« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


jeudi 18 février 2010

Le coup de tonnerre

Si vous n'avez rien entendu des propos de l'ancien premier ministre souverainiste, Lucien Bouchard, l'autre soir, c'est que vous étiez probablement à Whistler ou à Vancouver, en train d'applaudir les médaillés olympiques.

C'est vrai que le coup de tonnerre que Lucien Bouchard a provoqué avec ses «lucidités», ne pouvait certes pas résonner aussi loin qu'à l'autre bout de notre plus merveilleux et grand pays. Sauf qu'ici, beaucoup d'entre nous ont été un peu sonnés ... C'est le cas et le moins qu'on puisse dire.

Évidemment, tout un chacun et tout le monde aussi a son opinion et sa petite idée du pourquoi de tels propos, précisément à ce moment-ci.

Mais alors qu'il aurait dû venir prêter main forte à ses milliers de compatriotes québécois aux prises avec un premier ministre qui refuse obstinément de mettre sur pied une commission d'enquête sur la corruption dans la construction, il s'en est pris à la chef de l'Opposition officielle.

Alors qu'il aurait dû critiquer l'incompétence et les manoeuvres scandaleuses de certains ministres depuis des mois et surtout ces dernières semaines, voilà qu'il critique son ancien parti avec hargne et mesquinerie.

Du déjà vu? Mais oui, hélas. Les ex chefs souverainistes ont tous fait la même chose avant lui. Un cliché facile qui me brûle les ailes, sauf qu'en ces temps olympiques, si ce gars-là était joueur de hockey pour Team Canada, il compterait dans son propre but ...! Mais contentons-nous simplement de le classer parmi les célèbres «belles-mères» que le PQ a le don de laisser en héritage à ses militants.

Puis reprenons notre souffle, et soyons moins naïfs!

Lucien Bouchard est-il encore souverainiste ou non? Voilà la question. Ce terrain est trop marécageux pour m'y aventurer. Sauf que, comme bien d'autres, je suis d'avis qu'il est difficile à suivre. Or, ce que croit un certain M. Pommerleau, je le crois aussi. En voici un extrait:

«Quels intérêts sert M. Bouchard ? Entre les intérêts supérieurs du Québec et ceux d’un puissant réseau d’intérêt privées qui squatte notre État, M. Bouchard a depuis longtemps fait son choix.

Sa sortie pour démolir le PQ est une commande qui laisse présager un grand jeu : l’apparition d’un autre parti politique qui aurait sa bénédiction et qui viendrait encore diluer davantage notre cohésion nationale, ultime plan pour sauver les libéraux. Ce qui permettrait à son ami Paul Desmarais de maintenir son verrou sur le Québec, avec les conséquences que l’on sait.
»

Comment ne pas voir et s'apercevoir, qu'à travers tous ces transfuges et ces défroqués, Lucien Bouchard, André Pratte, Jean Charest, Raymond Bachand, etc, à la solde d’un empire aussi puissant que vorace, mais extrêmement efficace et surtout invisible, notre État ne nous appartient plus parce qu’on a volé d'abord notre âme?

Un petit lien à tout hasard