus je raffole des scandales. Je m’en délecte. Partout où il y en a, on détournera le regard du citoyen embrumé. Embrumé parce très affaissé par la canicule, ou parti en vacances et ne voulant plus rien savoir, ou se targue d'être un parfait individualiste égoïste qui se suffit à lui-même.

Vive les scandales au coeur de juillet!

À Ottawa - Le ministre Paradis a admis que Rahim Jaffer lui avait téléphoné sur son portable le 27 août 2009 pour lui parler de son projet d’installation de panneaux solaires sur les toits d’édifices fédéraux. (Avec son air de croque-mort), le ministre des Ressources naturelles, Christian Paradis, se retrouve sur la sellette alors que la commissaire fédérale à l’éthique ouvre un dossier sur lui en lien avec Rahim Jaffer. (Avec un nom comme Christian Paradis, il n'est pas surprenant que) le ministre ait déclare qu’il n’a rien fait de mal. En plus d'être ministre des Ressources naturelles, il est d'abord député conservateur de Mégantic-L'Érable, Québec.

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À Paris, France - Nicolas Sarkozy n'a jamais encore affiché un tel air de tristesse. Des accusations sur un possible financement illicite de sa campagne en 2007 ont aggravé hier la crise dans laquelle se débat le pouvoir en France depuis près de trois semaines, la pire depuis le début du mandat du président français.

Mis en cause pour ses liens avec l’une des premières fortunes de France, Liliane Bettencourt, le ministre du Travail, Éric Woerth, s’est retrouvé cette fois accusé d’avoir reçu 150 000 euros en liquide pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy.


Et la riche héritière

Madame Liliane Bettencourt est la célèbre héritière de la multinationale L'Oréal qui fabrique des cosmétiques de toutes sortes depuis des décennies. À voir son visage à peine ridé, «à part quelques rides au front ...», comme le dit si bien la chanson, on aimerait savoir laquelle de ses crèmes miraculeuses, madame Bettencourt utilise bien. À moins qu'elle aussi, veut, veut pas, elle ait eu secrètement recours à son plasticien.

Les fameuses crèmes anti-rides dans lesquelles des millions de femmes sur la planète ont mis toute leur confiance, sont reconnues et vendues pour procurer un air d'éternelle jeunesse. Et ce sont avec les profits des milliards de ces petits pots de crème que madame Bettecourt a beurré la droite française de Nicolas Sarkozy, aux présidentielles, en 2007.

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Le mot de la fin

vendredi 2 juillet 2010

L'avoir des riches

«Au Canada, la justice est théorique. En pratique, on protège l'avoir des riches. Le reste n'est que façade. » Un célébre inconnu.